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ZINDER : Le torchon brûle entre le Gouverneur et le syndicat des magistrats
Publié le vendredi 24 juillet 2015   |  Actu Niger


Le
© Autre presse par DR
Le gouverneur de la région de Zinder Kalla Moutari


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La passe d’armes se poursuit entre le gouverneur de la région de Zinder Kalla Moutari et la branche régionale du Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN).

Après la sortie publique, il y a quelques jours, de la section SAMAN de Zinder dans laquelle les magistrats s’insurgeaient contre l’interférence du gouverneur dans les affaires judiciaires, l’intéressé à tenu à réagir et à donner sa version des faits.

Il convient de rappeler que les hommes en noir de Zinder accusent le gouverneur d’avoir fait libérer des détenus impliqués dans un contentieux que gère le procureur de la République, ce qui est en contradiction avec le principe de séparation des pouvoirs consacré par la Constitution de notre pays. Au passage, la section régionale du SAMAN de Zinder a rappelé au gouverneur qu’il est lui-même sous le coup d’une liberté provisoire et cela depuis des années.

Face à ses accusations qui ont fait grand bruit, le gouverneur Kalla Moutari a ténu à réagir et à rappeler l’affaire qui l’a conduit à séjourner en prison et à bénéficier par la suite d’une liberté provisoire. A en croire le gouverneur, l’affaire remonte au temps du régime d’Ibrahim Mainassara Baré quand il était militant du PNDS et membre de l’opposition réunie au sein du FRDD.

Voici en intégralité, l’explication donnée par le gouverneur de Zinder :

« Le gouverneur que certains magistrats de Zinder qualifient de prisonnier c'est le gouverneur de Zinder, 1er responsable de l'administration, y compris celle dont ce magistrat relève. Cela fait près de deux ans que nous sommes à Zinder avec ce magistrat et deux autres années plus tôt que j'étais à Niamey, toujours en liberté, jamais inquiété par personne.
J'avais été arrêté par mon frère et ami Ory Hama magistrat encore en exercice; j'avais été inculpé par la juge d'instruction Rabi actuellement en exercice dans un des tribunaux de Zinder.

Mon arrestation et inculpation datent de Mars 1998 à Maradi où je vivais comme enseignant au Lycée Dan Baskoré. La raison de mon arrestation et mise en accusation ? Contre-manifestation politique que j'aurais organisée à Maradi empêchant au Comité de Soutien à Ibrahim Baré Mainassara (COSIMBA) de tenir son meeting.

Pourquoi suis-je en liberté? C'était du fait de la Cour d'appel de Zinder qui avait bien voulu me libérer en appel après 107 jours de prison. Non. Il faut dire plutôt que la Cour d'appel m'avait formellement mis en liberté provisoire. Mais ni la juge Rabi, ni le Procureur Ory n'avait signé l'avis de libération au Regisseur de Maradi, un surnommé Pelé que: 72 heures après ma mise en liberté formelle, vers 22h, un commando para auxquels avaient été joints un policier (Janjouna) et un garde national (dit Mobile à la retraite à Mainé) nous avaient extrait nuitamment de la prison pour une destination inconnue.


J'avais dit au Regisseur Pelé(encore en activité) que je ne quitterai pas la prison sans un papier légal. J'avais du quitter la prison de force, à bord d'une jeep militaire
J'avais été déporté dans une compagnie à Niamey où j'étais resté quelques jours avant que nos partis et les diplomates n'obtiennent notre libération. Un officier supérieur qui venait nous libérer nous signifiait de pardonner ; que c'était du jeu politique que nous devrions connaître et pardonner. Et depuis cette libération personne ne m'avait rien dit.
Voilà pourquoi le magistrat m'avait qualifié de prisonnier. Il en savait quelque chose puisque la juge d'instruction qui m'avait mis en accusation est dans les mêmes locaux du palais de justice de Zinder.

A chacun de se faire une idée de l'opportunité d'un tel rappel de mon passé de prisonnier. Mais il aurait fallu rappeler la raison ou rappeler pourquoi je reste encore en liberté PROVISOIRE 17 ans durant. Le gouverneur Yahaya Yandaka était mon coaccusé. Il est mort en liberté provisoire.
Voilà. Le jour où je serai autorisé, je parlerai de l'affaire (dont j'assume seul la responsabilité) qui m'oppose au un substitut du procureur ».

A. Y.B (actuniger.com)

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