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Ma su gudu su gudu : Hama Amadou sera à Niamey, samedi prochain !
Publié le vendredi 13 novembre 2015   |  Le Courrier


Hama
© Autre presse par DR
Hama Amadou


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Selon des sources dignes de foi, le retour de Hama Amadou n’est dé- sormais plus qu’une question de jours. Au plus tard, en fin de cette semaine, le président du MODEN FA LUMANA AFRICA, candidat investi de son parti aux élections pré- sidentielles de février 2016, rentrera au pays. L’intéressé lui-même l’a annoncé à plusieurs occasions, sans avancer une date précise.
Hama Amadou a réitéré ce retour, à la suite de son investiture comme candidat aux présidentielles à l’issue du congrès extraordinaire convoqué à cet effet à Zinder, le 13 septembre 2015. Le retour de Hama Amadou est en vérité un événement attendu par tous les nigériens : ses partisans, les militants de l’opposition tout comme, et particulièrement ses adversaires. Les militants de son parti ont toujours eu la conviction et la certitude que le président de leur parti reviendra au pays pour les élections, son départ du pays, n’étant qu’une stratégie de la part de Hama Amadou de vouloir exporter le dossier concocté contre lui par le pouvoir de Niamey, et de communiquer afin que l’opinion internationale se fasse une idée précise des dérives du régime de Mahamadou Issoufou. Evidemment, son départ est aussi la résultante d’une contrainte à l’exil, punie par notre loi fondamentale, de la part d’un régime qui a braqué tous les appareils idéologiques de l’Etat contre lui.
Jamais, dans la récente ère démocratique de notre pays, homme politique n’a subi autant de pression. Et pourtant, les hommes qui nous gouvernent clament à tout bout de champ, sans convaincre qui que ce soit bien sûr, que le dossier des bébés stigmatisés est une affaire judiciaire. Ce qui n’a pas empêché des ministres de la République d’intervenir de manière intempestive et irréfléchie sur les médias dans une communication abondante et particulièrement maladroite sur l’affaire des bébés, usurpant les fonctions du juge, prouvant à suffisance que le dossier est purement politique. Ce n’est donc pas une exigence de justice qui anime le régime mais plutôt de l’animosité et des règlements de compte politiques en vue d’éliminer un adversaire politique de taille. Les scandales politico financiers qui jalonnent la gestion des camarades marxistes léninistes sont à profusion, parmi lesquels la sulfureuse affaire du prêt d’Eximbank de Chine, le miraculeux prêt congolais, les multiples affaires Areva, le vieux coucou dont le seul hangar a coûté au pauvre contribuable nigérien la rondelette somme de 7 milliards de FCA, les 20 milliards de l’ARTP. Voila des dossiers sur lesquels les nigé- riens attendent ces croisés « nouveau genre ».

Pendant que Hassoumi Massoudou, à la place du juge ou du procureur mieux placés, soutient que si Hama revient « il sera arrêté », le sophiste prophète autoproclamé du gurisme, du haut de son savoir, affirme sans cligner des yeux que « Hama ne reviendra pas ». Quelle prescience ! Mais apparemment, il n’a convaincu que ceux qui veulent entendre ces niaiseries pour des raisons évidentes. Ceux qui ont tout misé sur le non retour de Hama. Ces guristes courageux qui sont si audacieux qu’ils sont entourés à chaque occasion de chars de combat, d’armes de guerre en pleine capitale et d’hommes armés jusqu’aux dents, et qui crient à tout moment au coup d’Etat, traitent Hama Amadou de peureux. Celui-là même qui, étant président de l’Assemblée nationale, donc deuxième personnalité de l’Etat, a passé plus de quatre mois à Niamey sans aucun élément de sécurité. Il y a là un vol de mot, le vocabulaire fran- çais change de signification, chaque mot signifiant son contraire. La peur peut être cause de tout, c’est connu. Car, assurément Hama Amadou hante Mahamadou Issoufou et ses camarades qui se retrouvent aujourd’hui, par un effet de retournement, sur la défensive. Leur gestion de l’Etat, sur fond d’incompé- tence évidemment, se transforme en attente et accueil de Hama Amadou. Chaque jour, ils font et défont les plans, guettant et cherchant Hama partout, sur terre, dans les airs et sur le fleuve. Par leur acharnement et leur haine irrationnelle, ainsi que la peur panique que Hama provoque en eux, le président du MODEN FA LUMANA AFRICA, jouissant de l’admiration sans faille des militants de son parti, est entré dans la légende. Hama est devenu un mythe vivant. Tantôt il est annoncé à Youri, à Paris, tantôt en Afrique de l’Ouest. Certains affirment même l’avoir vu ici au Niger.

D’autres, encore, ceux qui lui ont causé du tort, sont réveillés la nuit, de leur sommeil en sursaut, hagards et apeurés par le spectre de Hama Amadou, parfois en criant même son nom. On veut le voir, qu’on l’aime ou qu’on le haïsse, pour voir l’homme qui suscite tant de passions et qui sème autant de frousse chez Mahamadou Issoufou et ses petits camarades. Ainsi donc, tout le Niger attend Hama Amadou, et c’est la raison pour laquelle il viendra : c’est un devoir envers lui-même, une obligation envers les militants et tout le Niger dont il a été le Premier ministre pendant plus de huit (8) ans cumulés. Il viendra pour assumer son destin national. Je rentrerai au Niger, « c’est un devoir envers les militants de mon parti », a-t-il dit. Même ceux qui sont indifférents à la politique, et aux deux camps, opposition comme pouvoir, l’attendent. Eux aussi veulent voir ce qui va se passer après le retour de Hama. A quoi ressembleront tous ces petits guignols qui, surprotégés par les chars de la République, savent que Hama ne viendra pas parce qu’il a peur ?

Encore une fois, c’est Hama qui va créer l’événement, et aux dépens du régime autocratique qui trône à la tête de l’Etat. Et selon toujours nos sources, les militants de l’opposition s’apprêtent à lui réserver un accueil grandiose, à moins que l’intéressé ne les dissuade. En tout cas même les militants et sympathisants de la diaspora nigérienne sont en train de rentrer massivement au pays pour accueillir leur président et vivre l’événement. Comme la Guerre de Troie qu’aucun guerrier ne pouvait se laisser raconter, chacun voulant prendre part. Un accueil à la taille de cet homme d’Etat qui ne laisse personne indifférent, ses amis comme ses adversaires, Hama n’ayant pas d’ennemis.

La responsabilité du régime en place est de ce fait totalement engagée quant à tout ce qui adviendra de Hama Amadou, puisque le pouvoir en place a annoncé sa volonté de l’arrêter et de l’incarcérer. Avant de s’envoler de France il y a quelques jours en direction de l’Afrique de l’ouest où il s’est rendu au Ghana, en Côte d’ivoire, au Nigeria, au Tchad notamment, Hama Amadou a fait un bilan de santé complet. Après tous les examens, Hama Amadou se porte très bien. Alors, prudence. En tout état de cause, l’histoire retiendra que les tragédies sont toujours provoquées par les minables, mais elles révèlent les grands hommes. Rappelons enfin à toutes fins utiles qu’en 1999, le nom de code l’élimination du président Ibrahim Mainassara était « l’oiseau a changé de destination », cette fois, concernant Hama Amadou, il serait question de « transporter l’oiseau dans une destination inconnue ». A bon entendeur, salut.

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