Vulgarisation des fours à balle de riz par l’ONG Jeune Volontaires pour l’Environnement : Protéger nos forêts et notre maigre couvert végétal #aNiamey

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Vulgarisation des fours à balle de riz par l’ONG Jeune Volontaires pour l’Environnement : Protéger nos forêts et notre maigre couvert végétal

Publié le jeudi 26 novembre 2015 | Le Sahel

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Vulgarisation des fours à balle de riz par l`ONG Jeune Volontaires pour l`Environnement : Protéger nos forêts et notre maigre couvert végétal

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A l'occasion du cinquantenaire de l'Organisation Néerlandaise de Développement au Niger (SNV), le directeur exécutif de l'ONG Jeune Volontaires pour l'Environnement (JVE), M. Sani Ayouba, a présenté lors de la 1ère édition de la foire du projet Yawwa de la SNV et l'USAID, les fours à balle de riz. C'est une technologie innovante et simple qui met en valeur le savoir-faire des artisans locaux et utilise des matériaux locaux disponibles (notamment les résidus agricoles) pour produire de l'énergie permettant ainsi de réduire la pression sur nos maigres ressources forestières.
«L'ONG Jeune Volontaires pour l'Environnement (JVE), a été sélectionnée par l'Organisation Néerlandaise de Développement au Niger pour la mise en œuvre d'un projet qui intervient dans le secteur énergétique, tout en endiguant la pauvreté dans le domaine de la production de l'agro-industrie» explique le directeur exécutif de l'ONG Jeune Volontaires pour l'Environnement.
Il rapporte que la JVE se positionne dans ce projet en tant que ''Local capacity builders'', c'est-à-dire, une organisation de renforcement de capacité au niveau local. Ainsi, le rôle de la JVE dans ce projet consiste à informer et former les différents bénéficiaires du programme, qui sont les groupements de femmes qui cultivent le riz et les forgerons locaux. Les partenaires de l'ONG dans ce projet sont entre autres l'entreprise ''Riz du Niger'', et la Fédération des Unions de Coopératives et de Producteurs de Riz du Niger (FUCOPRI). Dans ce contexte, l'ONG Jeune Volontaires pour l'Environnement intervient pour mettre en relation les différents acteurs précités, dans l'optique qu'ils puissent promouvoir les fours à balle de riz.

Selon M. Sani Ayouba, le bois-énergie constitue la principale source d'énergie pour les ménages nigériens car consommé à 97%, dont 95% pour le bois de feu et 2% pour le charbon de bois. Cette forte pression sur l'environnement accélère le processus désertification. D'où l'urgence de mettre en œuvre des solutions urgentes. A ce titre, des travaux de recherche de la SNV-Niger sur les foyers améliorés a conduit à l'idée de promouvoir les fours à balle de riz conçu par l'Université de Sherbrooke au Canada. II existe trois types de fours à balles de riz : le grand format, le four moyen pour l'usage industriel et le petit pour l'usage domestique.
Le feu du four à balle de riz ne dégage pas trop de fumée et limite la perte de chaleur au moment de la cuisson. Cela permet de réduire le temps de la cuisson comparé aux foyers traditionnels (3 pierres). Et, leur utilisation permet d'économiser de l'argent car la balle est collectée gratuitement. S'agissant des objectifs, le Directeur exécutif de la JVE souligne que cette technologie permet de réduire la déforestation, avec 2500 tonnes de bois préservées en 2014, en plus d'une augmentation de revenu annuel net pour les femmes et les artisans forgerons de 20% en 2014.

«Le projet concerne les groupements des femmes qui cultivent le riz dans la vallée du fleuve Niger et au niveau des départements de Say, Kolo, Ayerou, Falmey, Gaya, et Dosso. Ces femmes ont été formées par notre structure avec l'appui de la SNV, dans le cadre de l'utilisation de cette nouvelle technologie. Comme ce nouveau type de four n'existait pas au Niger, nous avons fait appel à des experts burkinabè pour au préalable transmettre leur savoir à des formateurs nigériens, qui à leur tour ont eu à former tous les forgerons des localités bénéficiaires » a expliqué le directeur exécutif de l'ONG Jeune Volontaires pour l'Environnement.
Il ajoute également, qu'il est prévu dans le cadre de ce projet, la mise en relation des femmes productrices de riz et les forgerons fabriquant les fours à balle de riz. Il en est de même avec la société Riz du Niger, et de la FUCOPRI, pour assurer au groupement des femmes une disponibilité des résidus agricoles provenant du riz et qui concourt au combustible appelé ''balle de riz''. M. Sani Ayouba de souligner que ces résidus provenant des usines n'ont aucune valeur marchande, à cet effet, des conventions ont été signées, pour qu'ils puissent gratuitement être mis à la disposition des groupements.
«Dans l'avenir et dans notre contexte sahélien, désertique, avec aussi les changements climatiques, il est important au regard de l'utilisation des énergies alternatives que les communautés nigériennes puissent s'orienter vers l'emploi de ces nouvelles technologies. Non seulement, nous n'avons pas beaucoup de forêts et avec notre maigre couvert végétal, nous ne pouvons pas nous permettre de continuer à les détruire. Etant donné que les conséquences climatiques ne sont pas moindres, il nous faut impérativement vulgariser cette technologie dans l'ensemble de la vallée du fleuve Niger. La JVE se positionne aussi pour informer de la disponibilité de ces fours à balle de riz», a affirmé M. Sani Ayouba.

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