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Conférence nationale souveraine au Niger : le plus dur était aussi de continuer…
Publié le vendredi 31 juillet 2015   |  Actu Niger




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Le 29 juillet 1991 s’ouvrait au Palais des Sports (devenu Palais du 29 juillet) de Niamey, les assises de la Conférence nationale souveraine. Avant cette rencontre, plusieurs voix ont réclamé davantage de libertés et surtout de démocratie dans un pays, jusque-là dirigé par un régime militaro-civile. Considérée comme la plus longue réunion du pays (elle s’est achevée le 3 novembre 1991), la Conférence nationale souveraine a été notamment précédée de divers événements souvent malheureux, comme la répression dans le sang d’une manifestation estudiantine, en février 1990. En même temps, la pression est devenue forte autour du régime du Général Ali Saibou, pour réclamer le pluralisme politique et un « renouveau » dans la gestion du pays. Si certains citoyens voient en cette Conférence un « complot » pour faire le procès du régime Kountché-Saibou, d’autres, parmi les plus nombreux, y ont perçu un véritable déclic, un creuset pour faire prendre au Niger la rampe du développement sous les auspices de la démocratie.

24 ans déjà que s’ouvrait à Niamey, la Conférence nationale souveraine, point de départ d’un vaste chantier de renouveau de la gouvernance et de conjugaisons d’efforts pour bâtir un Etat garant des libertés et de toutes les potentialités créatrices de solutions et de dynamiques de développement.

Trois (3) mois durant « le Niger a parlé au Niger » au travers de ce que l’on appelait « forces vives de la nation ». Nous avions choisi la démocratie comme « modèle de gouvernance », un choix éclairé, le meilleur du reste, en termes de gestion de l’Etat, et le seul capable de promouvoir et de garantir les libertés fondamentales et la construction de la paix sociale.

24 ans après, qu’avons-nous fait de « notre » démocratie ? De tous ces chantiers à la mesure des aspirations légitimes du peuple nigérien ? Pour éviter de passer par l’impasse et décevoir ainsi les espérances du peuple souverain ? Pour faire en sorte que nos contradictions d’antan et d’aujourd’hui se manifestent en « forces motrices » pour le développement, la tolérance et la prospérité ?

Qu’on ne se méprenne pas ! La Conférence nationale souveraine était nécessaire. Elle était même indispensable pour marquer une véritable « Transition » dans la gouvernance du pays. Les propositions, résolutions et recommandations de celle-ci étaient à point nommé. Il nous fallait cette démocratie !

Qu’on ait encore, 24 ans après, dans ce « Niger de démocratie » davantage de voix (même des plus jeunes) qui restent nostalgiques du régime d’exception, dans lequel n’étaient garanties ni liberté d’association, ni celle d’opinion, de culte et d’expression, il y a certainement problème !

Qu’on ait 24 ans après, des Nigériens qui n’arrivent pas à s’alimenter correctement, à se soigner décemment et à s’instruire convenablement, il ya assurément problème !

Qu’on ait 24 ans après, des hommes et des femmes auxquels la « démocratisation » a tout donné, qui s’emploient à en détruire les bases à savoir la tolérance, la contradiction apaisée et les libertés, il y a évidemment problème !

Qu’on ait 24 ans après, des institutions qui soient incapables de transformer en « réalité » les aspirations de Justice et d’égalité des citoyens, il ya surement problème !

Qu’on ait 24 ans après, des carences pour vivre « réellement » notre Fraternité, booster notre Travail et aller vers le Progrès, il y a manifestement problème !

A chacun de faire son introspection, pour que les martyrs et les engagements d’avant juillet 1991 ne restent pas VAINS !

Djibril Saidou

Dakar-Sénégal

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