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Bolloré lance un chantier de chemin de fer à 1 milliard en Afrique de l’Ouest
Publié le mardi 25 aout 2015   |  Les echos


M.
© Autre presse par DR
M. Vincent Bolloré,le PDG du Groupe Bolloré


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Bolloré Africa Logistics a signé avec le Niger et le Bénin les conventions de concession, de construction et d’exploitation d’une ligne reliant Niamey au Niger à Cotonou au Bénin.

Il y a du nouveau sur la grande boucle. Pas le Tour de France, dont le tracé de l’édition 2016 sera révélé le 20 octobre, mais ce projet titanesque de boucle ferroviaire qui, en Afrique de l’Ouest, doit permettre de relier la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger, le Bénin et le Togo, soit pas moins de 2.700 kilomètres.

Le groupe français Bolloré, via sa filiale Bolloré Africa Logistics (BAL) et les Etats du Niger et du Bénin ont signé mi-août à Niamey les conventions de concession, de construction et d’exploitation d’un chemin de fer reliant Niamey à Cotonou, a annoncé aux « Echos » une porte-parole de BAL.

Ces conventions régiront un tronçon ferroviaire de 1.065 km qui reliera pour la première fois Cotonou et Niamey. Le groupe Bolloré finance les travaux de construction et de réhabilitation sur fonds propres, à raison de 1 million d’euros du kilomètre, soit environ 1 milliard pour le tronçon Cotonou-Niamey, précise la porte-parole.

Nouveau métier
Une partie est consacrée à la rénovation de lignes existantes depuis l’époque coloniale entre Cotonou et Parakou au Bénin et l’autre pour la construction de 630 km de nouveaux rails entre Parakou et Niamey.

La ligne Niger-Bénin sera gérée par Bénirail, société au capital de 70 milliards de francs CFA (106 millions d’euros) créée fin mai 2015. Le pacte d’actionnaire régissant les relations entre les Etats (10 % chacun du capital) et le groupe Bolloré (40 %) prévoit l’entrée au capital d’investisseurs privés nigériens et béninois, que les Etats devront proposer dans un délai de deux ans.

« Certains candidats potentiels sont déjà identifiés, il leur restera à manifester leur accord pour participer au capital de Bénirail Infrastructure », indique la porte-parole de BAL.

A défaut, l’actionnariat se maintiendra à hauteur des proportions actuelles, soit 20 % pour les Etats, 80 % pour le groupe Bolloré, ce dernier s’étant engagé à financer 100 % du projet. Bénirail a repris l’intégralité des 628 employés de l’ex-OCBN et Bolloré prend à sa charge les vingt mois d’arriérés de salaire.

Présent en Afrique, et de longue date, dans la logistique et les concessions portuaires, le groupe français présidé par Vincent Bolloré découvre donc un nouveau métier, le ferroviaire.

Il a ainsi d’ores et déjà besoin de cheminots expérimentés pour les travaux de construction et pour la reprise immédiate de l’exploitation des 438 km de voies à réhabiliter entre Cotonou et Parakou.

Près de 1.000 personnes travaillent actuellement chaque jour sur les différents chantiers, que ce soit au Niger ou au Bénin. Par ailleurs, le groupe Bolloré, à travers Sitarail, est déjà adjudicataire de la concession qui relie Abidjan à Kaya au Burkina Faso.

Mais il se garde bien de donner une date pour la mise en service totale de cette boucle ferroviaire de l’Ouest africain, dont le coût total est estimé à 2,5 milliards d’euros.

3 à 4 kilomètres de voie par jour
Le calendrier est très lié aux questions de logistique et d’approvisionnement du ballast, des rails et des traverses béton dans des régions parfois difficiles d’accès. BAL précise néanmoins que le tronçon Niamey-Dosso sera achevé vers fin octobre tandis que les tronçons du train urbain autour de Cotonou, en réhabilitation, seront démarrés en priorité, sachant que 3 à 4 kilomètres de voie ferrée peuvent être construits quotidiennement.

Le groupe entend mettre également la priorité sur la livraison d’un autorail – dont la commande a été lancée –, d’ici à fin 2015-début 2016 pour le train urbain Sémé – Cotonou-Pahou.

A défaut de pouvoir encore donner des estimations de trafic passagers et marchandises sur cette future boucle, la conviction de Bolloré est que plus les moyens logistiques seront connectés, avec des ports bien gérés, des chemins de fer solides et des corridors routiers maîtrisés, plus l’Afrique, un continent de 2 milliards d’habitants dans une trentaine d’années, se développera.

A. Boudet

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