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Déclaration des groupes parlementaires de l‘opposition ARN & LUMANA-AFRICA
Publié le vendredi 24 juillet 2015   |  Actu Niger


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© Autre presse par DR
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groupe parlementaire Arn Lumana

Réunis ce jour lundi 20 juillet 2015, les groupes parlementaires de l’opposition, ARN et Lumana Africa, font la déclaration dont la teneur suit :

Le Conseil des Ministres du 10 juillet 2015 a examiné et adopté une requête aux fins de la levée de l’immunité parlementaire du Député SEIDOU BAKARI, Président du Groupe parlementaire LUMANA dans le cadre d’un prétendu dossier remontant à 2005, à la cellule Crise Alimentaire.

En vérité, cette fausse affaire est révélatrice de la hargne du pouvoir en place contre les leaders de l’opposition, les citoyens, les syndicats, les média indépendants et les organisations de la société civile opposés à la pensée unique du régime.

Après avoir contraint à l’exil son excellence Hama Amadou, président de Lumana Africa, en violation flagrante de toute procédure légale avec la complicité d’une Cour Constitutionnelle partisane et de membres d’un bureau de l’Assemblée constitué exclusivement de députés de la majorité, le Président ISSOUFOU MAHAMADOU, dans sa propension aux règlements de compte, a choisi de s’en prendre à notre collègue SEIDOU BAKARI, Président du Groupe parlementaire du même parti.

La protection juridique du député contenue dans la constitution et le règlement intérieur de l’Assemblée Nationale ayant été vidée de toute son essence par la cour constitutionnelle à travers des arrêts et avis controversés notamment sur l’immunité parlementaire, il n’est guère étonnant que le Président Issoufou Mahamadou fasse une fois de plus recours à des raccourcis boiteux pour parvenir à ses fins.

A l’évidence, cette affaire concoctée de toute pièce, s’inscrit dans la stratégie machiavélique de harcèlement systématique de l’opposition de la part d’un régime aux abois qui veut se maintenir au pouvoir aux moyens d’intrigues, de complots et de tricheries. Il n’est donc pas surprenant de constater que cette énième tentative de déstabilisation de l’opposition politique, intervient à la veille des échéances électorales qui annoncent inéluctablement la défaite du pouvoir corrompu de la prétendue renaissance.

S’affranchissant de toute éthique et de toute morale avec une insouciance et une désinvolture déconcertantes qui frisent l’irresponsabilité, le Président ISSOUFOU Mahamadou met en péril l’unité nationale et la cohésion sociale.

En effet, sourd aux multiples déclarations et mises en garde de l’opposition mettant à nu ses dérives autoritaires, il use et abuse de l’achat de consciences et de l’intimidation pour mettre au pas les citoyens en vue d’asseoir un pouvoir personnel.

Aveuglé par son obsession maladive de s’offrir un second mandat, il ne lésine sur aucun moyen allant jusqu’à utiliser des méthodes anticonstitutionnelles pour instrumentaliser les institutions de la République. Ainsi, la justice au sens du Président Issoufou Mahamadou ne sévit que dans les rangs de l’opposition alors que ses partisans violent impunément les lois et règlements de la République. Nous en voulons pour preuve entre autres :

- l’affaire du Ministre de la jeunesse dont la demande de mise à la disposition de la justice régulièrement introduite par le juge en charge du dossier a été refusée par le Gouvernement;

- la requête de levée de l’immunité parlementaire d’un député du PNDS pour faux diplôme adoptée en conseil de ministres mais restée sans suite ;

- la demande de mise à la disposition de la justice du Ministre de l’Intérieur qualifiée à juste titre de « délinquant ambulant » par le syndicat unique des Magistrats du Niger(SAMAN) également restée lettre morte.

Le comble de l’impunité est symbolisé par l’affaire des Ministres Kalla Hankaraou et Ouhoumoudou Mahamadou respectivement, ancien Ministre de l’équipement et ancien Ministre des finances reconnus par le Conseil Constitutionnel de transition coupables de la violation des dispositions de l’article 52 de la constitution qui interdit l’accès aux marchés publics à certaines personnalités. Promu d’abord Directeur Général de la Banque Internationale pour l’Afrique –BIA, Ouhoumoudou est actuellement Ministre Directeur de Cabinet de Mahamadou Issoufou, celui là même qui se fait passer aux yeux de l’opinion internationale comme l’apôtre de la lutte contre l’impunité.

Quant à Kalla Hankouraou, comme récompense à la violation de la constitution, il a été promu à la tête d’une opération mafieuse, Maradi Kollia, initiée dans le but de soustraire frauduleusement des fonds publics à l’exemple de Dosso Sogha qui n’est en réalité qu’une escroquerie politico-financière.

Rien d’étonnant de la part d’un Gouvernement dont la marque de fabrique est la corruption et l’impunité totale pour les laudateurs du régime. .

Face à cette situation porteuse de périls pour l’unité nationale, la paix et la cohésion sociales ainsi que le cadre démocratique, situation dont l’unique responsable est le Président Issoufou Mahamadou, Nous, Députés de l’opposition :

1. Dénonçons les comportements irresponsables du pouvoir en place qui font peser des menaces graves sur le cadre démocratique;

2. Mettons en garde le Bureau de l’Assemblée Nationale contre toute procédure biaisée, dirigée de l’extérieur de l’Hémicycle et, en tous points, non-conforme à notre Loi fondamentale et notre règlement intérieur.

3. Réitérons notre ferme refus de cautionner les dérives autoritaires d’un régime en déperdition;

4. Condamnons énergiquement toute exploitation du pouvoir d’Etat à des fins personnelles et de règlement de comptes;

5. Rappelons que la justice dite dans le respect de la loi est le dernier rempart contre l’arbitraire et constitue un gage de paix sociale ;

6. Condamnons et refusons toute justice sélective et ciblée;

7. Demandons au corps judiciaire, dernier rempart de la démocratie et de l’état de droit, de résister et de s’opposer à toute instrumentalisation et manipulation politiciennes ;

8. Soutenons la récusation de la Cour Constitutionnelle par les partis politiques membres de l’ARDR ;

9. Appelons tous les démocrates soucieux de l’avenir du Niger à se mobiliser pour mettre fin aux dérives du régime;

10. Tenons le Président Issoufou Mahamadou, devant l’histoire, comme seul et unique responsable des conséquences graves qui pourront découler des actes liberticides de son pouvoir ;

11. Prenons à témoin l’opinion nationale et internationale quant aux périls graves que fait peser le Président Issoufou Mahamadou sur l’unité nationale, la paix et la cohésion sociales.

Vive l’Opposition parlementaire,

Vive la démocratie,

Vive le Niger.

Fait à Niamey, le 20 juillet 2015

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