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Réunion de haut niveau sur la désertification et la sécheresse, à Genève.« Je forme le vœu que la déclaration issue de la présente rencontre, à laquelle le Niger est pleinement partie prenante, marque une ère nouvelle de solidarité entre nos pays»
Publié le vendredi 15 mars 2013   |  Sahel Dimanche


Brigi
© Autre presse par DR
Brigi Rafini, Premier ministre du niger


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Le Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM. Brigi Rafini, a entamé hier, une visite de travail à Genève, en Suisse, où il prend part aux travaux d’une réunion de haut niveau sur la désertification et la sécheresse. Le Premier ministre est accompagné dans ce déplacement, notamment de : Monsieur Issoufou Issaka, ministre de l’Hydraulique et de l’Environnement; Monsieur Mahamane Elhadj Ousmane, ministre de l’Elevage ; Dr Abdoulkader Aghali, directeur de Cabinet Adjoint du Premier ministre. Hier, lors de l’ouverture de ladite réunion, le Chef du gouvernement a prononcé une allocution dont nous publions ci-dessous l’intégralité.

«Je forme le vœu que la déclaration issue de la présente rencontre, à laquelle le Niger est pleinement partie prenante, marque une ère nouvelle de solidarité entre nos pays», déclare SEM. Brigi Rafini

« Distingués Invités ;

Chers Invités ;

Permettez-moi de remercier d’abord le gouvernement et le peuple suisses pour leur hospitalité si chaleureuse. Je voudrais également exprimer la reconnaissance du Gouvernement du Niger aux Secrétariats de la Convention des Nations Unies sur la Lutte Contre la Désertification, de l’Organisation Météorologique Mondiale et de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture ainsi qu’à tous les organismes partenaires, qui ont bien voulu inviter mon pays, le Niger, à cette réunion de haut niveau sur les politiques nationales en matière de sécheresse. J’adresse enfin aux organisateurs ma satisfaction pour le choix judicieux du thème de la présente réunion, car, comme vous le savez, les sécheresses constituent les catastrophes naturelles les plus néfastes sur les plans socio-économique, écologique et humain.

Mesdames et Messieurs,

Distingués délégués,

Le Niger, à l’instar des autres pays du Sahel, subit les effets néfastes des changements et variabilités climatiques dont les manifestations les plus visibles sont les sécheresses récurrentes et les inondations. Ces aléas climatiques engendrent des pertes en vies humaines, des famines, la dégradation du potentiel productif, la déstabilisation du tissu socio-économique, etc. A titre d’illustration, en l’espace seulement de deux (2) ans, le Niger a vécu successivement une sécheresse sévère en 2011 et de graves inondations en 2012.

Fort heureusement, la sécheresse de 2011, qui a entraîné un déficit céréalier de 700 000 tonnes, n’a pas débouché sur la famine grâce aux initiatives prises par le Gouvernement, par anticipation, sous l’impulsion de SEM. Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat. En effet, dès les premiers signes annonciateurs d’une campagne agro-sylvo-pastorale déficitaire, le Gouvernement a élaboré et mis en œuvre un programme d’urgence, d’un coût d’environ 150 milliards de FCFA, comprenant les volets suivants : un volet cultures irriguées, un volet Environnement, un volet Elevage, et un volet Approvisionnement et vente des céréales locales. Les résultats de la mise en œuvre de ce programme ont définitivement convaincu les Nigériens que «Sécheresse n’est plus synonyme de famine». Je voudrais à ce niveau saluer l’accompagnement de la Communauté Internationale qui a permis au Gouvernement d’atteindre ces résultats positifs

Mesdames et Messieurs,

Distingués délégués

Pour atténuer les effets néfastes des sécheresses, le Niger a eu à développer depuis les années 70 plusieurs actions : l’introduction et la généralisation des cultures sèches ou cultures hors saison de pluies ; la vulgarisation des variétés résistantes à la sécheresse ; la distribution gratuite ou la vente à prix modéré de céréales aux populations sinistrées ; l’organisation des activités génératrices de revenus à travers les opérations de récupération des terres dégradées, la lutte contre les feux de brousse, le reboisement et l’agroforesterie. Pour mieux prévenir, coordonner et gérer les situations de catastrophes au Niger, le gouvernement a mis en place le Dispositif National de Prévention et de Gestion des Catastrophes et Crises Alimentaires.

Mesdames et Messieurs,

Distingués délégués

Les pays en développement, comme le Niger, rencontrent d’énormes difficultés lorsqu’il s’agit de prendre en compte les phénomènes de sécheresse, au regard de leur importance et du coût des actions d’atténuation et de prise en charge des populations. C’est pourquoi, le gouvernement attache un intérêt tout particulier aux travaux de cette réunion consacrée à la définition, à l’échelle de chaque pays, de politique cohérente de prévention et de gestion des sécheresses. Je me réjouis de la tenue ces assises, qui contribueront, j’en suis convaincu, à la mise en œuvre de l’Initiative 3N « les Nigériens Nourrissent les Nigériens » que le Président de la République a conçu pour mettre « durablement les populations Nigériennes à l’abri de la faim et de la malnutrition et leur garantir les conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs revenus ».

Le plan d’action de cette initiative, adoptée par le gouvernement, en avril 2012, en tant que Stratégie de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle et de Développement Agricole Durable, ambitionne d’apporter des réponses adaptées et pertinentes à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle chronique qui caractérise la région du Sahel.

Mesdames et messiers, cette Initiative, d’un coût de plus de 1500 millions d’euros, vise à renforcer les capacités nationales de productions alimentaires, d’approvisionnement et de résilience des populations face aux crises alimentaires et aux catastrophes naturelles. Elle a été bâtie sur plusieurs axes majeurs, tels que : l’accroissement et la diversification des productions agro-sylvo-pastorales, l’amélioration de la résilience des populations face aux changements climatiques, crises et catastrophes, l’amélioration de l’état nutritionnel des Nigériens, etc.

Mesdames et Messieurs

Distingués Délégués

Les sessions scientifiques nous ont éclairés davantage sur les causes profondes de la désertification auxquelles il faut accorder une attention toute particulière et contre lesquelles il faut agir au plus vite pour mieux assoir les politiques publiques nationales de gestion des risques de sécheresse. En cela, je me réjouis que les rencontres techniques aient atteint les objectifs assignés et j’en félicite nos experts.

Je forme le vœu que la déclaration issue de la présente rencontre, à laquelle le Niger est pleinement partie prenante, marque une ère nouvelle de solidarité entre nos pays au profit des générations futures, par la mise en œuvre d’actions concrètes et pertinentes pour inverser la tendance à la dégradation de notre environnement. C’est pourquoi, j’en appelle du haut de cette tribune à une synergie plus forte entre les actions que mène la Convention sur la Lutte Contre la Désertification et celles des autres accords environnementaux multilatéraux, notamment la Convention-cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques et la Convention sur la Diversité Biologique.

A cet égard, j’exhorte les Etats et les Institutions internationales, individuellement et collectivement, à faire appliquer toutes les résolutions et recommandations formulées lors des différentes rencontres internationales. Nous avons, en effet, le devoir impérieux de laisser en héritage aux générations futures un monde sain et juste, un monde où il fait bon vivre.

Je vous remercie de votre aimable attention. ».

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