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La République de Guinée : Le « château d’eau » de l’Afrique de l’Ouest
Publié le mardi 4 aout 2015   |  ONEP




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Située au Sud-ouest de l’Afrique Occidentale, la République de Guinée est dirigée depuis le 7 novembre 2010, par le Pr. Alpha Condé élu pour un mandat de 5 ans sur un programme de modernisation et de reconstruction progressives de la Guinée. Vaste de 245 857 km2, la Guinée est un pays côtier avec 300 km de littoral atlantique limité à l’Est par la Côte-d’Ivoire, à l’Ouest par l’Océan Atlantique, au Nord par la Guinée Bissau, le Sénégal et le Mali et au Sud par la Sierra Léone et le Libéria. La population est estimée à 7 518 000 habitants selon le recensement général de la population et de l’habitat de 1996, avec 51% de femmes. Cette population se caractérise par la forte proportion de jeunes (45% ont moins de 15 ans) et 51% ont entre 15 et 64 ans. Le taux de croissance de la population est de 3,1% par an.
En Guinée, Le climat est très variable allant de climat type sub-guinéen pour la Basse Guinée, tropical pour la moyenne Guinée, de type soudanien pour la Haute Guinée et Equatorial pour la Guinée Forestière, avec des précipitations variant de 1.500 mm dans la savane à 4.200 mm sur la côte. La Guinée comprend en effet quatre zones géographiques appelées aussi régions naturelles. Il s’agit de la Basse Guinée, la Moyenne Guinée, la Haute Guinée et la Guinée forestière. Toutes ces régions sont différentes les unes des autres du point de vue relief, climat, végétation et types de sols, ce qui offre au pays une grande diversité agro - écologique.
La Basse Guinée ou Guinée maritime couvre 15% de la surface totale (36 200 km2) et comprend une zone côtière marécageuse derrière laquelle s’étend une plaine s’élevant lentement jusqu’au pied des collines du Fouta Djalon. La pluviométrie annuelle varie entre 2.000 et 4.000 mm.

