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Non M. le porte-parole de l’ARDR, les membres de la cour n’avaient point violé leur serment en 1996 et « l’affaire commmando k » d’état pas chimerique
Publié le lundi 24 aout 2015   |  Actuniger


Bissi
© Autre presse par DR
Bissi Millahi Rahamani Rahim


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Bissi Millahi Rahamani Rahim, Grâce à Dieu le tout Puissant le Miséricordieux.

Le Prophète Mouhammad (SAW), a dit : « Tout musulman qui abandonne son frère musulman quand son honneur et sa dignité sont à la fois attaqués, Allah l'abandonnera quand il aura le plus besoin de Son soutien. Tout musulman qui soutient son frère musulman quand son honneur et sa dignité sont à la fois attaqués, aura le soutien d'Allah quand il aura le plus besoin de Son soutien » (Rapporté par l’Imam Ahmad et Abou Dawoud).

Et d'après Asma Bint Yazid (qu'Allah l'agrée), le Prophète (SAW) a dit: « Celui qui défend l'honneur de son frère alors qu'il est absent, c'est un devoir pour Allah que de l'affranchir du feu ».

C’est pourquoi je me suis fait un devoir de répondre au point de presse de l’ARDR.

Mon Cher Maître et Porte-parole de l’ARDR,

Dans votre point de presse vous affirmiez : « Dans quelques mois, Incha Allahou, les Nigériens verront bientôt la fin des dures épreuves que leur ont imposées pendant bientôt cinq (5) ans, les Autorités de la 7ème République. » A votre place, j’aurais ajouté la formule « que DIEU choisisse le bon pour nous », option qui n’écarte pas la reconduction des Autorités de la Septième République. Seul DIEU sait ce qui est bon pour Nous. Tout comme HIER, en 2011, nous nous sommes pliés stoïquement à la Volonté DIVINE, nous nous plierons DEMAIN, si l’élection de l’Autoproclamé « Charlie » intervenait. Si DIEU choisit pour nous Hama, Ousmane, Seyni, Mme Bayard Mariama (n’excluons pas les femmes), ou tout autre Outsider, on s’y fera.

Lorsque vous déclinez vos revendications politiques en vue de garantir la transparence des élections futures, appuyées du reste par les partis, y compris de la majorité, engagés dans les prochaines élections, vous êtes dans votre rôle et personne ne peut vous dénier ce droit. Bien au contraire nous vous comprenons, surtout que ceux qui sont aux commandes de l’Etat, aujourd’hui, l’avaient fait avant vous avec plus de hargne. Mes propos concernent uniquement les arguments avancés et la qualité des informations livrées pour justifier les dites revendications.

Le Sage M. Ghandi dit que “La règle d'or de la conduite est la tolérance mutuelle, car nous ne penserons jamais tous de la même façon, nous ne verrons qu'une partie de la vérité et sous des angles différents”. Vous m’autoriserez, j’en suis sûr, à vous apporter des éclairages, sur des actes posés par le Président Baré qui n’est plus de ce monde.

Avant l’entame de mes propos, je voudrais vous rappeler qu’au Niger, que dans« notre cher pays où tout le monde se connaît »,les partisans du Défunt Baré, n’ont pas de leçons de démocratie, d’éthique, de morale, de civisme ou de bonne gouvernance à recevoir de qui que ce soit. Encore moins de ceux-là qui avaient eu à dissoudre une Cour similaire Constitutionnelle, mettre en veilleuse une Constitution entière, dilapider des milliards pour organiser un référendum et élire des Députés en vue d’instaurer un régime monarchique au Niger par le biais du maladroit « Tazartché », condamné et voué aux gémonies par les démocrates du monde entier. Mais il est vrai qu’on est en démocratie ou l’amnésie sélective est tolérée et tout le monde peut parler de tout à tout moment.

Sur la récusation de certains membres de la Chambre Constitutionnelle, vous affirmiez : « Mais cette revendication de disqualification de la Cour Constitutionnelle n’est pas nouvelle. En 1998, l’opposition de l’époque (FRDD) avait pris à partiela Cour Suprême et en particulier ALI BONDIARE, HAMA ALGINY et même SOLI ABDOURAHAMANE. Par une déclaration en date du 1er Juillet 1998, le FRDD avait demandé et obtenu le remplacementdes membres de la Chambre Constitutionnelle de la Cour Suprême par de nouveaux membres, Soucieux du respect du droit et de leur Serment et Jouissant de la confiance des deux parties, à savoir le Gouvernement et la Majorité. ». Il est inexact de dire que la première revendication datait de 1998,comme vous l’affirmiez. Celle-ci remonte au 2 septembre 1996, à la veille de la tenue des élections législatives sous la 4ème République. Le Président Baré alors fraichement élu Président de la République, a opposé un niet catégorique à cette prétention de l’opposition d’alors. Les élections eurent lieu en décembre 1996, malgré le boycott actif de l’opposition.

