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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Niamey/Journée nationale de mobilisation contre l’accaparement des terres pastorales : L’AREN sensibilise les populations sur l’ampleur du phénomène
Publié le mercredi 2 septembre 2015   |  Le Sahel




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L'Association pour la Redynamisation de l'Elevage au Niger (AREN) a organisé, hier, une journée nationale de mobilisation contre l'accaparement des terres pastorales. C'est le Secrétaire général de ladite association M. Boureima Dodo qui a présidé la cérémonie de lancement de la journée au Grand Hôtel de Niamey. Cette activité a été appuyée par CARE International au Niger, sur financement de CARE Danemark.

La tenue de cette journée nationale de mobilisation sur l'accaparement des terres, vise entre autres à sensibiliser les populations sur l'ampleur de l'accaparement des terres pastorales au Niger ; renforcer les actions de plaidoyer de l'alliance ''Sauvons les terres pastorales'' et à interpeller les décideurs sur le phénomène d'accaparement des terres pastorales. «Les espaces pastoraux diminuent chaque année au Niger. Avec leur disparition, ce sont à la fois une activité économique et un mode de vie qui sont menacés. AREN, attire encore une fois l'attention sur la mauvaise gouvernance de l'accès aux ressources dont l'accaparement des terres en est une preuve. Le phénomène touche toutes les populations riveraines, accentuant ainsi leur vulnérabilité. Aussi, la mobilité pastorale est affectée. A l'avenir, cela va compromettre le droit à l'alimentation des populations. Sans terres pas d'agriculture familiale, or, l'élevage est la deuxième source de l'économie nationale.» a expliqué le Secrétaire Exécutif de l'AREN.

M. Boureima Dodo précise, par ailleurs, que c'est au regard de ce constat, que les organisations d'éleveurs, soutenues par différentes organisations de la société civile, de défense des droits de l'homme, et de producteurs ont décidé de réagir en lançant la campagne de plaidoyer: ''Sauvons les terres pastorales''. Cette campagne cible les phénomènes qui empiètent sur les espaces pastoraux dont l'extension des champs dans les espaces pastoraux et la vente des espaces pastoraux à proximité des villes. «Les aires de pâturage sont bornées, voire loties. En zone pastorale, des superficies importantes sont clôturées. Enfin, des terres sont perdues par les éleveurs pour l'exploitation minière sans qu'ils ne soient indemnisés pour la perte de pâturage » soutient le Secrétaire Exécutif de l'AREN.

M. Boureima Dodo, d'ajouter qu'au travers de cette campagne, les organisations mobilisées ont pour objectifs d'alerter sur l'ampleur du phénomène et de renforcer les dispositifs protégeant les espaces pastoraux. D'après le Secrétaire Exécutif de l'AREN, les différentes institutions que sont le Code Rural, le Ministère de l'Urbanisme et le Ministère des Finances doivent travailler ensemble. Il s'agit particulièrement d'amener ces différentes structures à faire un inventaire fiable des espaces pastoraux, et de classer ces espaces au titre de domaine public ; de mettre en œuvre et, ce, de manière efficace une police rurale, et des mesures de vérification de tous les titres fonciers de plus d'une trentaine d'hectares délivrés depuis 2010. Il propose aussi que soit évalué l'impact environnemental et social des ranchs et des industries extractives sur les espaces pastoraux, tout en améliorant l'articulation entre les différentes activités pour prévenir les conflits au Niger.

«Le comité ad 'hoc sur les ranchs, mis en place sur instruction du Président de la République, constate qu'après plus d'un semestre, les conclusions tardent à être publiées alors même qu'un délai de 3 mois lui avait été imparti. Malgré toutes les dispositions prises et les mesures judiciaires, des spéculateurs véreux continuent à narguer aussi bien les populations victimes que les organisations pastorales et agropastorales» a ajouté M. Boureima Dodo. Notons qu'un film documentaire sur l'accaparement des terres a été projeté aux participants. Il s'en est suivi des communications et des échanges au terme desquelles des recommandations ont été formulées par les participants.

Samira Sabou et Zeinabou Abdou Saidou (Stagiaire)(onep)

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