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Afrique : des experts prônent un partenariat public-privé dans l’exploitation des ressources naturelles (SYNTHESE)
Publié le lundi 19 octobre 2015   |  Xinhua


Espoirs
© Autre presse par DR
Espoirs du peuple nigérien sur les ressources naturelles Au secours, notre pétrole mis en gage!


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DAKAR -- Le partenariat public-privé dans l'exploitation des ressources naturelles en Afrique a été prôné par des experts participant à une conférence sur une approche libérale dans la gouvernance de ces ressources, tenue vendredi à Dakar.

"Je ne crois pas à la réalisation de la prospérité du continent, par l'exploitation des ressources naturelles, si les Etats limitent l'opérationnalisation aux entreprises publiques", a déclaré le co-président de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe, le Pacifique, l'Afrique et les Caraïbes (ALDE PAC), Louis Michel.

"Il n'y a pas un Etat africain qui a les moyens nécessaires pour exploiter ses propres ressources. Il faut associer les entreprises privées", a-t-il soutenu soulignant que "même en Europe il y a des structures mixtes parce que les Etats n'ont pas réussi à exploiter seuls leurs matières premières".

"Il faut que l'Afrique aille vers la construction entrepreneuriale de type mixte parce que les entreprises privées sont prêtes à payer, elles veulent juste une sécurité juridique pour protéger leurs investissements", a-t-il expliqué.

"En retour, les Etats africains doivent exiger des acheteurs la construction d'entreprises de transformation des matières premières dans le continent", a-t-il poursuivi.

Selon M. Michel, "les Etats n'exercent pas souvent leur autorité morale puisque sans la connivence de la plupart de ces Etats les multinationales n'auraient pas pu piller les ressources".

"La valorisation des ressources naturelles doit être faite au profit des services régaliens de l'Etat comme la santé, l'éducation, la justice, etc.", a-t-il estimé avant de regretter "l'absence d'Etats capables d'utiliser leurs ressources pour créer de la valeur".

De son côté, le ministre conseiller juridique du chef de l'Etat sénégalais, Ismaela Madior Fall, a estimé qu'"il n'y a pas de politiques claires de mise en valeur de nos ressources alors que, dans ce domaine, il faut savoir négocier".

"Les contrats sont déséquilibrés parce qu'il y a un problème de modélisation à cause des capacités de connaissance et de compréhension de l'industrie extractive encore faibles en Afrique", a-t-il noté avant d'affirmer que "les contrats sont souvent conçus par les multinationales et les Etats signent sans faire de calculs sur les retombées économiques".

"Des efforts doivent être faits dans la définition des politiques. Il faut des administrations qui contrôlent les opérations, les productions, les taxes, etc.", a-t-il suggéré.

"L'exploitation des ressources extractives ne favorise pas encore le développement durable des pays africains", a-t-il déploré.

"Normalement quand un pays est riche en ressources naturelles, 25% de son budget doivent provenir de l'exploitation de ses ressources", a-t-il expliqué.

Donnant l'exemple du Sénégal, il a souligné que "l'exploitation des mines d'or, de phosphate..., ne fournit même pas 20% du budget national".

L'ingénieur sénégalais des mines, Lamine Diouf, a, pour sa part, considéré qu'"il est nécessaire que les Etats aient des sociétés nationales fortes pour favoriser la transformation des matières premières sur place".

Cependant, a-t-il précisé, "il ne s'agit pas de nationaliser mais de rationnaliser l'exploitation des ressources naturelles".

"Les Etats ne doivent pas être seulement des collecteurs d'impôts et de taxes. Il faut qu'ils exploitent eux-mêmes les ressources", a-t-il soutenu estiment qu'"il faut faire confiance à l'expertise locale parce que l'Afrique a des spécialistes qui savent exploiter les ressources naturelles".

"Dans les mines, 80% des investissements se font dans les services avec la construction de forages, de raffineries ; il faut capter ces investissements, les exploitants étrangers viendront d'eux-mêmes", a-t-il ajouté.

"Il faut aussi une banque africaine qui financent les Africains et une bourse des valeurs pour qu'ils puissent lever des fonds", a-t-il enfin proposé.

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