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L’uniforme scolaire : Une initiative pour briser les barrières sociales à l’école
Publié le jeudi 22 octobre 2015   |  Nigerdiaspora


Manifestation
© Autre presse par DR
Manifestation de lycéens et d`étudiants pour exiger de meilleures conditions d`études à Niamey


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Le port de la tenue à l’école est de plus en plus exigé dans les différents établissements du Niger. En effet, depuis quelques années, l’administration scolaire a institué l’uniforme scolaire aussi bien dans les villes qu’en milieu rural. Une obligation qui s’impose de la maternelle à la terminale, dans les écoles publiques et privées. Ainsi, à la veille de la rentrée scolaire, élèves et parents d’élèves s’activent pour satisfaire cette exigence administrative.

La tenue scolaire au delà de son aspect réglementaire, marque une visibilité d’égalité entre les élèves. Aussi, elle permet à chacun de se sentir et de se mettre au pied d’égalité que ses camarades. Raison pour laquelle, elle est devenue une règle qui s’applique à tous, même aux étudiants des instituts de formation qui sont parfois des parents. Ainsi, la vision première du port de la tenue scolaire est de briser les différences sociales. En effet, une dans la tenue, riches et pauvres se dissimulent. Aucune différence n’est faite entre le premier et le dernier d’une classe, ou entre le fils et la fille d’un tel.

« Avec la l’uniforme, tous sont égaux. C’est pourquoi, à notre niveau, nous encourageons beaucoup le port de la tenue. Et nous l’exigeons même dès le recrutement. Pendant les heures légales des cours, tout élève qui ne porte pas l’uniforme est automatiquement interpelé, une interpellation qui peut aller jusqu’à la sanction » précise Mme Ayouba, une directrice d’une école privée de la place.

Et ce ne sont pas les vendeurs de tissu qui désapprouveront cette initiative. Ainsi, pour ces commerçants, l’heure est aux bonnes affaires. En effet, à quelques jours de la reprise des classes, nombreux sont les parents qui se débrouillent pour répondre à cette obligation scolaire. De ce fait, les stands de tissus sont envahis de part et d’autre. Certains vendeurs se donnent même la peine de sillonner les quartiers de la ville, une façon pour eux de faciliter la tâche aux parents et de faire monter leur chiffre d’affaires. L’uniforme il faut le préciser varie en fonction de la qualité et également de/ou des couleurs imposées par l’école. Ainsi, le pantalon ou la jupe qui est égal à 1m25, s’achète à 1500 voire 2000f, tandis que la chemise, elle, se vend entre 800 et 1000f. Dans certaines écoles, l’ensemble se vend entre 3000 et 6000f.
A côté des revendeurs de tissus, on y trouve les couturiers, qui en ce moment précis sont aussi débordés par la couture des tenues. « Apres la fête de Ramadan, c’est la période des tenues scolaires. Nous sommes à pied d’œuvre pour que tous reçoivent leurs uniformes avant la date indiquée par les établissements » rassure Habou, un tailleur de la place.

Tandis que certains se grouillent à l’achat et à la couture, d’autres par ailleurs jettent les regards sur les stands des « tout-cousu » ou prêt à porter. « Depuis l’avènement des tenues scolaires prêtes à porter, je ne me donne plus la peine d’acheter et de coudre. Les prix sont approximativement les mêmes et on dépense moins d’énergie et de temps. Mieux, il n’ya pas de faux rendez-vous » confie un parent d’élève.

L’uniforme scolaire, malgré tout ce qu’elle peut comporter comme casse-tête, reste et demeure une initiative à encourager, une habitude et un comportement que doit adopter tout élève respectueux des devoirs scolaires.

Abou Diallo

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