La Moyenne Guinée qui comprend le haut plateau du Fouta Djallon, où l’altitude varie de 600 à 1500 m et, au Nord-Ouest, les plaines basses des régions de Gaoual et de Koundara, couvre 63 600 km2 soit les 26% de la superficie du Pays et regroupe 1,6 million d’habitants (27%),
La Haute Guinée couvre, elle, 96 700 km2, soit 39% du territoire. Cette région de savane, située entre 200 et 400 m d’altitude regroupe 1,2 million d’habitants (21%). La pluviométrie varie entre 1.300 et 1.700 mm par an.
Quant à la Guinée Forestière, elle couvre 49 500 km2, soit 20% de la superficie de la Guinée. Sa population s’élève à 1,1 million d’habitants (20%).
Ces quatre régions aux sous sols riches présentent des spécificités importantes. Ainsi, La plaine côtière de Basse-Guinée est dominée à l’Est par le massif de Benna (1 214 m), le mont Kakoulima (1 011 m) et le mont Gangan (1 117 m). La Moyenne-Guinée entoure le massif du Fouta Djalon qui occupe environ 80 000 km2 et culmine au mont Loura (1 532 m). Il est constitué principalement de plateaux étagés à souvent plus de 1 000 m entaillés par des vallées dominant des plaines et dépressions jusqu’à environ 750 m. Près de Dalaba, le Mont Kavendou est à 1421m. Le massif du Fouta Djalon est principalement constitué de grès siliceux et Schistes mais d’importantes surfaces sont recouvertes par des cuirasses ferrugineuses ou bauxitiques. À l’Est du Fouta Djalon, la Haute-Guinée est un bassin schisteux avec quelques sommets isolés. La Guinée forestière juxtapose des massifs élevés aux versants abrupts, mont Simandou et mont Nimba, des bas-plateaux et des plaines, des bas-fonds et des vallées inondables.
Le mont Nimba (1752 m), proche du Liberia, est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Au plan hydrographique, la Guinée détient un réseau abondant. En effet, de nombreux fleuves, tels le Niger, le Sénégal (Bafing), la Gambie, ainsi que leurs principaux affluents trouvent leur source en Guinée, arrosent tous les pays voisins faisant de ce pays le « château d’eau » de l’Afrique de l’Ouest. Ces cours d’eau partent des massifs guinéens, la Gambie va vers le Sénégal au Nord. La source du Niger est à proximité de Kobikoro, il traverse Faranah, Kouroussa va vers le Mali au Nord-Est; les fleuves Tinkisso, Milo, Niandan sont ses affluents en Guinée. De nombreux fleuves côtiers descendent des massifs guinéens vers l’ouest, comme le Konkouré ou vers le sud, comme le fleuve Mano.
Le massif du Fouta Djalon offre d’ailleurs un potentiel de production électrique. Le fleuve Kon-kouré, proche des villes de Mamou, Kindia et Conakry fait, lui, l’objet d’un programme d’aménagement. Un premier barrage ayant déjà été inauguré en 1999.
En matière de végétation, le pays a six grands domaines géographiques (la mangrove, la forêt sèche, la forêt dense humide, les montagnes, la savane et les zones agricoles).
Comme beaucoup d’autres africains, la majorité des Guinéens travaille dans le secteur agricole. L’Agriculture qui demeure l’une des principales activités économiques du pays emploie 70% de la population et contribue à hauteur de 18,3% au PIB en 2002. Le mil et le fonio sont les principales cultures de la Haute-Guinée, tandis que l’on produit de l’arachide dans la région de Koundara. Le riz est cultivé dans les zones inondées en bordure de rivière et de fleuve. Toutefois, la production locale est insuffisante et le pays importe du riz asiatique. Les cultures vivrières traditionnelles comme celle du manioc restent largement pratiquées autour des habitations. La Guinée produit de grandes quantités de fruits, notamment des oranges et des bananes, utilisées en consommation locale.
L’élevage constitue la deuxième activité économique pour les ruraux. Le bétail est composé de bovins d’environ 3 millions de têtes, de 900.000 ovins et de 1.000.000 de caprins environ, de 60 000 porcins, ainsi que le volaille traditionnelle dont l’effectif avoisine les 10.000.000. La production de viande est estimée, en 2001, à plus de 100.000 000 de tonnes, toutes espèces confondues et la production du lait à 75.000 000 de litres.
La pêche fournit environ 100 000 tonnes de poisson par an avec environ 60% par la pêche artisanale.
Dans le domaine minier, la Guinée possède de nombreuses ressources. La Guinée est en effet le premier pays mondial pour ses réserves prouvées de bauxite, le deuxième derrière l’Australie pour la production. Le très riche gisement de Sangarédi, à proximité de Boké, est exploité par la Compagnie des Bauxites de Guinée. Le pays dispose également d’or (en Haute Guinée), de fer, de diamants, de pétrole et d’uranium. La réserve inexploitée de fer de Simandou, à l’Est de Kissidougou, devrait être exploitée par le grand groupe minier anglo-américain Rio Tinto, les accords ayant été signés avec le gouvernement guinéen en 2014.
La Guinée est certes dépendante sur le plan énergétique, parce que le pays importe la totalité de sa consommation d’hydrocarbures, mais l’exploitation de gisements au large des côtes est à l’étude. Le potentiel en production hydro-électrique est considérable en raison du relief et de la pluviométrie. Les premiers barrages ne suffisent pas à alimenter Conakry en totalité.
Au plan monétaire, la devise ayant cours depuis 1960 sur le territoire de la République de Guinée est le franc guinéen. Cette devise n’a cours dans aucun autre pays, mais est échangeable auprès de changeurs exerçant à proximité des frontières, avec les devises ayant cours dans les pays riverains : franc CFA, dollar libérien, Léone de Sierra Leone et également avec l’euro et le dollar. La banque centrale de Guinée permet également le change. Beaucoup n’excluent pas aussi le retour de la Guinée dans la zone CFA.


Idé Fatouma

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