Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Organisation d’élections transparentes et apaisées en 2016 au Niger : Le discours rassurant du Président de la République quoi doit être suivi d’autres actes
Publié le vendredi 7 aout 2015   |  La Griffe


Un
© AFP par SEYLLOU
Un bureau de vote à Niamey


 Vos outils




Le lundi 3 août 2015, le Niger a célébré le 55ème anniversaire de son accession à l’indépendance. A cette occasion, le Président de la République a adressé un message à la Nation, dans lequel il a déclaré qu’il veillera personnellement à ce que les élections générales et locales de 2016 soient transparentes et crédibles.

Le discours du Président de la République est certes rassurant, mais il doit être suivi d’autres actes pour que les Nigériens et la Communauté internationale aient le cœur net quant au caractère démocratique et apaisé des élections qui auront lieu en 2016 au Niger.
La question des prochaines élections a été évoquée dans la troisième partie du message du Président de la République Issoufou Mahamadou, après celle de la sécurité liée aux attaques terroristes de la secte Boko Haram et de la situation de la campagne hivernale 2015. S’agissant de ces élections, le Président Issoufou Mahamadou a déclaré qu’elles constituent «une phase importante dans le processus, engagé depuis quatre (4) ans, d’instauration d’institutions démocratiques et républicaines fortes et stables». Il a poursuivi en précisant qu’il n’y a pas d’institutions fortes et stables sans légitimité populaire et qu’il n’y a pas non plus de légitimité populaire sans élections libres et transparentes. «C’est dire que je mettrai un point d’honneur à contribuer à l’expression libre des suffrages du peuple nigérien à l’organisation d’élections inclusives. Mon parcours politique, exempt de toute participation à des entreprises liberticides, en constitue une solide garantie. C’est dire que je ne cautionnerai pas l’organisation d’élections tropicalisées pour ne pas dire truquées», a promis le Président Issoufou Mahamadou. Ce dernier va plus loin en laissant entendre que des élections mal organisées seront comme un échec personnel de sa part et qu’il ne sera «jamais à la base d’un travestissement de l’expression de la volonté populaire». Une autre garantie que le Chef de l’Etat a donnée quant à la bonne organisation des futures élections, c’est quand il demande aux institutions impliquées dans l’organisation de ces élections de travailler toute indépendance et de manière équitable vis-à-vis de tous les partis politiques. «Aussi les institutions chargées des élections, du Comité du Fichier Electoral biométrique (CFEB) à la Cour Constitutionnelle, en passant par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et le Conseil National de Dialogue Politique (CNDP), doivent-elles prendre leur responsabilité,en toute indépendance par rapport à tous les partis, quels qu’ils soient. Je voudrais donc rassurer tous les partis politiques et tous les candidats, que la tradition de transparence et d’équité généralement observée dans notre pays en matière électorale sera respectée». Même si certains peuvent le trouver démagogique et essentiellement destiné à la consommation extérieure, ce discours du Président Issoufou Mahamadou sur l’organisation des prochaines élections a un caractère rassurant quant à la bonne organisation de ces élections. Il reste qu’il n’est malheureusement pas suffisant pour dissiper toutes les incertitudes qui entourent cette organisation. C’est pourquoi et par rapport toujours à son souci de rassurer tout le monde sur son refus de cautionner des élections mal organisées – même lorsque cela sera fait à son bénéfice – le Président Issoufou Mahamadou doit joindre un certain nombre d’actes à son discours.


Le premier acte c’est d’abord de créer les conditions d’un dialogue avec l’ensemble de la classe politique pour que toutes les questions qui divisent soient abordées et qu’un consensus puisse être trouvé. Il s’agit par exemple de la récusation de l’actuelle Cour constitutionnelle par l’opposition politique et les réserves qu’une partie de la classe politique semble émettre sur la crédibilité du futur fichier électoral. Toutes ces deux questions peuvent être discutées dans le cadre d’un dialogue politique inclusif auquel lui le Président de la République peut convier l’ensemble de la classe politique. L’autre acte que le Président de la République doit prendre pour accompagner son discours rassurant sera de faire en sorte que le désordre qui règne au niveau de certains principaux partis de l’opposition soit définitivement réglé pour que ce ne soit pas sous son règne seulement que des partis politiques vont présenter des candidatures parallèles à des élections générales au Niger. En tant que magistrat suprême il peut, sans attenter à l’intouchable principe de la séparation des pouvoirs, demander aux différents tribunaux de faire diligence pour que toutes les affaires relatives aux crises des partis politiques connaissent un traitement urgent afin qu’on en finisse une fois pour toutes et que chacun soit fixé pour de bon.

Habibou Abdou

 Commentaires