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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Les populations riveraines du fleuve sur le qui-vive
Publié le jeudi 13 aout 2015   |  Le Sahel


Mali:
© AFP par DR
Mali: opération anti-islamiste sur une île du fleuve Niger, 50 arrestations


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Les alertes sont récurrentes ces dernières années en direction des habitants des quartiers potentiellement à risque d'inondation dans le 5ème arrondissement de Niamey. Déjà en 2010, les pluies enregistrées entre les mois de juillet et août ont occasionné d'importants dégâts matériels, démontrant ainsi aux populations qui habitent le lit du fleuve le risque et le danger qu'elles encourent. Mais hélas, ces zones considérées hier comme aujourd'hui inondables, sont occupées en dépit des efforts de l'Etat et ses partenaires en matière de gestion des inondations.


Dans le 5ème arrondissement, les quartiers qui sont constamment menacés par les inondations sont surtout Karadjé ; Zarmagandey ; Banga-Bana ; Nogaré ; Lamordé et Kirkissoye, plus le village de Kourteré. En cette période des pluies, les populations qui habitent dans le lit du fleuve sont sur le qui-vive. C'est l'exemple de Zara Sinka, habitante du quartier Zarmagandey. Assise sous un arbre non loin de sa concession, en compagnie de ses amis, Zara Sinka est inquiète : ''A chaque fois que le ciel se prépare, nos inquiétudes se multiplient, nos chapelés sont égrenés non pas pour qu'il ne pleuve pas, mais pour qu'il n'y est pas de débordement du fleuve qui pourrait troubler notre sommeil'' confie-t-elle.


Victime d'inondation à trois reprises, Zara Sinka ne semble pas tirer les conséquences en passant d'une maison en tante à une construite en banco, toujours dans le lit du fleuve. Elle justifie son comportement par le fait qu'il y a une protection en amont, c'est-a-dire la digue construite en 2014, qui va de Lamordé à Kourteré. C'est d'ailleurs là qu'elle reconnait les efforts de l'Etat et ses partenaires. Il est bien vrai que la digue tient toujours parce que nous l'avons empruntée ce jour 10 août 2015, mais cet état de fait ne peut pas être une raison pour rester dans une zone sujette à des catastrophes naturelles. Les récents travaux de colmatage exécutés par les agents de la mairie et les services de l'Office National des Aménagements Hydro-Agricoles du Niger (ONAHA) sur cette même digue qui menaçait de céder, suite à des précipitations enregistrées sont des signes manifestes du péril auquel les riverains font face.

Selon Zara Sinka, les habitants du quartier Zarmagandey ont été juste relogés à titre temporaire dans des écoles et autres espaces aménagés lors des inondations de 2010 ; 2012 et 2014. Ils n'ont pas été réinstallés définitivement comme c'était le cas des certains habitants de Karadjé ; Kirkissoye et Lamordé qui se sont retrouvés à Séno. Pour minimiser les risques des inondations dans le 5ème arrondissement de Niamey et les pertes énormes qu'elles engendrent, Zara Sinka pense que la solution durable consiste simplement à désensabler le fleuve pour qu'il puisse contenir les eaux de pluies. ''Il n'est un secret pour personne qu'à l'heure actuelle, le fleuve est complètement envahi de sable au point où dès qu'il pleut, c'est le débordement pour engloutir les rizières et les populations riveraines'', a fait remarquer Zara Sinka.
En route pour le village de Kourteré, les rizières se trouvant aux abords de la digue étaient animées. Au regard de sa position géographique, ce village est exposé aux inondations. M. Oumarou Adamou, locataire d'une maison en banco à Kourteré Bené est constamment inquiet en cette période où les fortes précipitations engendrent des inondations. '' Je suis venu dans ce village à la suite des inondations de 2014'', ajoute Oumarou Adamou.


Une partie du quartier Banga-Bana est aussi concernée par les menaces d'inondation. Certaines habitations se trouvent juste aux abords de la grande mare, un prolongement du bras du fleuve. Pour Issa Souley qui habite au bord de la mare, les périodes de fortes précipitations sont devenues pour eux des instants de cauchemar. ''Nous faisons chaque année des travaux de remblayage le long de notre mur pour minimiser la menace des eaux. Malgré ce travail gigantesque, il nous arrive d'abandonner notre concession temporairement pour éviter d'être surpris'', a relevé Issa Souley.
Hassane Daouda(onep)

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