La ville de Maradi, pavoisée de couleurs blanc et orange, a vécu du 29 au 30 août 2015, au rythme des festivités et activités entrant dans le cadre du 1er congrès statutaire de la Convergence pour la Démocratie et le Progrès, CDP Marhaba Bikhum, une formation politique créée récemment et qui est en train de se frayer un chemin dans la « forêt » des partis politiques au Niger.
Le lancement des manifestations a eu lieu le samedi 29 août à la Place publique Kan Guiwa, Yan Daka, en face du Sultanat du Katsina, devant une foule nombreuse, composée de militants venus de toutes les régions du pays, ainsi que des sympathisants, dont des invités prestigieux représentants de la MRN (Mouvance présidentielle), de l'ARDR (Opposition) et de nombreux partis non affiliés.
A l'occasion, le Président du Parti, M. Mahamane Jean Padonou, a dans son discours d'ouverture remercié tous ceux qui ont fait le déplacement de Maradi, avant de rappeler les challenges qui ont conduit à la création du CDP, à savoir « le développement inclusif, notamment la participation effective des jeunes et des femmes dans la conduite des affaires politiques de leur pays ». En effet, a-t-il fait remarquer, c'est au cours de l'Assemblée Générale constitutive du 30 novembre 2014 à Dakoro que des jeunes nigériennes et des jeunes nigériens, devant la faillite des partis classiques, ont décidé de la mise en place d'un nouveau cadre d'expression et d'actions politiques, dénommé Convention pour la Démocratie et le Progrès CDP Marhaba Bikhum.
Depuis cette date, le bureau provisoire issu de l'AG de Dakoro, s'est investi et a réussi en huit (8) mois, l'installation du parti dans toutes les régions du pays. C'est ainsi que toutes les «conventions régionales, départementales et communales » ont été mises en place sur toute l'étendue du territoire national. « C'est là une prouesse rarement égalée ... », a reconnu le représentant de l'ARDR (Opposition) dans son intervention. « Ce premier congrès signe donc le parachèvement du processus d'installation du parti sur l'échiquier politique national », a dit en conclusion monsieur Jean Padonou dans son discours d'ouverture.
Pendant deux jours d'intenses travaux, les délégués venus des huit (8) régions du pays, ont réaffirmé leur forte adhésion aux idéaux et principes qui gouvernent le Niger dont notamment, l'édification d'une nation forte, unie et prospère, la Défense de la démocratie et l'état de droit, la sauvegarde de la sécurité et de l'intégrité nationale, la lutte contre la corruption, l'intégration des jeunes et des femmes dans le processus de développement socioéconomique et politique du Niger, entre autres.
Après avoir adopté les principaux textes du parti, les délégués ont à l'unanimité élu monsieur Mahamane Jean Padonou à la tête de leur parti. Les participants à ce premier congrès statutaire ont également pris d'importantes décisions. Ils ont investi leur tout premier président, candidat aux prochaines élections présidentielles de 2016. Autre décision importante, les délégués au congrès de Maradi ont positionné leur parti au « centre » de l'échiquier politique national, en ne s'affiliant ni à la MRN, ni à l'ARDR.
De l'avis de nombreux observateurs de la scène politique nationale, Mahamane Jean Padonou, ancien «homme orchestre» et «grand mobilisateur» du MNSD puis du RSD, vient de consacrer son entrée dans le club très sélect des hommes politiques avec qui il faudra désormais composer !
