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Albadé Abouba, président provisoire du MPR : Albadé fait observer qu’il n’a pas la tête d’un présidentiable
Publié le vendredi 16 octobre 2015   |  Le Monde d’Aujourd’hui


Le
© Autre presse par DR
Le ministre d`Etat, M. Albadé Abouba


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La politique est un art noble, un métier sérieux qui requiert probité et don de soi. La poltronnerie et la couardise n’y ont pas de place. A vrai dire, Albadé s’est trompé de métier. La politique n’est pas son job. Peut-être aime-t-il les coups bas et les intrigues pour croire qu’il a les qualités du bon politicien au nom desquelles l’homme se gargarise d’avoir arraché le MNSD à Hama.
Les Nigériens ont ri d’une telle déclaration prétentieuse d’un homme qui a oublié d’être humble. Peut-être que Seini devait comprendre qu’Albadé ne l’a jamais aimé et cautionné en tant que président du MNSD, et que sa nouvelle fronde ne visait qu’à mener à son terme l’action inachevée et sournoisement menée en 2009 avec les complicités que l’on sait.


La politique n’est pas un terrain pour la bouffonnerie, un théâtre comique où il faut faire rire. Elle joue le destin des hommes et des sociétés, et pour ce, elle ne peut s’accommoder de légèreté et d’indélicatesse.


La sortie des Albadé et consorts pour annoncer pompeusement qu’ils ont un nouveau parti, s’ils n’ont pas menti à eux-mêmes, s’est faite dans la douleur, la peine et la grande déception. Après une âpre lutte de deux années inutiles finalement pour eux, les voilà contraints de créer un parti politique, presque sans conviction et sans repères. Sans doute que leur action rebelle ne visait pas moins qu’un accaparement du MNSD au profit de ceux pour qui, ils étaient rentrés en rébellion. Les Nigériens ne croient pas alors quand il dit que s’ils avaient voulu reprendre le parti, ils savaient comment s’y prendre. Mais alors que cherchaient-ils à travers le combat juridique qu’ils ont mené deux années durant ? Est-ce juste parce qu’ils n’ont rien à faire dans la vie ? Les camarades ont des raisons de douter de leurs ouvriers car si tant est qu’ils peuvent reprendre le parti, pourquoi ne l’ont-il pas fait d’autant que c’est cela qui arrange la congrégation rose. Albadé doit avoir des choses à cacher aux socialistes.


Lors de son point de presse, en jouant au comédien recyclé à ‘’l’école de la renaissance des hautes études des intrigues ‘’ en face d’un parterre de journalistes, Albadé a confirmé ce que les gens savaient déjà. Un parti politique n’existe que pour la conquête du pouvoir et tout le monde est d’accord qu’un grand parti comme le MNSD Nassara, ne peut pas renoncer à son destin et à ses ambitions, pour qu’un autre émerge. On savait que les Albadé n’ont aucune ambition, en tout cas pour le MNSD si ce n’est pour eux-mêmes. Des gens qui n’ont aucune ambition pour leur parti peuvent donc le vendre, l’anéantir et l’ensevelir. La preuve, c’est Albadé lui-même qui le dit. Sur la table où il jouait son numéro, il fait observer que tous les intrigants du MNSD gravitent autour de la soixantaine, et donc si proches peut-on sous-entendre, de la retraite politique. Pourquoi, dans ces conditions, ne pas aller manger avec les camarades au lieu d’attendre l’aléatoire arrivée au pouvoir de leur parti surtout qu’à l’époque il leur fallait attendre quelques 3 années et peut-être cinq autres si d’aventure un deuxième mandat devait être possible. Pourquoi alors, des militants devaient suivre des hommes qui n’ont aucune ambition pour un parti qu’ils ont concocté à la va-vite ? Albadé fait observer qu’il n’a pas la tête d’un présidentiable, et que pour ce motif, peut-on dire, il ne faut pas s’attendre à le voir prétendre à une candidature pour les présidentielles au nom de Jamhuriya. Mais au fait, à quoi ressemble la tête d’un présidentiable ? Certainement à celle d’Issoufou ! Comment donc, quelqu’un qui n’a pas une tête de présidentiable, peut-il prétendre prendre la tête du MNSD ? Albadé n’a pas les galons pour présider aux destinées du Nassara. C’est lui qui l’a dit, pas quelqu’un d’autre et c’est un tel personnage qui voulait la tête du MNSD ! Le nouveau patron de Wassalké et d’Alma joue à la plaisanterie politique à un moment où la gravité de la situation que vit le pays, commande le sérieux et la responsabilité.


Par ailleurs, le président provisoire de Jamhuriya fait croire que leur groupe est soudé et donc indivisible. C’est une vieille chanson que les Nigériens ont l’habitude d’entendre. Pourtant, tout le monde sait que les relations ne sont pas forcément bonnes entre les membres y compris entre lui et certains autres. La symbiose et la cohésion apparentes sont donc trompeuses, forcées ainsi que le leur impose un contexte et il va sans dire que le MRP ne saura survivre à ses contradictions. Le temps arrivera où certains se libèreront surtout quand, retournant au niveau des bases, ils trouveront un état d’esprit autre que celui de l’aventure. La preuve qu’ils ne peuvent marcher ensemble est que certains d’entre eux auraient bien aimé aller directement au PNDS, mais l’on sait qu’une telle option divise et déchire le groupe.


Les analystes sont formels quant aux assurances que les ex-dissidents tentaient de donner. Parce que qui a trahi trahira, l’on sait qu’un autre jour, par les mêmes calculs, ils pourraient trahir les camarades et demain, certains pourraient invoquer l’intérêt supérieur du pays pour justifier un autre revirement. Tout dépendra de la météo politique.


Enfin, Albadé, mis en face de sa conscience, non sans quelques remords à dessein tus, il tente de justifier leur rébellion qu’il sublimait même en faisant croire qu’elle aura permis de mettre le pays à l’abri de l’instabilité. Peut-être que mis au vert à la présidence où l’or du palais l’a ébloui, il était incapable de voir les turbulences que vit le Niger par sa faute et par celle de ses compagnons d’infortune. Pendant deux ans, qu’ils animaient leur rébellion, le pays était permanemment dans l’incommode et stérile débat politique, empêchant le pays de travailler et d’avancer. S’il croit avoir sauvé le Niger, les Nigériens le plaignent, lui et ses faux amis d’avoir causé de grands torts au Niger et à sa cohésion, au Niger et à sa démocratie. Demain, si d’autres déchirements devaient arriver, ce sera sans doute des conséquences du comportement alimentaire qu’ils ont eu, et face à l’histoire, lui et Wassalké, lui et Alma et tous les autres, sont comptables.


Ce petit point de presse a quand même eu le mérite de faire croire à des hommes qui ont trahi qu’ils existent politiquement et aux Nigériens que le MNSD aura échappé au plus grand complot de son histoire avec la certitude qu’il ne pouvait rien espérer avec ses rebelles, ses propres enfants devenus ses fossoyeurs.


Les Nigériens ont compris.

WALE.

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