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Investiture du Président IBK : Très peu de considération et de reconnaissance envers le Niger
Publié le dimanche 29 septembre 2013   |  tamtaminfo.com


Mali:
© Autre presse par Abamako.com
Mali: Festivités marquant l`Investiture du Président IBK
Jeudi 19 septembre 2013. Bamako. Stade du 26 mars. Le Président Ibrahim Boubacar Keita a fêté en compagnie de ses pairs venus d`Afrique et d`Europe, son investiture à la magistrature suprême du Mali.


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Qui l’aurait cru ! Et pourtant c’est arrivé ! Le jeudi 19 septembre 2013, dans l’enceinte du stade du 26 mars à Bamako, le Niger a brillé par manque de considération et de reconnaissance de la part du Mali, à l’occasion de la cérémonie solennelle marquant le début du mandat du président Ibrahim Boubacar Keita.

Dans un stade du 26 Mars archicomble et en présence d’une trentaine de chefs d’Etat et de délégations étrangères, les nouvelles autorités du Mali libéré n’ont rien trouvé de normal que d’ignorer celui qui a été l’un des instigateurs de la guerre contre les terroristes et autres narcotrafiquants qui se seraient emparés du pays. En ce jour de reconnaissance et de remerciement envers tous les amis du Mali qui, 18 mois durant, ont fait des pieds et des mains pour aider le pays à sortir de la plus grande crise de son histoire, les chefs d’Etat qui ont mérité l’organisation de cette cérémonie étaient le français François Hollande, le tchadien Idriss Deby Itno, l’ivoirien Alassane Dramane Ouattara et le Burkinabé Blaise Compaoré.

Et la chose qui a surpris plus d’un participant à cette cérémonie, c’est l’invité d’honneur, sa Majesté le Roi Mohamed VI du Maroc qui, dans le processus de reconquête et de pacification du Mali, n’a pas joué un rôle aussi important que le Niger. Qui dit que l’argent ne vaut pas plus que les amis de longue de date ? En effet, la preuve a été donnée le jeudi 19 septembre 2013. Si le Roi du Maroc a reçu des grands honneurs au Mali, c’est parce que selon certaines indiscrétions, ce dernier aurait casqué fort une importante somme d’argent dans l’organisation de l’investiture. De plus, quelques jours avant l’arrivée du Roi chérifien, le Royaume a installé à Bamako, un hôpital militaire de campagne, à vocation pluridisciplinaire, appuyé par une aide médicale et humanitaire d’urgence. Qu’aurait valu tout cet appui, si le Niger n’a pas été à l’avant-garde de la mobilisation pour la libération du Mali.

Car pour rappel, le Président de la République du Niger, Issoufou Mahamadou, était le seul chef d’Etat à privilégier l’option militaire pour déloger les terroristes au moment ou les «stars» du jour ne faisaient que tergiverser sur les décisions à prendre. Etant le premier Président sur la scène internationale à demander une solution militaire pour déloger les djihadistes et autres narcotrafiquants qui ont occupé le Nord du Mali sur une période de près de 18 mois, le Président de la République du Niger Issoufou Mahamadou méritait plus de considération que ce dont il a fait l’objet le 19 septembre dernier à Bamako. Ni le bataillon de 600 hommes du colonel Gamou hébergé et entretenu au Niger pendant plus d’un an, ni les soldats que le pays a envoyé sur le front, ni son aéroport et ses infrastructures routières et sanitaires mis à la disposition des forces étrangères pour la libération du Mali, ni les attaques subies par le Niger à Agadez et Arlit encore moins les importantes ressources financières qu’il a investies n’ont empêché le Niger d’être relégué au rang de simple pays membre de la CEDEAO ayant participé à la libération du Mali.

Tout au plus, dans le stade du 26 Mars, le Niger, à travers son Président Issoufou Mahamadou, n’a eu droit de la part d’Ibrahim Boubacar keita, que d’un laconique, «…je te remercie pour ta constante amitié et ton engagement pour le Mali…». Comme s’il n’avait besoin du Niger que lorsqu’il s’agit d’apporter son soutien aux moments difficiles, mais le jour de reconnaissance rien de spécial. Pourquoi le Niger a-t-il été traité de la sorte par le Mali ? Pour certains observateurs, cette situation était prévisible. Selon eux, rien qu’à l’occasion de l’investiture du Président Ibrahim Boubacar keita, intervenu le 04 septembre dernier, le nouveau président Malien n’a daigné prononcer un mot à l’égard du Niger. Et pourtant ce jour là, le président IBK avait réitéré les remerciements de son pays à l’endroit de plusieurs pays qui ont contribué à la libération du Mali et qu’il a d’ailleurs cité nommément. Ce n’est pas pour la première fois que le Mali nous joue ce genre de coup a indiqué un citoyen.

Dans les années 73, au moment où le Mali traversait une situation difficile, ça été la même chose à l’égard du Niger. Cependant pour certains, si aujourd’hui les autorités maliennes n’ont pas considéré et reconnu les efforts déployés par le Niger durant la crise qui l’a secoué, c’est que les raisons sont ailleurs. «Le président Issoufou Mahamadou devait être honoré au même titre que le président Hollande et Idriss Déby Itno», a lâché un citoyen nigérien sur la pelouse du stade du 26 Mars à Bamako. En marge de la cérémonie, plusieurs citoyens Maliens, nous ont marqué leur surprise et leur stupéfaction pour le très peu de considération et de reconnaissance envers le Niger par les nouvelles autorités de leur pays. «Pour nous maliens le vrai pays ami qui nous a aidé à sortir de la crise et que nous n’oublierons jamais, c’est le Niger’’ a dit Kassim Traoré, un citoyen malien.

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