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Le CFEB a terminé la première phase de sa mission commandée : Le coup d’Etat électoral est en cours
Publié le samedi 7 novembre 2015   |  Niger Diaspora




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Le CFEB a terminé la première phase de sa mission commandée. Personne, en vérité, n’a été surprise du produit fini. Le fichier électoral est-il indigeste ? Cela a été voulu, planifié et conduit dans ce sens. Le CFEB, on se rend compte, est un instrument politique chargé de réaliser une véritable salade qui ne permettra pas la tenue d’élections crédibles. Mais qu’importe, Issoufou Mahamadou, manifestement veut être élu comme son homologue et ami guinéen, Alpha Condé.
N’a-t-il pas dit qu’ils ont la même démarche ? Les constats préliminaires faits depuis quelque temps font état de quelques 318 bureaux de vote qui manquent à Tillabéry, 400 à Tahoua, 150 à Zinder, 15 à Diffa, plus de 50 à Dosso, une cinquantaine à Maradi, une dizaine à Agadez, etc. Ce sont ainsi, au bas mot, plusieurs centaines de milliers de Nigériens qui sont volontairement recalés par le CFEB. En outre, des centaines, voire des milliers d’autres personnes qui se sont régulièrement faits recenser mais dont les noms ne figurent pas aujourd’hui sur les listes électorales. Les représentants du CFEB chargés de recueillir les réclamations au niveau des communes en savent quelque chose. Un chef de quartier, scandalisé de constater que son nom par lequel les agents recenseurs ont commencé le recensement, ne figure pas sur la liste de son bureau de vote, a fait un véritable scandale. Il a d’ailleurs officiellement saisi le coordonnateur du CFEB d’une lettre de protestation à laquelle il a joint une liste de plusieurs dizaines de personnes régulièrement recensées mais recalées par le duo Mallam Oumarou- Sabiou Gaya. Bureau de vote ? Tout a été tellement chamboulé que les électeurs ne se retrouvent pas. Des listes électorales de Kalley Sud sont ainsi à Banizoumbou ; d’autres de la commune 5 sont affichées à Yantala tandis que celles de la commune 4 de Niamey se retrouvent à Zinder et ainsi de suite. Pire, dans des quartiers comme Gandatché et Yantala, un nombre surélevé d’électeurs sont nés le 1er janvier. Il y en a tellement, à Niamey que c’est invraisemblable. Une véritable calamité ! Par delà, donc, la question de réclamation dont le CFEB a volontairement violé la loi en procédant à un affichage désordonné, en cascade et sans aucune corrélation avec les dispositions légales, il a été fait l’impasse sur les noms des milliers de citoyens dans l’optique de les empêcher de voter. Ainsi, des bureaux de vote ont été édités mais restent aujourd’hui introuvables sur le terrain. D’autres bureaux de vote, notamment à Tahoua, ont zéro inscrit. L’astuce, c’est d’en faire des bureaux de vote-réservoirs pour des listes additives, soit fictives. A propos des dizaines de milliers de personnes enrôlées mais qui ne retrouvent pas leurs noms sur les listes électorales, des bureaux de vote ont été littéralement vidés de leurs inscrits. Le cas de la commune de Damana, dans le département de Filingué, est assez illustratif. Sur 361 inscrits, seuls 21 personnes ont leurs noms inscrits, soit un taux de 6%. Ce n’est pas un cas isolé, malheureusement.

Plus grave dans les manipulations du CFEB, il a été décelé des monstruosités inadmissibles. Le bureau de vote n° 19 de Guessébéri, dans lacommune rurale de Garantché Dey, à Dosso, fait état de 1204 inscrits alors que la loi électorale impose de ne pas excéder 500 électeurs au maximum, en zone sédentaire. C’est scadaleux ! Les doublons ? N’en parlons pas, ils sont légion. En vérité, les manipulations de Mallam Oumarou et de Sabiou Gaya vont au-delà de ces « koskorima ». Les manipulations des codifications ont ainsi entraîné des inversions et délocalisations multiformes des listes électorales d’un bureau de vote à un autre, d’une commune à une autre et même d’une région à une autre. C’est le cas des bureaux du 4e arrondissement de Niamey qui se retrouvent au 4e arrondissement de Zinder. Signe indiscutable d’une volonté de manipuler le fichier électoral en vue de perpétrer un coup d’Etat électoral, c’est que le Cfeb a enrôlé des nomades et refugiés maliens ont été pris en compte dans certains campements et hameaux. C’est le cas de Tarbiat, dans le département de Filingué où les inscrits sont plus nombreux que les résidents réguliers. A Sanam, par exemple, plus de 9800 ont été rajoutés sur 30 091 régulièrement enregistrés.

Des corrections sont-elles envisageables ? Impossible ! Outre cet imbroglio suffisamment complexe pour décourager n’importe quel expert, il faut souligner que les déplacés des 18 villages de la commune de Bosso sont toujours en phase de recensement. Ils ignorent, donc, tout de leurs lieux de vote. Beaucoup de nomades en transhumance ont été doublement inscrits, tant au niveau de leur commune de rattachement qu’au niveau des communes de pâturage. Quant à la diaspora, sans même s’attarder sur le recensement bâclé parce que Mahamadou Issoufou est minoritaire dans les communautés nigériennes à l’étranger, on ignore encore comment se feront l’affichage et le vote tant promis par le président de la République. Résultat de cette mascarade organisée par le CFEB, avec le silence complice de la CENI qui va probablement prendre le relais, l’opposition politique rejette le torchon présenté par le CFEB. N’en déplaise à la CENI et à toute autre institution qui compte jouer un rôle dans la perpétration de ce coup d’Eta électoral.

Laboukoye

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