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Conférence de presse du ministre de la Justice, Garde des sceaux, Porte-parole du gouvernement sur la coopération Niger-Union Européenne : Une coopération au beau fixe
Publié le vendredi 6 novembre 2015   |  Nigerdiaspora


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© Autre presse par DR
Marou Amadou, le ministre nigérien de la Justice
Marou Amadou, le ministre nigérien de la Justice


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Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Porte-parole du gouvernement M Marou Amadou a animé, hier au cabinet du Premier ministre, une conférence de presse. Celle-ci est organisée à la veille de la visite du commissaire européen au développement dans notre pays.
Le Porte parole du gouvernement a voulu cette rencontre avec la presse nigérienne et européenne pour faire le point de la coopération entre l’UE et notre pays. M Marou Amadou était entouré de ses proches collaborateurs et des responsables des structures rattachées au cours de cette conférence de presse qui a regroupé outre les journalistes des média nigériens, des journalistes de neuf (9) pays européens venus en prélude à l’arrivée officielle du commissaire européen.
Les médias européens sont dépêchés dans notre pays pour connaitre et rendre compte de la situation de cette coopération euro-nigérienne et les avancées enregistrées par le Niger dans divers domaines tels que la gouvernance, l’Etat des droits, la justice, la sécurité, la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine ou illégale. Etant l’un des principaux partenaires au développement du Niger, l’Union Européenne apporte d’importants appuis multiples et multiformes dans la mise en œuvre des politiques du gouvernement en matière de développement.
Dans ses propos préliminaires, le ministre Porte-parole du gouvernement s’est dit heureux de recevoir les journalistes venus s’enquérir des progrès réalisés par le Niger depuis près de cinq (5) ans que ce gouvernement est en place grâce aux politiques de développement et de bonne gouvernance mises en œuvre pour faire du Niger un pays de prospérité et de paix. Marou Amadou a mis en exergue les valeurs de démocratie, de liberté et de paix que les pays européens connaissent et promeuvent depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Une situation enviable qui a poussé de nombreux jeunes africains à décider de prendre le chemin de l’émigration pour se rendre en Europe, parfois sans prendre les précautions nécessaires, a t il déploré.
Evoquant les perceptions et les enjeux de la migration, le ministre de la Justice a souligné qu’il s’agit d’un fait normal de société connu depuis la nuit des temps par toutes les communautés humaines sur lequel beaucoup de nations se sont basées pour se construire à l’instar des Etats Unis d’Amérique. Donc en soi, dit-il ce n’est pas la migration qui pose problème, c’est son caractère illégal, incontrôlé qui pose problème. Marou Amadou a estimé que l’inquiétude à ce propos est légitime. Parlant des causes de la migration, il a dit ne pas comprendre qu’on lie la migration des personnes aux guerres ou aux régimes tyranniques. ‘’Les migrations sont de nos jours causées par la pauvreté, les crises économiques, l’absence des perspectives d’emploi, de bien-être pour les jeunes’’ a-t-il ajouté. C’est pourquoi explique-t-il, la prospérité et le développement doivent procéder d’une politique de gouvernement prenant bien en compte les préoccupations des jeunes. Il dit comprendre, de ce point de vue, les résistances en Europe puisque les hommes et les femmes souffrant de pauvreté sont nombreux.
Affirmant qu’on estime à plus de 800 millions les personnes qui souffrent de faim au monde, le ministre Marou Amadou a indiqué qu’il est évident que l’Europe, l’îlot de prospérité, ne peut pas accepter que cette situation de migration continue à se développer. Toutefois, le ministre Porte-parole du gouvernement a déclaré que c’est aux dirigeants africains d’expliquer clairement la situation, d’assumer leur responsabilité. "C’est ce que nous faisons au Niger" a souligné le ministre Marou Amadou en rappelant que notre pays a intégré en 2010 le premier protocole de la convention de Palerme et en 2015 le second protocole relatif à la migration. Il a réitéré que le Niger a pris ses responsabilités bien avant que la situation n’empire même si, précise-t-il, il n’a pas été bien compris en son temps.
