Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article





  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Politique

Verdict MNSD-Nassara: Et si Issoufou se choisissait Seïni comme principal adversaire en 2016 ?
Publié le vendredi 9 octobre 2015   |  TamTaminfo


Le
© Autre presse par DR
Le MNSD-Nassara désavoue publiquement le président Issoufou


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

De plus en plus, la disqualification stratégique des leaders politiques de l’opposition aux prochaines joutes électorales dévoile la volonté manifeste du président Issoufou de se maintenir au pouvoir par un raccourci électoral. Ce qui est en train de compromettre ses chances de réussir son plan puisque même la communauté internationale ne semble plus croire à son principe de séparation des pouvoirs. D’où, la nécessité pour le Laboratoire de réflexion du Guri system d’explorer d’autres voies plus clémentes, moins bruyantes. C’est ainsi que nous apprîmes il y a quelques jours ce qui est présenté par nos sources comme étant la nouvelle trouvaille. Laisser Seïni Oumarou se présenter aux présidentielles de 2016 tout en barrant la route aux autres tels que Hama Amadou et Mahamane Ousmane. Comment est-ce possible ? À quelles fins ?

Lorsque nos sources nous avaient chuchoté que Seïni Oumarou du MNSD-Nassara pourrait être le seul candidat de l’opposition à être autorisé à candidater pour le fauteuil présidentiel, nous nous étions dit : c’est très simple d’avoir une idée de la crédibilité d’une telle info. Il suffisait d’attendre le verdict de la Cour d’appelAlbadé Abouba et consorts. Surprenant. C’est une surprise dans la mesure où quelques semaines plutôt, c’est la même Cour d’appel qui, contre toute attente, a réhabilité les Albadé Abouba en leur autorisant à parler et agir au nom du MNSDNassara contrairement au jugement rendu par le premier juge assorti d’une exécution provisoire.

Le camp de Seïni Omar avait, à l’époque, crié au scandale judiciaire. Mais tout ceci peut être considéré comme étant la marche normale de la Justice qui donne tort avant de donner raison à la même personne, dans la même affaire selon ce qui est précisément jugé. En revanche, ce qui pourrait mettre la puce à l’oreille, c’est l’attitude que les « renversés » de la Cour d’appel entendez Albadé et sa clique ont réservé au verdict. Devant la presse, eux et leurs avocats se sont refusés à tout commentaire.

Et bien avant, un confrère a annoncé qu’ils ont déjà leur parti politique dans « la poche » c’est- à-dire, qu’ils ont créé un parti sur le papier et qu’il ne restait plus qu’à l’officialisé « dix jours » après le délibéré en Appel, précise notre confrère. Peut-on lutter de manière si âpre pendant plus de 2 ans et abandonner si facilement ? Il y a forcément anguille sous roches. Si la création de ce parti se confirme dans les jours ou semaines à venir, il n’y a pas de doute que c’est le plan B du président Issoufou qui serait en marche.
Ce plan consistant à « repêcher » comme à l’école un candidat dans le lot de l’opposition politique pour améliorer le « maquillage » des prochaines élections dont l’opposition dénonce déjà les conditions de préparation. Ceci permettrait au régime de donner du crédit à la réélection inconditionnelle du président Issoufou.

Comment ? Des élections sans l’opposition ne seraient pas crédibles aux yeux de Dame communauté internationale. En permettant la candidature du chef de file des opposants, cette anomalie serait corrigée. Et il est plus facile pour le président Issoufou de convaincre l’opinion nationale et internationale qu’il a vaincu le patron de l’opposition dès le premier tour pour la simple raison que le report de voix demandé par ses camarades (Hama Amadou, Mahamane Ousmane et les autres) n’aurait pas été suivi par les électeurs. Le grain de sable qui enrouille la machine.

Le problème est que Seïni Oumarou et le MNSD-Nassara évolue dans un regroupement dont ils sont solidaires, à savoir, l’ARDR (Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la République et le FPR(Front patriotique et républicain). A priori, toute action du chef de file de l’opposition va s’inscrire dans la dynamique de ces structures. Donc, il est inconcevable que le président de la République puisse embarquer Seïni Oumarou dans son affaire. Dès lors, la seule alternative est que le tout se joue au niveau du dépôt de candidature. Là, il faudra que les dossiers de tous les candidats de l’opposition soient rejetés excepté celui du président Seïni pour qu’il soit le seul vrai chalenger de Issoufou Mahamadou. Mais même ainsi, rien n’empêchera le MNSD-Nassara de retirer sa candidature pour protester contre l’exclusion des autres opposants. Aussi, au stade actuel des choses, on ne voit même pas comment pourrait se faire le dépôt de candidature dans la mesure où l’opposition a récusé la Cour constitutionnelle dans sa configuration actuelle. Alors, à moins de procéder aux changements exigés, l’opposition ne déposera même pas de candidature, à moins de se déjuger.

Par-dessus tout, il est possible que celui qui a inspiré cette idée machiavélique l’ait fait dans le sens d’un piège. Histoire de voir la véritable influence du président de la République sur les décisions institutionnelles malgré la séparation des pouvoirs consacrée par la Constitution de la 7ème République. Si ça se trouve, la communauté internationale a découvert désormais le vrai visage des affaires judiciaires impliquant des personnalités politiques au Niger.

 Commentaires