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Le Sahel N° du 13/10/2015

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Route Balleyara-Filingué : Le calvaire des usagers
Publié le mercredi 14 octobre 2015   |  Le Sahel


Situation
© Autre presse par DR
Situation des transports et des routes au Niger : Dégager leur importance dans le développement du pays


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Un trou, puis un autre, puis une bosse suivie de plusieurs autres ravins. Il ne s'agit pas d'une route abandonnée, mais bien d'un tronçon partagé par trois communes rurales de la région de Tillabéri, à savoir : Tagazar, Tondikandia et Imanan. La route est empruntée quotidiennement par beaucoup d'usagers. Si les amortisseurs crient au secours et les pneus souffrent le martyre, c'est parce que le chemin est en piteux état depuis plusieurs années.


Le réseau routier constitue le trait d'union de tous les grands projets de développement socio-économique et d'investissement. Pour répondre aux besoins des dessertes rapides et fiables et le désenclavement des populations rurales, il faut un réseau en bon état et bien entretenu. «Nous, les paisibles citoyens, nous attendons de l'Etat qu'il nous assure une bonne éducation, qu'il améliore notre bien être et qu'il nous construise de bonnes routes pour développer nos activités », a déclaré Djamaloudine Idrissa Sanam. Il regrette beaucoup aujourd'hui l'état de la route entre Balleyara-Filingué.


Depuis plusieurs années, les usagers de la route nationale n°25, tronçon Balléyara-Filingué d'une distance de 83 km se plaignent de l'état indescriptible de cette route. Cette route nationale est actuellement dans un état où les passagers peinent à l'emprunter. La sénescence de ce tronçon ne tarde guère à endommager les véhicules, et ainsi à causer du tort aux personnes se trouvant à bord de ces véhicules. Goumour Moussa dit « Diney », un usager de cette route témoigne la situation dans laquelle vivent les transporteurs. « On ne peut pas expliquer toutes les difficultés que nous vivons actuellement sur cette route. Elle est complètement altérée, et sans compter le nombre de véhicules qui tombent en panne par jour. Pour cela nous demandons vivement à nos autorités d'agir afin que ces endroits soient vite réparés» a-t-il affirmé.

Pour soulager les passagers, certains jeunes se manifestent volontairement, avec pelles et gamelles, pour remplir des endroits creux de la chaussée en contrepartie, les conducteurs leur donnent quelques pièces de monnaie en guise de récompense. « Nous avons constaté que les conducteurs souffrent sur ce tronçon. Nous nous sommes alors organisés pour remplir les trous et nids de poule se trouvant à l'entrée de notre village. Certains conducteurs nous donnent des gratifications. Nous gagnons parfois de 1 500 à 3 000FCFA par jour » a expliqué Moustapha Saley, un jeune homme de 13 ans du village de Faria.


A chaque saison des pluies, la situation du tronçon ne fait que se dégrader. Selon un agent communautaire de terrain, qui travaille dans une organisation non gouvernementale intervenant dans le département de Filingué, le délabrement de la route a causé plusieurs accidents de la circulation et le ralentissement dans l'exécution des projets de développement rural. « J'ai passé 4 ans sur cette route en circulant sur une moto DT. La tâche n'est pas du tout facile. Je me rappelle l'année dernière en quittant le village de Damana pour aller à Bonkoukou, une distance de 15 km, j'ai évité un nid de poule. Un nid d'autruche si on peut le dire, la moto a bifurqué vers la brousse. J'allais périr le jour là. En tout cas cette route constitue un danger pour les usagers. Les autorités doivent urgemment la construire pour le bien être des usagers et de la population », a affirmté Rakietou Abdou.


Aujourd'hui le souhait des transporteurs est de voir cette route réhabilitée. Pour d'autres, emprunter le tronçon constitue un calvaire voir un cauchemar. « Quant je quitte Niamey pour me rendre à Filingué, je mène une heure de temps pour arriver à Balleyara situé à une distance de 97 km. Mais en ce qui concerne Balleyara-Filingué, je pouvais passer une demi-journée avant d'y arriver, avec mon minibus de 19 places. Entre Bonkoukou et Filingué, la route est complètement dégradée par endroits laissant apparaitre un sol nu. Mais nous avons appris que l'Etat envisage de la réhabiliter dans un bref délai. Ça sera une bonne chose pour nous les transporteurs », a indiqué Idrissa Moukaila au volant de son minibus revenant du village de Bonkoukou. Il conclut que, la réhabilitation de la route Balleyara-Filingué contribuera à l'améliorer les conditions économiques, sociales et sécuritaires des populations.


Seini Seydou Zakaria, envoyé spécial(onep)

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