Ce n’est qu’en 1998 que le Président BARE a accédé à la requête de l’opposition visant à remanier la Chambre Constitutionnelle de la Cour Suprême, au nom de la paix sociale et d’une plus grande ouverture de son régime après ce boycott actif des législatives et en respect au délai fixé par la Constitution pour l’organisation des élections locales. Halte au triomphalisme improductif et reconnaissons encore une fois à César, ce qui appartient à César.

S’agissant des critères ayant dicté le « remplacement des membres de la Chambre Constitutionnelle de la Cour Suprême par de nouveaux membres », nous avons le devoir de rappeler que le Président Baré, pour accéder à la requête de l’opposition en 1998, n’avait pris en compte qu’un seul critère à savoir « la confiance des deux parties aux nouveaux membres ». Il avait en effet jugé comme mal fondé et injuste de la part des opposants de l’époque de parler « du respect du droit et du Serment » par les Eminents Magistrats avec des décennies d’expérience. Pourquoi ?

Parce que tout simplement ALI BONDIARE, HAMA AMADOU ALGINY et SOLI ABDOURAHAMANE, puisque ce sont d’eux qu’il s’agit, en bons musulmans pratiquants, ne pouvaient à aucun prix ignorer la valeur et la signification de leur Serment devant DIEU et devant les Hommes. Eux, avaient rempli leur serment. Quant à leur maîtrise du droit et son respect ne peut souffrir d’aucun doute. C’est pourquoi, tous les Censeurs qui les avaient jugés injustement HIER, sont nus comme des vers AUJOURD’HUI et se donnent lamentablement en spectacle à la risée du monde.

Retenez toutefois que les Monuments ALI BONDIARE, SOLI ABDOURAHAMANE et HAMA AMADOU ALGINY(ne pas oublier le nom AMADOU dont il a droit) que vous stigmatisez en citant inutilement leurs noms, sont de la même veine que les Illustres DODO DAN GADO l’aîné, Bazèye Salifou, Boubé Oumarou, Mamane Oumara, Mory Ousmane Cissoko, Issoufou NA ANY et tant d’autres magistrats prestigieux puisque je ne peux citer tous ces fils dignes et prestigieux qui ont fait la fierté du Niger et donné à la Justice Nigérienne ses titres de noblesse. Les Ministres (ne l’oublions pas) ALI BONDIARE et SOLI ABDOURAHMANE ne sont plus à présenter puisque leur place est indiscutablement au Panthéon. Le moins connu de ces deux mastodontes de la justice nigérienne, Hama Amadou ALGINY, fut de mémoire un très brillant élève au Lycée National, creuset de l’élite scolaire des années 60 et 70, brillant magistrat, qui a eu à croiser le fer avec Seyni Kountché du temps de sa toute-puissance (qui dit mieux) pour assurer son indépendance en tant que Juge. Hama a même frôlé la révocation pour cette cause noble puisque le pouvoir qui était totalitaire ne se partageait pas. A cette époque il y’avait un seul lion connu : Seyni Kountché. Pour les plus jeunes, nous vous informons que les autoproclamés « lions » de la jungle politique nigérienne, sont apparus 5 ans après sa mort. Toutes les calomnies des uns et des autres ne peuvent atteindre ces trois Ténors. Hama n’a jamais confondu ses amitiés avec ses obligations professionnelles. Pourquoi vouloir ternir les valeurs pour des futilités. Hama Amadou Alginy mérite plus que sa place dans le Panthéon de la Justice Nigérienne. C’est indéniable. La vérité étant fille du temps, il est avéré que « Nul ne peut cacher l’éclat du soleil avec ses bras ». Le seul « crime » de Alginy, si crime il y’a eu, aurait été finalement de revendiquer une amitié avec le défunt Baré, nouée depuis le Lycée. En outre, le seul « crime » impardonnable commis par Ali Bondiaré et Soli Abdourahamane aura été de refuser d’invalider l’élection du candidat indépendant Ibrahim Mainassara, et de déclarer la décision de la dissolution de la CENI et son remplacement par la CEN irrégulière dans l’Arrêt n°96-107/Ch. Cons du 21 juillet 1996, en rejetant les nombreux recours introduits par trois des quatre candidats malheureux de la présidentielle auprès de la Cour Suprême.

