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Mme AICHATOU Boulama Kané à l’ONU : Un premier rendez-vous manqué
Publié le vendredi 9 octobre 2015   |  actuniger




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Le Ministre AICHATOU a raté sa première sortie lors de la 70ème session de l’AG de l’ONU. Elle n’a certes pas déçu, mais elle n’a pas surpris non plus. C’était un discours normal, d’un Ministre des Affaires Etrangères normal, qui se croit à la tête d’un Ministère d’un pays normal, alors qu’elle est à la tête d’un Ministère d’un pays exceptionnel. Elle n’a certes pas les prés requis et background de son homo Mindaoudou qui a permis au Niger de tenir son rang et de faire entendre sa voix ; aussi elle n’a pas l’art oratoire de Bazoum même s’il avait des idées souvent farfelues.

Mais quand on est à la tête d’un Ministère des Affaires Etrangères d’un pays comme le Niger alors que toute la sous-région est déchirée par la guerre (Lybie, Nigéria, Mali), quand on est à la tête d’un Ministère des Affaires Etrangères d’un pays comme le notre qui est 176èm sur 177èm en termes d’IDH, et que par contre on est le 17èm pays contributeur des troupes et des polices au plan mondial avec 1.826 hommes et femmes dans les opérations de maintien de la paix de l’ONU ; toutes les conditions étaient remplies pour que ce discours de Madame AICHATOU Boulama entre dans les annales, mais c’est un discours qui ne taquinera pas la postérité.

Dans la doctrine de Kissinger, le Niger peut devenir un Etat pivot de l’Afrique de l’Ouest, parce que étant plus ou moins stable, avec une croissance économique à deux chiffres et doté d’une armée professionnelle et l’une des plus Républicaines. Quand on est à la tête d’un Ministère des Affaires Etrangères alors que le Mali est au bord de la partition malgré l’opération Barkhane et la présence de la MINUSMA ; le Nigéria meurtri par la secte Boko Haram ; l’Etat "somalisé" en Lybie par des groupes terroristes etc ; alors dans ces conditions on doit pouvoir montrer à la tribune des Nations Unies, que le Niger est une chance pour la sous-région d’une part, et par ailleurs pourquoi ne pas en profiter pour demander non seulement des concessions, voire des allègements de la dette extérieur, mais aussi en demander un soutien financier et en équipements pour notre armée comme l’a déjà fait le Tchad vis-à-vis de l’ONU et de l’Union Européenne, d’autant plus que nos soldats ont été et sont sur plusieurs fronts actuellement. (Pour rappel, nos forces armées sont intervenues en 1991 lors de la guerre du golf, dans le cadre de l’intervention des forces de la coalition contre l’Irak ; et de 1999 à nos jours, nos forces armées ont été au Libéria et en Guinée-Bissau dans le cadre de l’ECOMOG ; au Burundi (MIOB),au Comores ( MIOC), en Cote d’Ivoire (MICECI) et au Mali (MISMA)dans le cadre de l’Union Africaine, au Rwanda(MINURCA), au Congo (MONUC), au Mali (MINUSMA) en Côte d’Ivoire (MINUCI) et (ONUCI) souslemandatde l’ONU). Dans son discours au siège de l’ONU, Madame le Ministre AICHATOU Boulama a tiré la sonnette d’alarme sur les menaces qui pèsent non seulement sur notre pays, mais aussi sur les autres pays de l’Afrique, devenue l’une des zones les plus instables de la planète. Le Soudan du sud qui constitue une source de préoccupation majeur, la Centrafrique qui s’enfonce dans le chao au vue des récents événements, au Mali où les groupes terroristes continuent de poser des actes criminels, et nous d’en ajouté, l’Etat privatisée en Guinée Bissau par les narcotrafiquants, la Gambie sous la coupe d’un dictateur qui allie la tragédie du roi Christophe et la bouffonnerie d’IDI amin Dada, le Burundi qui s’enfonce du jour au lendemain dans une instabilité alarmante sans pour autant évoquer la récente situation qui a prévalue au Burkina. Le constat du Ministre AICHATOU est fort juste, mais le plus important n’est pas le constat mais qu’en déduire ? Il devrait en déduire qu’il est grand temps de renforcer les capacités de notre armée pour protéger notre ilot de stabilité dans cet océan d’instabilité. « La paix est la fille de la force » dira César. Cette pensée du grand César est aujourd’hui valable pour le Niger. Notre stabilité et notre sécurité dépendent de la capacité de notre armée à protéger nos frontières. Le Mali s’est effondré en deux mois parce que son armée n’a pas été à la hauteur. Si on regarde de près une carte, la destination naturelle ou stratégique des trafiquants aurait du être le Niger, ainsi aussi en a parler JEAN-Ives Le Drian Ministre de la défense de la France, mais ils ont préféré le Mali parce que le Nigera un Etat et une armée plus forte.

Une fois de plus, la lutte régionale conjointe récemment engagée contre Boko Haram dans le cadre de la Multinational Joint Task Force sera une occasion pour notre armée de monter son professionnalisme, son patriotisme et d’en finir définitivement avec cette secte de Boko Haram tout en faisant inscrire en faux Victor HUGO qui estime que « Chaque guerre appelle une nouvelle guerre ».

SAMI Youssoufou étudiant à BEM Dakar.

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