Quelque 22 Nigériens ont trouvé la mort dans la bousculade meurtrière survenue jeudi à Mina près de La Mecque lors d’un rituel du grand pèlerinage musulman, indique dimanche un nouveau bilan du gouvernement, qui a décrété un deuil de "trois jours à compter de lundi".
"Un bilan provisoire fait état à ce jour (samedi) de 22 Nigériens décédés, plusieurs blessés et plusieurs autres portés disparus", a précisé à la télévision d’Etat le porte-parole du gouvernement et ministre de la Justice du Niger, Marou Amadou.
"Un deuil national de trois jours sera observé à compter de lundi et les drapeaux seront mis en berne", a-t-il affirmé.
Un précédent bilan établi vendredi par le Haut commissariat nigérien à l’organisation du Hadj (COHO) faisait état de 19 Nigériens décédés, 9 blessés et 50 "portés disparus".
Les services diplomatiques du Niger "en collaboration" avec les Saoudiens "continuent de rechercher les personnes disparues" et "l’identification des victimes", a assuré Marou Amadou.
Le ministre nigérien a aussi annoncé la création de "deux cellules de crise", à "Niamey et à Djeddah" en Arabie Saoudite, "pour un meilleur suivi de la situation".
Le président nigérien, Mahamadou Issoufou, a également "dépêché" en Arabie Saoudite son ministre de l’Intérieur, Hassoumi Massaoudou, a-t-il noté.
Cette année, plus de 12.000 Nigériens, pays à très large majorité musulmane, effectuent le Hadj en Arabie Saoudite, selon les chiffres du COHO.
Le chef du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir au Niger), Hassoumi Bazoum, a assisté vendredi à une prière collective dédiée aux disparus à la Grande mosquée de Niamey, et "présenté les condoléances émues" du gouvernement "aux parents des personnes disparues" et "au peuple du Niger".