Certains d’entre vous avaient dénoncé la Chambre Constitutionnelle en 1998 pour mettre en place plus tard des Cours Constitutionnelles qui ont toutes fini par être balayées par les vents de l’Histoire, qui, faut-il le rappeler, « est plus rancunière que les hommes ».

Nulle part au monde,« on ne peut faire des omelettes sans casser des œufs », autant la démocratie ne peut se pratiquer sans démocrates, respectant un tant soit peu les règles du jeu. Selon un adage français, « Mauvais ouvrier ne trouve jamais bon outil ». A ce rythme, au Niger, nous nous acheminons inexorablement vers l’alignement d’autant de Cours constitutionnelles que d’élections dans les cinq prochaines décennies.

Vous donnez raison au dicton persan qui dit que « La politique n'a ni père ni mère ; elle n'obéit qu'aux intérêts ».

Les politiciens de tous bords devraient se convaincre, comme le dit Tahar Ben Jelloun, que : « La démocratie n’est pas un comprimé qu’on dissout dans l’eau ; c’est une culture qui demande du temps et de la pédagogie » et régler leurs problèmes du moment en laissant l’Ame du Président Baré reposer en PAIX.

Cher Maître, Porte-parole de l’ARDR,

En parlant de l’« affaire Commando K » vous affirmiez: « HAMA AMADOU est contraint à l’exil pour une infraction chimérique, comme en 1998 quand les autorités de la IVe République l’ont poursuivi dans « l’Affaire Commando K » que Bazoum Mohamed a qualifié d’Affaire montée de toute pièce et sans preuve. »

Sans entrer dans le fond de l’affaire pour laquelle Hama est en exil, en lui souhaitant qu’il s’en sorte, je rappellerai que le même Bazoum, dans une Interview accordée à la Radio télévision Ténéré (RTT) en septembre 2014 (https://www.youtube.com/watch?v=hN-U_zA_j8Y), avait fait état« des accusations portées par Hama contre Baré »et « sa propension à se faire passer pour une victime ». Par ailleurs, vous oubliez de rappeler que les Députés de la majorité, très certainement en phase avec M. Bazoum, Président du parti au pouvoir, se sont souvenus que sous la 4ème République, le même Hama Amadou avait été impliqué dans l’affaire dite du «Commando K» et des images de cette affaire avaient été largement rediffusées. C’est dire que l’opinion d’hier de Bazoum sur l’affaire Commando K ne semble plus être la même.

Si le but du Président Baré était simplement d’emprisonner Hama Amadou engagé dans un Front (FRDD) qui est en soit une atteinte à la sûreté de l’Etat, il aurait pu se contenter de l’article 89 du code pénal qui punit l’insurrection. Ou alors il aurait confié le dossier de « l’affaire Commando K » à la Cour de Sûreté de l’Etat, plus adaptée, au lieu des tribunaux ordinaires. Même « Zaki », embastillé en janvier 1997 à juste raison, dans le cadre d’une insurrection avait bénéficié d’une clémence sollicitée auprès du Président Baré suite à une demande de son ami Adrien Houngbedji venu à la rescousse. Nous, les seuls lions que nous avions entendu rugir à cette époque étaient…au Musée national. Le Président Mahamane Ousmane et ses partisans dont son frère cadet avaient tenté d’assassiner le président en mars 1996. Certains de ses partisans, avaient été emprisonnés puis graciés par la suite, mais ni Mahamane Ousmane ni son frère n’ont jamais fait la prison, malgré des preuves accablantes retenues contre eux. Vous n’en parlez pourtant jamais pas.

Ceci étant, nous vous concédons, si tant est que c’est le but du message livré, que Hama Amadou, votre champion qui est un ange, a toujours été accusé à tort de tout, n’a jamais fumé ni goûté à quelque boisson prohibée que ce soit, ni insulté ou offensé quelqu’un de sa vie. Hama est un homme de parole et de principe comme « l’Autre », qui consacre ses journées à la dévotion d’ALLAH et qui fait régulièrement la zakat. Si donc quelqu’un venait à accuser un tel saint Homme de quelque chose, forcément ce ne peut être qu’à tort. Soit !

