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Le président nigérien Issoufou Mahamadou condamné à la transparence
Publié le lundi 24 aout 2015   |  Tamtam Info


Visite
© Autre presse par DR
Visite jeudi dernier du Président Issoufou Mahamadou à Cotonou: le Niger et le Benin renforcent leur coopération à travers des projets communs intégrateurs


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A six mois du premier tour des élections présidentielles, le président sortant subit les pressions de toutes parts.

Face à lui, une myriade de partis d’opposition s’est réunie dans une même coalition. Un Front issu de la société civile dit «Patriote et Républicain» s’est constitué. Des syndicats et association surveillent la transparence du processus électoral tout comme les observateurs étrangers de plus en plus regardants sur sa manière de gérer le prochain scrutin. Mahamadou Issoufou n’a pas le droit à l’erreur !

Pris en étaux entre les agressions de la secte Boko Haram au Sud et au Nord la menace permanente d’Aqmi, entre le chaos du Nigéria et celui du Sud libyen, le Niger ne peut pas sombrer dans une crise politique. Pour cette raison, le vice-secrétaire d’Etat américain s’est fendu d’une visite à Niamey en juillet dernier. Après avoir présenté le Niger comme un «pilier de la stabilité régionale et un exemple de démocratie», Tony Blinken a prodigué des conseils à Issoufou sur la bonne tenue des élections à venir et, paraît-il, sur quelques fréquentations à entretenir et d’autres à proscrire.

Trois jours après la visite du numéro deux de la diplomatie américaine, l’ambassadeur de France à Niamey, Antoine Anfré, était curieusement rappelé à Paris dans la précipitation, sans le traditionnel diner d’adieu. D’après l’hebdomadaire Jeune Afrique, le départ inexpliqué du diplomate français un an après sa nomination aurait été motivé par des positions jugées trop «critiques» par le président Issoufou. Les critiques n’ont pourtant cessé de s’amplifier depuis le départ d’Antoine Anfré.

HAMA AMADOU BIENTÔT DE RETOUR À NIAMEY

L’opposition a d’abord rejeté le calendrier électoral puis émis de sérieuses réserves sur le comptage des électeurs par les hommes de Issoufou. Des critiques reprises par le nouveau Front issu de la société civile. «Dans certains endroits, le nombre d’inscrits sur le fichier électoral est plus important que la population comptabilisée au dernier recensement», a ainsi expliqué Ali Idrissa, responsable de l’association Rotab (pour la transparence budgétaire) dans une interview à Jeune Afrique le 19 août.

Les troupes du président sortant aurait notamment été tentées de faire gonfler les listes à l’étranger. «Au Soudan, ils ont voulu inscrire les nigériens arrivés depuis un siècle ! Ils voulaient arriver à sept millions d’électeurs. Dans ce cas là, ce ne sont pas les nigériens mais les soudanais qui auraient élu le prochain président», s’amuse un conseiller issu de l’opposition. Pour couper court à la polémique, Issoufou aurait fait revoir à la baisse certaines listes. Dans la région de Tahoua, d’où il est originaire, le nombre de votants aurait ainsi connu une percée historique avant de redescendre en flèche. D’où le mécontentement de certains responsables politiques et associatifs. Dans une vidéo postée sur Youtube, Mahmoud Sagodum, directeur d’ONG humanitaire sans frontières, se plaignait que dans sa ville de Tchinta Baraden (qui signifie « cité des belles filles » en langue touarègue) le nombre de votants soit passé de 27.000 en 2010 à 45.000 pour 2015, avant de chuter en quelques jours à… 9973 ! «Alors que des augmentations de 150 à 200% ont été enregistrées ailleurs dans le département de Tilia». Dans le village de Tamaya, la population aurait incendié un bureau de recensement. Un événement sans gravité mais qui illustre les problèmes auxquels est confronté le président sortant.

Dans la coalition qu’il devra affronter, se côtoient l’ancien premier ministre Seïni Oumarou, l’ex Président Mahamane Ousmane et l’ancien Président de l’Assemblée Hama Amadou. Ce dernier accusé de «suppositions d’enfants», dans le cadre d’une affaire judiciaire vit en exil à Paris depuis un an. Le 12 juillet, les juges de la cour d’Appel ont reconnu le tribunal civil incompétent et transféré son dossier au tribunal correctionnel. L’arrêt de la cour d’appel n’aurait toujours pas été rédigé. L’affaire pourrait prendre plusieurs années. Hama Amadou, lui, prépare son retour à Niamey pour participer à la campagne président. «Peu importe, ils pourront m’embastiller. Je reviendrai», nous a-t-il assuré avant de rendre visite à Mamadou Tandja, l’ancien président soigné dans un hôpital parisien. «A force de vouloir affaiblir tous les partis, il les a tous contre lui. Nous sommes majoritaires dans toutes les régions», nous confiait Amadou.

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