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Quand Ibrahim Yacouba perturbe le sommeil des cadres du PNDS par manque du silence…
Publié le mardi 1 septembre 2015   |  ActuNiger


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© Autre presse par DR
le ministre des Transports, M. Ibrahim Yacouba


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Le sens commun se réfère souvent au silence, "le silence est d’or, les grandes douleurs sont muettes", ceux qui partent aux cimetières en connaissent la valeur.

Dans l’absolu, pourtant le silence n’existe pas et toute proposition qui prétend établir le contraire relève du mythe pur et simple. JOHN Cage le dit en des termes clairs : "Il n’existe pas de silence absolu». Cette vérité prend plus d’épaisseur en politique et Monsieur IBRAHIM Yacouba en a payé le prix.

Ejecté du parti présidentiel la semaine passé par son "manque de silence", car disent-ils depuis l’arrivée de ce dernier beaucoup de structures sont en proie à des tensions très grave et que par ailleurs des pratiques totalement étrangères aux mœurs du parti sont entrain d’être observées, alors, deux grilles d’analyses s’offrent à tout citoyen averti suite à ce sevrage brusque entre Monsieur le DIRCABA (Directeur du Cabinet Adjoint) du Président de la République et le parti rose de Monsieur BAZOUM Mohamed en charge de prêché la bonne parole aux brebis perdues par manque de cette coloration rose.

Faisant partie de la génération d’hommes politiques Nigériens de l’après indépendance, rappelons au passage que Ibrahim était resté officiellement dans l’ombre, loin des perturbations politiques qui alimentaient le quotidien des Nigériens durant des années, car sa position (Douanes) ne lui permettait pas. Cependant en 2012 il se "converti" tout bonhomme en rose ou il gravit rapidement les échelons et demeura en plein cœur de l’appareil d’Etat: D’abord Ministre de transport, puis DIRCABA.

Son encrage dans les affaires de la République jusqu’au plus haut sommet, ainsi que son influence faisait de lui un homme très médiatisé (détenteur du club de football DAN KASSAWA de Maradi, détenteur de la télévision Niger 24, ce dernier dont la page officielle facebook vient en deuxième position en termes d’adhérents (Like) après celle du Président de la République s’est vu attribué une chanson qui a fait feu dans les années 2010, 2011 où l’auteur de la chanson disait "IBRAHIM Yacouba tubarkalla, Allah biya muradi). Bref ce dernier incarnait le renouveau, le "sang nouveau" dont parlait PATRICK Declerck, et plusieurs jeunes voyaient en lui un modèle.

Ainsi, l’analyse qui s’offre à nous suite à cette éjection (qui peut ne pas être la seule, ni la vrai), peut être vue sous plusieurs angles. Ainsi, la première grille d’analyse consiste à en croire aux propos de Monsieur BAZOUM Mohamed selon lesquels effectivement ce dernier s’est vu éjecté du parti par son refus de suivre les règlements de ce dernier. Autrement dit pour tout parti politique qui se prend au sérieux, la discipline du parti voudrait qu'on la ferme et qu’on obtempère une fois que la décision est entérinée par l'instance compétente même si cela va à l'encontre de l'essence même d'un parti politique qui est de conquérir le pouvoir et de le conserver aussi longtemps que possible. Donc pour Monsieur le Président Bazoum cette éjection est bel et bien d’ordre disciplinaire et rien d’autres.


Mais puisque nous sommes en politique, et qu’en politique il n’existe pas des paroles solides, d’autant plus que les projections se font sur le long termes, alors lorsque "les intérêts des uns et des autres sont menacés, tous les moyens sont bons pour aboutir à ses fins". Les étudiants en science politique en savent cela d’autant plus que cette maxime peut faire l’objet d’un véritable commentaire de texte de 4H de temps ; et d’ailleurs MACHIAVEL l’a bien exposé dans son ouvrage "Politique et Morale : L’historicisation du bien et du Mal". Par conséquent, chaque chose étant égale par ailleurs, une autre grille d’analyse s’offre à nous car en politique les choses vont vite.

