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Fin de la deuxième session ordinaire du CESOC au titre de l’année 2015 : Des propositions pertinentes pour le développement de plusieurs secteurs
Publié le mardi 13 octobre 2015   |  Onep


S.E.M.
© Autre presse par dr
S.E.M. Moussa Moumouni Djermakoye, président du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC)


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La deuxième session ordinaire du CESOC au titre de l'année 2015 a pris fin, hier, au Palais des Congrès de Niamey. C'est le président du CESOC, M. Moussa Moumouni Djermakoye, qui a prononcé l'allocution de clôture de cette session qui a duré quinze jours, et qui a passé au peigne fin les études sur le financement de l'agriculture et l'élevage au Niger ; la problématique de la sécurisation des systèmes pastoraux et agropastoraux ; ainsi que le foncier urbain et les lotissements privés. Le président du CESOC a salué la prise de conscience collective des conseillers quant à la vocation réelle de l'institution et son rôle éminent de veille, d'analyse et de force de propositions en vue d'améliorer la mise en œuvre des politiques publiques de développement économique, social et culturel du Niger.(Lire ci-dessous l'intégralité du discours).


Mesdames, Messieurs.

Au moment où les travaux de la seconde session ordinaire de notre conseil s'achèvent, j'exprime un sentiment de satisfaction tant les résultats qui en sont issus répondent largement à nos attentes. C'est pourquoi, je voudrais, solennellement, féliciter et remercier le collège des conseillers, l'administration de soutien du CESOC, les médias publics et privés pour l'abnégation, l'expertise et le sens de responsabilité qui ont caractérisé la préparation et le déroulement de cette session. De même, je rends un hommage mérité aux différentes administrations publiques invitées pour la pertinence de leurs communications en séance plénière. Je me félicite surtout de l'ambiance conviviale et studieuse dans laquelle se sont déroulés nos travaux.


Je me réjouis aussi des échos favorables que l'initiative du bureau du CESOC d'organiser des missions de terrain dans les huit régions du pays a suscités auprès de tous les conseillers. Notre institution doit ainsi continuer d'offrir sa disponibilité et son accessibilité en développant une approche participative par le biais de missions de sensibilisation et d'informations auprès des populations, des collectivités locales, des administrations publiques, des acteurs de la société civile et des organisations socio-professionnelles. C'est assurément ainsi que nous contribuerons à la mobilisation sociale et à la définition des politiques publiques et la formulation de recommandations encore plus pertinentes.
Mesdames et Messieurs,
Nous avons suivi avec toute l'attention requise les comptes rendus des travaux réalisés durant l'intersession par les commissions spécialisées. Les débats qui s'en sont suivis traduisent le grand intérêt suscité chez l'ensemble des conseillers.


Je retiens en particulier que l'étude sur le financement de l'agriculture et l'élevage au Niger a permis de relever que malgré la place prépondérante de ces deux secteurs dans notre économie, les producteurs ruraux restent confrontés à des obstacles majeurs, à savoir notamment:
- un faible accès aux services d'appui à l'agriculture comme la Banque d'Agriculture ;
- le coût élevé des taux d'intérêt appliqués par les institutions de micro finance,
- une couverture insuffisante du réseau bancaire ;
- une présence quasi inexistante des banques en milieu rural.
C'est pourquoi nous avons jugé de l'impérieuse nécessité au plan stratégique, d'accélérer l'élaboration et l'adoption de la loi de politique agricole au Niger, ainsi que la mise en place de fonds d'investissement pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle.


De même, nous avons proposé au plan opérationnel, des pistes permettant d'asseoir un appui efficient au financement de l'agriculture et de l'élevage, notamment par une meilleure connaissance des procédures d'accès aux crédits agricoles, l'allègement des procédures à la fois longues et coûteuses, la baisse des taux d'intérêt, et l'allongement de la durée de l'encours du crédit bancaire.


S'agissant de la seconde étude, elle nous a permis de débattre de la problématique de la sécurisation des systèmes pastoraux et agropastoraux en tenant compte des spécificités de chaque région. Il y a lieu de retenir à cet égard, que les difficultés générales et communes à presque toutes les entités résultent d'une méconnaissance et/ou d'une non application des textes régissant le foncier, de la forte pression démographique, d'une dégradation continue des ressources naturelles et des terres, ainsi que d'un accaparement des terres pastorales car la limite Nord des cultures n'est pas toujours respectée.
En conséquence de ce qui précède, nous recommandons, entre autres, l'élaboration et l'adoption sans délai des décrets d'application de l'ordonnance N°2010-029 du 20 mai 2010 relative au pastoralisme, l'application effective de la loi portant limite Nord des cultures, une forte sensibilisation par les radios communautaires des textes sur la gestion du foncier, la formation et la mise à la disposition des tribunaux de juges spécialisés sur la gestion du foncier au Niger, et l'organisation urgente d'un débat national sur le foncier en milieux rural et urbain.

