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Un Libanais drible la SONITEL : plus de 1,7 milliard de manque à gagner
Publié le lundi 14 septembre 2015   |  Le Témoin




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La justice nigérienne a été saisie par la SONITEL (Société nigérienne des télécommunications) d’un dossier de non respect des engagements. Cette société réclame à un partenaire la colossale somme de plus de 1,7 milliard de francs CFA. Ce partenaire est un certain Abbas Reda, de nationalité libanaise patron d’une société appelée VOPTECOM. Cette société est partenaire d’une autre société dénommée WALLGATES SA qui a signé un contrat avec la SONITEL le 09 avril 2014 pour le contrôle et la facturation du trafic téléphonique au Niger.

Il faut savoir que la société d’Etat SONITEL a le monopole du trafic téléphone au Niger. Les autres entreprises de téléphonie sont obligées de recourir à ses services pour leurs activités. Pour contrôler ces activités et savoir ce que doivent lui verser ces entreprise de téléphonie, la SONITEL a fait recourt à un spécialiste du secteur, WALLGATES SA. Et WALLGATES s’est adressé à son partenaire le Libanais Abbas Reda pour l’exécution totale et intégrale de toutes ses obligations contractuelles. Ainsi donc, en fonction de ses trafics une entreprise de téléphonie, comme AIRTEL, verse à Abbas Reda ce qu’elle doit à la SONITEL et cela, chaque semaine. Suivant le contrat, Abbas Reda a une part de cet argent et reverse le reste à la SONITEL. Et c’est ce qu’il ne fait ou disons qu’il ne fait pas comme cela se doit. Depuis un certain moment, il s’est mis à mégotter le versement qu’il doit faire à la SONITEL. C’est ainsi qu’on se retrouve avec une somme de 1.723.144.571 francs CFA non versé.
Malgré les multiples rappels à l’ordre, le Abbas Reda, qui ne réside pas au Niger, refuse d’effectuer les versements malgré que lui reçoit, chaque semaine, de l’argent dû des autres entreprises de téléphonie, à savoir AIRTEL, ORANGE ET MOOV.

Au delà du non versement régulier de l’argent dû à la SONITEL, cette affaire révèle un sérieux problème de gestion de cette entreprise publique. Dans quelles conditions ce contrat a-t-il été signé ? Pourquoi, suivant ce contrat, Abbas Reda ne doit verser à la SONITEL que seulement 34% de l’argent reçu des entreprises de téléphonie ? Pourquoi la direction générale de la SONITEL a-t-elle laissé le Abbas accumulé autant d’impayé ? Ce tout cela que la justice cherche à comprendre pour pouvoir mettre et remettre la SONITEL dans ses droits.

Au moment où nous écrivons ces lignes, plusieurs responsables de la SONITEL, dont l’ancien Directeur général, sont entre les mains de la justice. Pour ce qui est de Abbas, il a été libéré après avoir passé quelque temps dans les locaux de la Police judiciaire. Ses documents de voyage sont confisqués pour qu’il ne puisse pas prendre le large et rester ainsi à la disposition de la justice jusqu’à ce qu’il puisse verser ce qu’il doit et que soit clarifié la situation du contrat et son exécution, savoir surtout s’il n’y a pas escroquerie en bande organisé.

Avec une telle affaire, on comprend maintenant pourquoi la SONITEL connait toutes les difficultés financières que ne cessent de décrier ses agents.

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