En effet, certains se demandaient si le Niger ne s’était pas vu dicter des idées de l’Europe qui voudrait qu’il soit une barrière pour empêcher aux africains de continuer. Après le drame de 2013 au cours duquel 92 Nigériens ont perdu la vie, le Niger a décidé de renforcer son dispositif pour contrôler "quel nigérien sort et pour quelle raison" à travers les lois, la création des institutions et structures. C’est ainsi que sont créées la commission nationale et l’agence nationale contre la traite des personnes et le trafic illicite des migrants. Pour le ministre de la Justice, il y va de la responsabilité du Niger de contrôler ses frontières, d’éviter à ses ressortissants de mourir dans des drames pour un "rêve européen hypothétique".
Réagissant à la question de savoir si l’augmentation des dépenses militaires n’est pas préoccupante pour lui qui fut un acteur de la société civile, le porte-parole du gouvernement a clairement signifié qu’il n’y a pas de souci à se faire quand on connait le contexte sécuritaire qui prévaut au Niger et dans le Sahel, précisant qu’aucun développement ne peut se réaliser sans la sécurité. Pour lui le choix est donc amplement justifié par le contexte sécuritaire qui, lui est préoccupant. Le Porte-parole du gouvernement a annoncé qu’il y’aura encore plus d’efforts à fournir pour le budget de la défense mais dans le respect de l’Etat de droit qui n’a jamais été négligé par les autorités depuis près de cinq (5) ans.
Parlant justement de la justice, de l’Etat de droit, le ministre Marou Amadou a indiqué que le budget alloué au secteur de la justice a connu un bond important passant d’environ six (6) milliards il y a quelques années à 21 milliards de nos jours expliquant que ce n’est pas seulement "les armes qui feront la sécurité d’un pays, c’est aussi le renforcement de l’état de droit". A cela s’ajoute les appuis inestimables de l’UE qui s’élèvent à 29 millions d’euro en quatre années. Marou Amadou a expliqué que le gouvernement a consenti d’énormes investissements dans les secteurs de l’éducation, de la santé à travers les infrastructures et le recrutement des fonctionnaires par milliers pour dire que les secteurs sociaux n’ont nullement été négligés ou abandonnés. En clair, la lutte contre le terrorisme n’a ni empêché, ni détouré les investissements dans les autres secteurs.
Revenant sur la question de la migration, notamment en ce qui concerne, le rôle des centres d’accueil et de transit des migrants créés dans la partie nord, Marou Amadou a indiqué que ces centres contribuent à protéger les droits fondamentaux des candidats à la migration. Ils permettent d’apporter l’assistance nécessaire aux migrants, de les dissuader dans leur aventure périlleuse et surtout de leur offrir d’autres alternatives. Il ne s’agit pas de barrières érigées pour empêcher le départ mais plutôt d’un moyen. Selon, le ministre, plus de 7000 candidats ont été pris en charge par les différents centres, 400 victimes d’exploitation ont été secourues. En perspectives, il est même envisagé la création d’un consulat pour faciliter le voyage à ceux qui remplissent les conditions.
Evoquant la coopération avec l’UE dans les domaines de la justice, de l’état de droit, le ministre de la justice, Porte-parole du gouvernement a salué les importantes réalisations faites grâce à cette coopération. Il a entre autres cité la construction des locaux au sein des tribunaux et palais de justice à travers le territoire, la réhabilitation des maisons d’arrêt ou leur mise aux normes ainsi que la formation et le renforcement des capacités du personnel de la justice. Le ministre s’en est réjoui et souhaité que cela se poursuive. A cela s’ajoute la création de l’Agence nationale d’assistance juridique et judiciaire (ANAJ) ayant permis de rendre accessibles les services et prestations judiciaires aux couches les plus vulnérables. L’aide de l’UE concerne également la lutte contre la criminalité. Et c’est pourquoi, elle contribue à la formation des forces de sécurité et leur dotation en matériel de travail adéquat.
Zabeirou Moussa(onep)

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