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Elections 2016 : Brouillard autour du Président Mahamadou Issoufou
Publié le samedi 3 octobre 2015   |  Actu Niger


Le
© AFP par BOUREIMA HAMA
Le président nigérien Mahamadou Issoufou
Dimanche 22 février 2015. Niamey.


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Le moins qu’on puisse dire, c’est que la réélection du Président Issoufou à la tête du Niger, quasi certaine il ya quelques mois, est aujourd’hui sujette à plusieurs intempéries. Et pour cause, un changement brusque de la « météo » est venu semer le doute dans les « certitudes » des analystes. Pratiquement, en l’espace deux mois, il s’est passé des évènements et des choses et qui constituent autant de « menaces objectives » sur sa route pour un second mandat.

SORAZ, Ibrahim Yacouba, Amadou Boubacar Cissé, Salah Habi et Cie.

La fermeture de la SORAZ par les chinois le 14 aout dernier, loin d’être un évènement négligeable, a failli être le détonateur d’une crise sociale qui aurait pu se transformer en mécontentement général contre le régime en place. Heureusement pour le pouvoir de Mahamadou Issoufou, pour les nigériens et surtout pour les chinois, l’incident est clos et la raffinerie a repris ses activités après 45 jours de « panne technique » ayant occasionné une pénurie générale de gaz domestique dans tout le pays. Si les chinois avaient persisté à maintenir la fermeture de la SORAZ jusqu’en décembre, comme le prévoyait certaines indiscrétions, cela aurait constitué un gros tronc d’arbre sur la route du Président Issoufou pour un second mandat.

Il n’ya pas que cette histoire de la SORAZ pour perturber le plan A destiné à la réélection du Président Issoufou, « dès le premier tour ». C’est plus qu’une évidence, l’équipe qui se battra pour sa victoire, est tout, sauf soudée. Rien ne va plus à l’intérieur du bateau de la Renaissance, particulièrement dans l’entourage direct du Président, où vraisemblablement, des groupes et des forces antagonistes s’étripent à mort pour le « contrôler ». Les exclusions de militants, les mésententes et les querelles entre les alliés sont la résultante de ces luttes fratricides que se livrent sans merci des forces qui affichent pourtant un soutien zélé au Président Issoufou.

L’exclusion du PNDS de Ibrahim Yacouba, DIRCABA à la Présidence de République, un homme que la presse nigérienne décrit comme « populaire, influent et riche », à quelques mois des élections, a représenté pour l’opinion nationale, le curseur qui montre à quel point il y’a de la surchauffe dans la marmite rose. Personne ne s’imaginait qu’un tel scénario pourrait advenir. Sans doute pas le principal concerné qui, fort de son aura montante et de sa proximité avec le président a cru pouvoir s’affranchir de la rigoureuse discipline interne du parti et de l’influence des forces « conservatrices ».

L’opinion nationale n’a pas fini de conjecturer sur le sort du « douanier de la présidence » qu’une autre décision tombe : Celle d’un « léger remaniement » ayant abouti au départ du Ministre d’état, Ministre du Plan et du Développement communautaire, Amadou Boubacar Cissé, « un homme clé du système », pour indiscipline envers le Premier Ministre, mais plus encore selon certaines sources, parce qu’il aurait refusé de renoncer à se présenter aux présidentielles de 2016 contre Mahamadou Issoufou. Ici également, l’opinion a été surprise par la tournure des évènements. Se débarrasser d’un allié de poids, à quelques mois des élections, est tout simplement illogique et insensé. L’un dans l’autre, l’éviction d’Ibrahim Yacouba et d’Amadou Boubacar Cissé a été perçu par l’opinion nationale comme des « signes » traduisant des « fissures béantes dans les murs » de la Renaissance.

Comme si le spectacle ne faisait que commencer, voila qu’on apprend qu’un conseil des ministres a été perturbé par une grosse altercation entre le supposé « numéro 3 » du régime, le très réactif et flamboyant ministre de l’intérieur, Hassoumi Massaoudou et Salah Habi, « un vrai ba’adaré », droit dans ses bottes et capable « d’acheter la bagarre des autres ». L’incident a fait jaser beaucoup de nigériens et conforté une bonne partie d’entre eux sur le fait que rien d’ordonné et de discipliné ne se passe désormais autour leur Président.

L’affaire trafic de devise

Pendant que les sujets sur l’éviction d’Ibrahim Yacouba et d’Amadou Boubacar Cissé des cercles proches du président sont toujours sur la table des débatteurs, pendant que les frasques de Hassoumi Massaoudou et dans une certaine mesure, de Bazoum Mohamed, continuent de tenir en haleine les nigériens, voila qu’une autre affaire, très sensible pour les nigériens, parce que touchant à leur l’argent, révélée par le syndicat des douaniers (SNAD), vient davantage empester l’atmosphère politique.

Les 22, 23 et 24 aout, des douaniers à l’aéroport international DH interceptent des personnes en partance pour Dubaï avec plus de 9 milliards de CFA en devises étrangères. Les douaniers, pour une fois, ont fait le bon boulot et appliqué la loi. Mais leur hiérarchie au plus haut sommet, mue par une autre logique que celle de l’intérêt général, ordonne la restitution intégrale de l’argent saisi aux « passeurs ». Il n’en fallait pas plus pour déclencher un tollé général et un sentiment d’horreur dans tout le pays. Bazoum Mohamed tentant de justifier l’injustifiable dans une « sortie hasardeuse », contribua davantage à accroitre les suspicions du « peuple » sur la Renaissance dont il est l’un des principaux acteurs.

Résultat : Il y’a de plus en plus de brouillard sur route du Président Issoufou pour un second mandat.

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