Mesdames et Messieurs,

Suite à la communication sur le foncier urbain et les lotissements privés ainsi que la problématique du logement au Niger, nous avons jugé de la nécessité d'une redéfinition des règles d'urbanisme, d'utilisation et de gestion du domaine foncier urbain ainsi que d'une harmonisation des différents textes portant sur la question. De même, nous recommandons l'interdiction des occupations anarchiques des terrains dans les agglomérations ; ce d'autant plus que les schémas urbains demeurent le seul cadre référentiel adéquat.
S'agissant toujours des questions urbaines, je prends l'engagement d'une très forte implication du bureau du CESOC pour la résolution des problèmes liés au marché central de Maradi et au port sec de Dosso.
D'autre part, dans le souci de renforcer les capacités d'investissement des collectivités territoriales, le bureau du CESOC marque son accord pour la réalisation d'une étude sur « le partenariat public-privé, un outil au service du développement des collectivités territoriales ».


Mesdames et Messieurs,

Comme vous le savez, le tourisme et l'artisanat regorgent de riches et fortes potentialités économiques variées. Il est cependant à déplorer leur faible niveau de développement. Nous invitons par conséquent le Gouvernement à initier et à adopter des politiques et des stratégies plus hardies pour l'essor de ces secteurs importants.

Mesdames et Messieurs,

S'agissant de la situation humanitaire dans la région de Diffa qui reste préoccupante, au nom de l'ensemble des conseillers, je félicite le Gouvernement et tous les Etats et institutions nationales et internationales pour la promptitude avec laquelle ils ont su apporter aide et soutien aux personnes affectées et les encourage à persévérer dans cette voie magnanime. Je réitère la solidarité du CESOC à l'endroit de toutes les populations de cette région dans l'épreuve qui leur est injustement imposée.
Mesdames et Messieurs,

La principale leçon que je tire de ces quinze jours de travaux, c'est assurément la prise de conscience collective des conseillers que nous sommes quant à la vocation réelle de notre institution et son rôle éminent de veille, d'analyse et de force de propositions en vue d'améliorer la mise en œuvre des politiques publiques de développement économique, social et culturel de notre pays.


Gardons toujours à l'esprit, Mesdames et Messieurs les conseillers que c'est là, toute la raison d'être du CESOC. Il s'agit, au total, de donner corps à notre commune ambition de remplir avec succès notre mission constitutionnelle. C'est au demeurant, les responsabilités et les obligations inhérentes à nos fonctions qui ont motivé l'adoption, au cours de la présente session, d'un projet de statut du conseiller du CESOC. Je réitère ici également mon ferme engagement à m'investir pour l'adoption de la proposition de loi y relative.
En outre, avec le lancement de son site web, notre institution se trouve désormais dotée d'une vitrine de visibilité dont l'efficacité et la pertinence dépendent cependant de son alimentation régulière ; car pour être utile, un site doit être vivant. Je vous exhorte donc Mesdames et Messieurs les conseillers à faire de cet instrument de travail un très bon usage.


Avant de conclure, je voudrais encore une fois, réitérer les appels que je lançais dès l'entame de nos travaux. A l'ensemble des partenaires de l'école, je souhaite une scolarité réussie ponctuée de résultats scolaires à la hauteur des attentes des encadreurs, des élèves et des parents d'élèves. S'agissant du cycle supérieur en particulier, je demande au Gouvernement de créer les conditions optimales d'une bonne rentrée universitaire notamment pour les universités de création récente dans le respect des normes et standards académiques.
Quant à la saison pluviométrique, elle se présente après quelques moments de frémissements, sous de meilleurs auspices ; je forme le vœu d'une campagne agro-sylvo-pastorale des plus fructueuses et engage d'ores et déjà nos laborieuses populations à une gestion parcimonieuse du fruit de leur labeur.


A l'ensemble de la classe politique et aux partenaires de la société civile, je lance un pressant appel à la raison, à la responsabilité citoyenne et au patriotisme pour consolider notre héritage le plus cher, l'unité de notre pays en vue d'élections apaisées et ouvertes dans un cadre consensuel et serein.


C'est sur cette note de satisfaction et d'espoir que, tout en souhaitant un bon retour à tous les conseillers dans leurs foyers respectifs, je déclare clos les travaux de la seconde session ordinaire, au titre de l'année 2015, du Conseil Economique, Social et Culturel (CESOC).

Onep

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