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BIA Niger : Coup de poker de Diori Safiétou Boulama ?
Publié le jeudi 23 juillet 2015   |  Les Afriques


BIA
© Autre presse par DR
BIA NIGER


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Sur la place financière de Niamey souffle un vent de malaise dans les couloirs de la Banque internationale pour le Niger. L'Etat, actionnaire majoritaire à hauteur de 35% du tour de table, vient de nommer Diori Safiétou Boulama après le départ feutré de Oloumodou Mahamadou qui occupait le fauteuil de directeur général de BIA depuis la sortie du capital de la banque Coris International. Grosse surprise et friture qui agace et intrigue.
Coup de piston à haute voltige. La machine continue à s'embourber du côté de la banque BIA Niger. C'est une véritable symphonie de jeu de chaises musicales aux allures insoupçonnées à laquelle se prête l'Etat pour imposer son pion à la tête du haut establishment de la BIA Niger. Après le départ de Oloumoudou Mahamadou, ancien ministre des Finances, vers les prairies roses du Palais de Niamey et qui occupait jusque-là les fonctions de directeur général, l'Etat, en tant qu’actionnaire majoritaire du capital (35% des parts) et présidant le conseil vient de réaliser son coup de poker.

Sans capitaine à bord, le conseil a nommé Diori Safiétou Boulama, précédemment chargée des Audits, conseillère auprès du DG, au juteux poste de directrice générale de BIA Niger. Surprise et grosse friture dans les milieux financiers avertis à Niamey qui qualifient la nomination de Diori Boulama de " big-bang " et taillée sur mesure pour des desseins ostentatoires au service d'une oligarchie au sommet de l'Etat. Propulsée sans avoir le profil de l'emploi, ergotent les initiés et à quelques encablures de la retraite, Diori Boulama Safiétou renforce son périmètre de pouvoir. Avant de quitter son strapontin fauteuil de DG de BIA Niger, Oloumoudou Mahamadou entretenait une proximité inoxydable avec la toute nouvelle recrue maison devenue en un laps de temps "l'égérie chouchoutée " de la banque sous l'ère du puissant Oloumoudou, lequel a atterri au palais de Niamey. Beaucoup estiment que l'Etat a manqué de lucidité et de vision dans son choix. Pourtant, la BIA ne manque pas de fortes carapaces dans ses rangs. Nos sources évoquent avec insistance le banquier Abderahmane Hamidou, brillant banquier, discret et rigoureux. Son heure avait sonné. Retard à l'allumage !

La Banque internationale pour l’Afrique (BIA), qui a changé de mains, à trois reprises (Thierno Ousmane SY, Djakrya Ouattara, Oloumoudou) depuis le départ du tandem Daniel Hasser - Alassane Koné se révèle toujours un véritable trou de serpent dans la serrure. Sous les regards impuissants des administrateurs de la banque. Madoff à la nigérienne, mafia organisée, promotion interne désastreuse, Les Afriques est en mesure de dire que la BIA Niger garde de gros cafards dans ses placards.

Après plusieurs séquences tourmentées entre les dirigeants repreneurs burkinabés et des lobbies tapis dans l'ombre, le président de la République, Mahamadou Issoufou, qui suivait avec un grand intérêt l’évolution de la BIA, a instruit l’Etat nigérien de préserver l’outil de travail des centaines d’employés. L'Etat avait dû casquer pour le ticket de sortie de Coris Bank la bagatelle de 4,5 milliards f CFA afin d'indemniser l’ancien actionnaire de référence, Coris Bank International.

Par Ismael Aidara, Rédacteur en chef

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