Mais il n’empêche :

le Président Baré a fini par être assassiné. Et pourtant des politiciens de tous bords connus de tous, en intelligence avec un groupuscule d’officiers tout aussi connu de tous, ont empêché l’enquête sur son assassinat en concevant et en faisant voter une loi scélérate, inique mettant à l’abri des poursuites judiciaires les co-auteurs et complices de cet assassinat qualifié de « disparition subite » par les auteurs dans leur déclaration. Toute personne opposée à cette loi était menacé. Qui sont ceux qui se sont réjouis et ont profité le plus de la mort du Président Baré ? Une Cour Constitutionnelle a pourtant validé cette loi. Pour être crédibles, ne soyez pas muets sur ce sujet ;

De plus, M. Baré, engagé volontaire dans l’armée dès 1970, préparé de para commando qu’il avait volontairement choisi, qui a risqué à plusieurs reprises sa vie, de surcroit Général avec ce que cela suppose de responsabilités et d’honneur, ne peut s’amuser à accuser un ami de 25 ans de complicité de tentative d’assassinat avec un commanditaire se trouvant être un Chef d’Etat puissant d’un pays voisin, sur des bases légères et fallacieuses. Même si la méthode choisie pour communiquer sur l’affaire n’a pas été des plus optimale, nous le reconnaissons et avait pu porter à polémique en son temps. Il faut retenir que le but premier de la large diffusion de l’affaire qui avait surpris l’opinion, était d’étouffer au plus vite la tentative d’assassinat imminente dans l’œuf, en la portant sur la place publique.

Le Premier Ministre Hama amadou de 2000 à 2004, n’avait cessé de harceler et menacer les partisans du Feu Baré et nous-mêmes avions été victimes de ses intimidations à distance. Le Feu Ibrahim Maifada (PSA), Ancien Chef de Cabinet inamovible du Président Baré avait fait injustement la prison sur la base d’un faux-complot et des parents ou connaissances du défunt furent dégommés ou mutés de leurs postes pour simplement avoir assisté aux commémorations des anniversaires de l’assassinat du Président Baré ou avoir manifester leur sympathie à l’endroit de la Famille. « La sorcière qui mange l’enfant oublie, la mère jamais » dit-on. Nous avons pardonné puisqu’il faut savoir prendre de la hauteur en politique même si on veut se faire prendre pour un agneau inoffensif. Nous nous connaissons tous dans notre cher Niger.

C’est pourquoi, suite à la récurrence des déclarations polémiques et des articles tendancieux et mensongers sur cette « affaire Commando K » à tout bout de champ depuis….17 ans, nous vous mettons au défi :

1 - de réclamer en même temps que nous au Gouvernement la dé-classification du dossier judiciaire de « l’affaire Commando K » pour le mettre sur la place publique, afin que chaque nigérienne et nigérien puisse se faire sa propre opinion sur l’Affaire. Il y va de l’intérêt des deux paries concernées, à savoir Hama et Baré, qui ne l’oublions pas étaient des amis de longue date, séparés comme de nombreux autres par les vicissitudes de la vie politique « gondwanisée » à la nigérienne. « L’Homme de parole » a peut-être raison ;

2 – d’accepter, si vous êtes certain de vos accusations, mon invitation adressée à vous-même et à l’intéressé, à jurer sur le Livre Saint, dans une mosquée avec des Imams de votre choix, sur la véracité de « l’affaire Commando K ».

Nous sommes très fatigués et écœurés des mensonges éhontés des uns et des autres sur un mort depuis 17 ans. Le Président Baré, Homme Digne et Courageux, est un Homme de Vérité. C’est pourquoi je suis prêt à jurer pour lui. TROP c’est TROP ! L’injustice doit cesser et les affabulateurs qui qu’ils soient doivent se taire à jamais sur cette affaire si jamais ils refusaient d’aller jurer. Au Niger le mensonge est devenu la règle, mais nous avons décidé de refuser le mensonge sur cette affaire. N’oubliez pas que Allâh ta`âlâ a dit : « Ne faites pas la médisance les uns les autres, est ce que l’un de vous aimerait consommer la chair de son frère mort ». (Sourate 49, Verset 12).

Je ne terminerai pas mes propos sans vous rappeler la sagesse enseignée par un proverbe du Grand Peuple Wolof à l’intelligence universellement reconnue : « La sagesse nous recommande de ne pas dire tout ce que l’on sait ».

En attente de la suite donnée à mon offre ferme, acceptez, Monsieur le porte-parole de l’ARDR, mes salutations chaleureuses.

Ampliations : Presse nationale et internationale, Cour Constitutionnelle, RDP JAMA’A, ARDR, FPR, MRN, Partis politiques, Société civile, Ministre Ali Bondiare, Ministre Soli Abdourahamane, Hama Amadou Alginy, Premier Ministre Hama Amadou.

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