Aussi valable qu’en science sociale, qu’en politique, et Monsieur BAZOUM Mohamed véritable orateur en sait la portée de cette vérité philosophique (d’autant plus qu’il est enseignant de philosophie de formation), qui dit que ‘’Ceux qui réussissent ne sont pas nécessairement ceux qui ont le plus de talent, de capacités, mais sont ceux qui osent affirmer qu’ils ont du talent, c’est-à-dire ceux qui assument leur talent et n’ont pas de repos avant de l’avoir fait percer sous une forme ou une autre". Alors, puisque ce dernier est entrain de prendre des galons, il faudrait avant que "le vers ne soit dans le fruit", lui barrer la route.

Effectivement, il ne s’agit pas ici de répondre aux lamentations de certains cadres du PNDS tout en protégeant l’assise dans la ville de Maradi dont Monsieur KALLA Hankouraou s’estime être détenteur, ni de protéger l’assise de l’électorat de Doutchi dont Monsieur FOUMAKOYE Gado s’estime être "l’héritier" contre Monsieur IBRAHIM Yacouba, mais il s’agit ici de protégé tout le parti, car un jour c’est la tête du parti même qui risque de revenir à Monsieur IBRAHIM et cela pour une simple raison.

En effet, pour certains analyseurs avertis de la politique Nigérienne, ça va "saigner", les prochaines années seront très dures pour le parti rose, car, parmi tous les cadres, les "intellectuels" dont disposent le PNDS, seul le Président MAHAMADOU Issoufou a la trempe de dirigé le pays sous couvert dudit parti. Autrement dit, après son deuxième mandat, (si deuxième mandat il y’a bien sûr), le PNDS serait dans l’impossibilité de faire sortir un leader, un rassembleur qui serait à mesure de conduire le bateau à bon port. C’est pourquoi plusieurs pronostiqueurs sont unanimes et prévoient déjà la fin du "cycle PNDS", à l’image d’une fin de cycle dont parlait ROSTOW dans sa théorie du "développement et des conditions de la croissance". Alors pour cette raison, comme celui qui se détache du lot, et pressenti capable d’assurer la continuité du parti est un "intrus" (c’est-à-dire ne figurant pas parmi les pères fondateurs du PNDS), il faut le faire sortir du bateau avant qu’il ne soit trop tard.

(De toutes façon cette éjection, ce sevrage brutale ne nous surprend guère car la jurisprudence en ait légion : En Cote d’ivoire ESSY Amara, CHARLES Konan Banny, et KKB se sont vues exclus du PDCI, du coté du FPI, Affi N’Guessan s’est vue éjecté dudit parti car il a déclaré être candidat, selon ses propres termes ; au Sénégal le sevrage est intervenu brusquement entre l’ex Président ABDOULAYE Wade d’avec ses trois Premiers Ministres à savoir MOUSTAPHA Niasse, IDRISSA Seck, et le Président MACKY Sall, et récemment chez la métropole, JEAN-MARIE Le Pene s’est vu frappé d’exclusion du FN à la suite de ses déclarations par "un groupuscule de personnes" pour reprendre les mots de ce dernier, et dont la propre fille en ait devenue la présidente dudit parti.)

Cette complaisance digne des véritables "misérables" de VICTOR Hugo donne du crédit aussi à certaines "langues" qui estiment que dans le parti rose, la jeunesse ne trouve absolument pas son compte, ceux qui se font passer comme étant des intellectuels sont les moins intelligents. Les Nigériens avertis et sérieux le savent.

De toute façon leurs temps (Majorité comme Opposition) sont révolus, les jeunes veulent un leader au sens strict du management moderne et ils le trouveront. Tous ceux qui ont été la depuis DIORI Hamani à notre avis sont disqualifiés, nous voulons des leaders propres avec leurs consciences et avec le peuple. Les jeunes ont d’autres aspirations et c’est dommage que les "Tontons" n’aient pas cette compréhension, mais le temps nous édifiera…

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