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Elections présidentielles de 2016 : Il faut à tout prix neutraliser Amadou Boubacar Cissé
Publié le mardi 13 octobre 2015   |  Le Courrier


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© Autre presse par DR
Le ministre d`Etat, ministre du Plan, de l`Aménagement du Territoire et du Développement M. Amadou Boubacar Cissé


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Qu’est-ce qui passe vraiment dans la tête de ceux qui nous gouvernent ? Seraient-ils tombés sur la tête ? Rien n’est moins sûr. Leurs actes et leurs projets politiques, en cette veille d’élections générales, remplissent de désespoir ceux qui, par devoir, par amitié ou par solidarité envers le peuple nigérien, essaient de trouver les voies et moyens consensuels pour l’organisation d’élections libres, crédibles et inclusives.

La Cedeao est dans nos murs depuis la fin de la semaine dernière, essayant de démêler les nombreux nœuds que le pouvoir en place a faits en vue de fausser le jeu électoral. Et entre autres préalables qui doivent être nécessairement posés par le pouvoir, il y a l’impératif de détendre le climat politique et de mettre définitivement fin au harcèlement des adversaires politiques. Curieusement, en bons pyromanes comme ils en ont fait la preuve en plusieurs occasions, c’est au moment où les partenaires du Niger s’investissent à trouver les consensus indispensables que Issoufou Mahamadou allume de nouveaux feux, resserrant l’étau sur ceux qui, au sein même de la MRN [Mouvance au pouvoir], osent se présenter à l’élection présidentielle prochaine, sa chasse gardée.

Son rêve, c’était de voir tous les leaders des partis membres de la MRN désister systématiquement en sa faveur dès le premier tour. Inadmissible ! C’est du moins ce que des leaders pleins de personnalité comme Amadou Boubacar Cissé ont dû se dire et le faire entendre. Jusqu’ici, la volonté prêtée au Président Issoufou de voir les autres s’effacer devant lui n’était que rumeur puisque ni l’intéressé ni aucun de ses porte-voix ne l’ont affirmé publiquement. Mais, la preuve est tombée dès lors que Cissé a clairement dit qu’il sera candidat et que personne ne pourra l’en détourner. Alors, les foudres tombent.

On dissout son ministère et fait des propositions indécentes à des militants de son parti. Le concassage, sur fonds de corruption n’est pas loin. Et malgré son insistance à proclamer son appartenance à la MRN dont il est membre fondateur, on continue à lui chercher noise. Outre la dissolution pure et simple de son ministère, on martyrise son fils qui était, jusqu’alors le directeur général de la SML et pour couronner le tout, on envoie des inspecteurs d’Etat fouiller dans sa gestion. C’est ça Issoufou Mahamadou. C’est ça le PNDS. Incapable de faire prévaloir l’ordre et la loi, de façon équitable vis-à-vis de l’ensemble des Nigériens, ils n’ont aucune li- mite politique et morale pour s’interdire certaines choses. Et comme Massoudou Hassoumi a classé les Nigériens en « amis » et en « ennemis », alors Amadou Boubacar Cissé doit se convaincre d’une chose : il n’a plus rien à faire à la MRN et quoi qu’il fasse, il ne pourra émousser la détermination de ses anciens amis à lui «faire la peau». Son cas est en soi une illustration pour la délégation de la CEDEAO qui cherche à comprendre ce qui plombe le processus électoral nigérien. Ja- mais, à l’exception de la parenthèse malheureuse de la quatrième République où, pour aller aux élections, il a fallu la médiation de partenaires et amis du Niger, seul Issoufou Mahamadou a fait une chose pareille. La classe politique nigérienne n’a jamais eu besoin d’une médiation extérieure pour obtenir des consensus sur le processus électoral. Eh bien, son affaire va forcément foirer, nos sources nous indiquant qu’il a beau faire pleuvoir sur la tête de Cissé une pluie de projectiles, il le verra sur son chemin. L’homme et son parti ne reviendront pas sur cette décision souveraine de se présenter aux futures échéances électorales, y compris la présidentielle de février 2016.

Notre source nous indique que, non seulement c’est indécent de se comporter ainsi, mais que c’est scandaleux de la part de Issoufou Mahamadou. La CEDEAO a, donc, du pain sur la planche. Elle se rendra rapide- ment compte de l’os qu’elle devra amollir afin que le processus électoral se déroule selon les normes conventionnelles. Tout le monde a compris qu’à défaut d’arriver à le faire plier, le Président Issoufou a opté pour les moyens forts. Il faut à tout prix neutraliser Cissé dans cette élection présidentielle. Quoi de plus subtil pour y arriver que la voie judiciaire. Comme cela s’est fait en maintes occasions. Mais l’homme propose, Dieu dispose, dit-on.

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