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Le Sahel N° du 4/11/2015

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5ème Atelier régional de la Task Force du Programme Sahel Irrigation Initiative Programme (SIIP) : Peaufiner un plan d’actions pour élaborer le projet régional SIIP
Publié le mercredi 4 novembre 2015   |  Le Sahel




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Les membres, amis et partenaires techniques et financiers de la Task force se sont retrouvés à Niamey pour leur 5ème réunion. Les travaux de cette rencontre ont débuté, hier matin à l’hôtel Ténéré de Niamey, sous la présidence du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture M. Maidagi Allambèye en présence du ministre de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable M. Adamou Chaiffou. L’atelier qui durera deux jours est organisé par le Comité Inter Etat de Lutte Contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) et a enregistré la participation des représentants de la Banque Mondiale, de l’UEMOA et de la CEDEAO. Des chercheurs, des points focaux nationaux du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad ont également pris part à cette rencontre.
Les participants venus de ces pays envisagent de faire du développement de l’irrigation, un objectif ambitieux à la hauteur des défis et enjeux que nous vivons au sahel. Au cours de cette rencontre, il est attendu l’examen de trois (3) documents importants : le cadre stratégique, le plan d’actions global et le document du projet régional qui permettront l’élaboration du programme global à mettre en œuvre au niveau pays. Pour ces six pays concernés, il s’agit d’augmenter les superficies irriguées de 400.000 ha (2013) à 1.000.000 d’ha d’ici 2020 et de mettre en œuvre des mesures d’accompagnement nécessaires à la performance des systèmes irrigués.
En ouvrant les travaux, le Ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture M. Maidagi Alambèye a souligné l’importance de la rencontre, précisant que la sécurité alimentaire constitue encore une préoccupation du fait des perturbations agro climatiques causées par les impacts du changement climatique sur les productions agro sylvo pastorales, particulièrement pluviales, la faible valorisation du potentiel hydro agricole existant, la démographie galopante... Le ministre d’Etat a précisé qu’avec une superficie de 1267000 km2 aux 2/3 désertiques et une population de plus de 17millions d’habitants, le Niger ne dispose que de 11% seulement de terres à vocation agricole, soit 15 millions d’hectares avec un potentiel irrigable longtemps évalué à 270.000 ha mais qui vient d’être réévalué à plus de 10 millions d’hectares.

De ce potentiel, dira t-il, environ 120.000 ha sont exploités dont plus de 16000 ha en maitrise totale d’eau. Selon lui, en matière de ressources en eau, notre pays dispose d’environ 32 milliards de m3 d’eau de surface et souterraine renouvelables et facilement mobilisables. A ce potentiel
agricole s’ajoute le fort engagement politique maintes fois exprimé par les plus hautes autorités du pays. Expliquant également que pour soutenir, renforcer et améliorer la contribution du secteur rural dans l’économie nationale, le Niger s’est doté d’une stratégie de sécurité alimentaire et de développement agricole durable : initiative 3N «les Nigériens Nourrissent les Nigériens ».
Le ministre Maidagi Alambèye a rappelé toute une panoplie d’actions mises en œuvre par le Gouvernement nigérien pour améliorer la productivité et diversifier les cultures. Outre les programmes prioritaires de l’initiative 3N, le Niger dispose d’une stratégie Nationale de Développement de l’Irrigation et de la Collecte des Eaux de Ruissellement (SNDI/CER) et d’une stratégie de la Petite Irrigation au Niger (SPIN) adoptées en 2015. Notre pays dispose aussi d’un cadre approprié d’intervention et des potentialités certaines pour le développement de l’irrigation. Toutefois, selon lui, pour permettre au petit producteur de tirer profit de cette activité, il faudrait lui garantir un accès au financement adéquat aux équipements, aux technologies et lui assurer une sécurité foncière.
D’autres programmes et projets dans ce domaine sont également en cours d’élaboration avec l’appui de la Banque Mondiale, de la BAD, de l’UEMOA, du FIDA, de l’AFD et de la BOAD. Il a relevé quelques contraintes qui limitent le développement de l’Agriculture irriguée parmi lesquelles : la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle avec une démographie galopante ; des ressources financières peu accessibles, insuffisantes et ne répondant pas toujours aux besoins d’investissement des producteurs ; les questions foncières et l’insuffisance des mesures de soutien, de protection et d’accompagnement des producteurs.
Le Représentant de la Banque Mondiale a dans son intervention énuméré un certain nombre de problèmes auxquels font face les pays de la Task Force, et a insisté sur des pratiques qui peuvent être adaptées notamment les innovations technologiques. D’après lui, la banque mondiale s’est engagée à appuyer les six Etats du Sahel, à les accompagner dans la réalisation des ambitieux objectifs qu’ils se sont fixés il y’a deux ans. Son institution se tient aux côtés de la Task Force et se prépare à accompagner ces Etats en finançant un projet régional pour l’initiative irrigation au sahel. La préparation de ce projet a débuté et doit permettre de financer certaines des recommandations clés de la Task Force pour le renforcement des capacités des acteurs.
Pour sa part, le représentant du CILSS, le Professeur Bouafou Mouamé Guy
Marcel, a rappelé que lors de la déclaration de Dakar, il est clairement apparu la nécessité vitale pour nos Etats sahéliens, d’accélérer les investissements dans le secteur de l’irrigation en vue d’accroitre nos superficies irriguées et assurer une performance à nos systèmes irrigués, dans une vision inclusive des différentes typologies d’exploitation existantes dans notre sous région. Il a indiqué que ce projet régional doit viser des actions d’appuis aux structures et à la planification, des réalisations physiques sur le terrain porteurs de solutions durables, des montagnes et recherche de financement sur des portefeuilles projets plus ambitieux des Etats. Ceci, précisera t-il, en valorisant l’interaction entre les Etats, leurs complémentarités, les benchmarking et l’appui du niveau régional aux processus, aux structures et aux projets et programmes nationaux d’investissement. Il a réitéré l’engagement du CILSS à poursuivre la coordination de ce processus en recherchant le maximum de cohérence avec les autres initiatives menées à travers trois sites (PRAPS, BRICKS, P2RSS, MESSA....). Il a évoqué la coalition mondiale sur l’eau au sahel portée par la BAD « qu’il a sincèrement remercié et qui constitue pour nos chefs d’Etat un lien fédérateur de l’ensemble des actions liées à notre ressource naturelle, la plus importante pour nous, l’eau ».

Aïssa Abdoulaye Alfary(onep)

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