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À Diffa (Niger), l’insécurité alimentaire s’accroît
Publié le mercredi 22 juillet 2015   |  Actu Niger


1ère
© Autre presse par DR
1ère réunion de pilotage du projet intégration de la résilience climatique dans la production agricole et pastorale : Renforcer la résilience des populations vulnérables


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Cette année, les populations de Diffa traversent une période de soudure qui s’annonce longue et pénible. La persistance de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition dans la région, les conséquences socio-économiques des violences continues et les incessants déplacements de population plongent la région dans une situation de précarité chronique.

Des ressources qui s’amenuisent

«Sur les 120 sacs de riz que j’ai produits l’année passée, il ne me reste plus que sept sacs ; ce qui ne me permet pas de faire face à la consommation de ma famille pour les trois mois que dure la période de soudure », s’inquiète Mallam Ari Kourna, un septuagénaire, exploitant de périmètre rizicole.

En plus de la vingtaine de personnes qu’il a à sa charge, il a accueilli au cours de cette année de nombreuses personnes déplacées. Certaines d’entre elles sont retournées dans leurs localités d’origine ou ailleurs, mais beaucoup sont restées. Actuellement, il héberge encore cinq ménages: un total de 29 personnes en provenance de Damassak, au Nigéria.

Les effets de l’insécurité

La possibilité d’un démarrage imminent des semences semble incertaine. L’insécurité chronique empêche les producteurs de se rendre sur leurs exploitations proches de la rivière Komadougou, frontière naturelle qui sépare la région nigérienne de Diffa du Nigéria.
« Si, dans les semaines à venir, nous ne démarrons pas la campagne, je ne sais pas ce que nous allons devenir cette année», lâche Kourna, avec une dose d’amertume.

L'inquiétude de Kourna est partagée par des milliers d’agriculteurs exploitant des périmètres rizicoles le long de la rivière, Komadougou. Les familles qui tiraient l’essentiel de leurs revenus de ces cultures seront davantage affectées par le manque de production si cette situation perdure. Tous souhaitent un retour rapide de la stabilité pour retourner sur leurs terres.

« L’insécurité dans les zones proches du Nigéria compromet la production agricole, l’un des principaux moyens de subsistance dans la région. Les ménages agricoles concernés qui n’ont pas d’autres activités génératrices de revenus pourraient se retrouver dans une situation de vulnérabilité entraînant une augmentation des besoins humanitaires déjà préoccupants à Diffa,’’ dit Dieudonné Bamouni, Chef du Bureau OCHA au Niger.

Le soutien des groupes humanitaires

Dans les zones non-affectées, les ménages agricoles continuent de pouvoir cultiver leurs terres. Plus de 200 tonnes de semences de mil, sorgho, riz et niébé ont été récemment mises en place par le Gouvernement et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans la région, selon la Direction Régionale de l’Agriculture. De plus, 240 tonnes d’engrais ont été pré-positionnées et vendues à prix modéré, à raison de 27 dollars américains par sac, d’après la Centrale d’approvisionnement en matériels agricoles.

« En appui aux distributions du gouvernement, la FAO a mis à disposition 1331 tonnes de semences au profit des zones déficitaires des régions du pays. A Diffa, l’assistance de la FAO inclut la distribution de 72 tonnes de semences et de 1300 kits de matériels aratoires destinés aux ménages accueillant les personnes déplacées du Nigéria», indique Amadou Ouattara, Représentant de la FAO au Niger.

« Des efforts appréciables sont faits par l’Etat et les organisations humanitaires en vue de renforcer la résilience des populations face aux chocs mais les moyens dont ils disposent restent insuffisants. A titre illustratif, à ce jour, le secteur agricole est financé à seulement trois pour cent dans le plan de réponse stratégique de 2015, d’où la nécessité de mobiliser davantage de ressources en faveur de ce secteur qui occupe plus de 90 pour cent de la population du pays », estime Dieudonné Bamouni, Chef du Bureau OCHA.

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