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Niger: Flambée des prix du mouton et pénurie d’épices
Publié le mercredi 23 septembre 2015   |  Agence de Presse Africaine


Flambée
© Autre presse par DR
Flambée des prix des moutons au marché de Tourakou à Niamey


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Niamey (Niger) - Une flambée des prix des moutons et une pénurie d’épices caractérisent les préparatifs de la célébration de l’Aid al Addha ou fête du mouton au Niger.
La coïncidence de la célébration de la fête du mouton avec le paiement des salaires des fonctionnaires nigériens a favorisé la montée en flèche des prix des moutons. Il en est ainsi chaque année.

En effet, explique Alfa, vendeur de mouton de la place, chaque année, à pareil moment, si la fête coïncide avec le paiement des salaires, les prix des moutons grimpent au grand malheur des autres catégories de citoyens.

Tourakou est le plus grand marché de bétail de Niamey, sinon du Niger.

Des milliers de ruminants s'y entassent à perte de vue. C'est surtout à cet endroit que l'on a le plus de chance de rencontrer les membres du bureau de l'Association des vendeurs et exportateurs de bétail, en l'occurrence leur président, Marou Amadou.

Lorsqu'on lui pose la question de savoir si les moutons sont abordables cette année, Marou Amadou répond tout simplement par l'affirmative. Selon lui, les prix des moutons varient de 30 000 FCFA à 500 000.

Seulement, constate Ibrahim Hamadou, un agent administratif « quand on parle de moutons pour toutes les bourses, il faut les voir. Vous ne pouvez pas avoir de bons moutons à moins de 100 000 FCFA ».

Dans ces conditions, poursuit-il, « comment dire qu'il y en a pour toutes les bourses… ? » Du coup, après avoir fait deux jours durant le tour de Tourakou et des principaux marchés de bétail de la capitale, il préfère jeter l'éponge et renoncer à célébrer la tabaski de cette année car, après tout, il y a aussi l'après- tabaski à gérer

La cherté des moutons sur les marchés ne s'explique pas pour bon nombre de Nigériens. Pays d'élevage par excellence, le Niger approvisionne beaucoup de pays limitrophes dont le Nigeria, et la Côte d'Ivoire.

Seulement, chaque année les prix augmente du fait des acheteurs de ces pays environnants qui écument les marchés de bétails locaux et repartent leurs camions remplis à ras bord.

Le hic c'est qu'ils achètent toujours en gros et presque à n'importe quel prix, contribuant par conséquent à faire monter le prix des moutons sur le marché nigérien.

Outre cette difficulté, les Nigériens sont aussi confrontés cette année à une sévère pénurie d'épices dont le piment qui servent à assaisonner la viande. Cette année les épices coutent très chers.

En effet, explique Idrissa, un vendeur d'épices au marché Bonkaney réputé pour ses riches étals de condiments, « le sac de piment qui se vendait l'année dernière à 30 000 FCFA coûte cette année 55 000 FCFA ».

Selon ce dernier, « les troubles dans le bassin du Lac Tchad y sont pour beaucoup puisqu'avant, les producteurs de cette localité alimentaient tout le pays. Or, par crainte des combattants de Boko haram cette année la production de piment n'a pas été abondante là-bas. Nous sommes donc obligés d'aller le chercher au Nigeria. Ce qui renchérit les coûts ».

AS/of

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