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Niger: les magistrats dénoncent "l’immixtion" du régime dans l’affaire de trafic de bébés
Publié le dimanche 29 novembre 2015   |  AFP


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© Autre presse par DR
Le Palais de Justice de Niamey


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Les magistrats du Niger ont dénoncé dimanche les "immixtions" de plusieurs membres influents du régime dans "le traitement de dossiers judiciaires", dont la très sensible affaire de trafic de bébés impliquant l’opposant Hama Amadou, incarcéré depuis deux semaines.

"Nous dénonçant le silence (...) du président nigérien (Mahamadou Issoufou) devant les immixtions de ses ministres dans le traitement des affaires judiciaires", a déclaré dans un communiqué le Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN), lu sur les radios et télévisions indépendantes.

Les magistrats accusent notamment, Bazoum Mohamed, ministre d’Etat à la Présidence et chef du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir), d’avoir tenu des "propos injurieux", "jetant le discrédit" sur "le corps de la magistrature" dans un entretien publié cette semaine dans l’hebdomadaire Jeune Afrique.

Dans cette interview, Bazoum Mohamed a déclaré qu’il ne voyait "pas comment on peut considérer que Hama Amadou peut échapper à une condamnation".

"Cela a pris du temps car il a pu bénéficier de complicités au sein de la justice au début de l’affaire", a-t-il ajouté.

"Il (Bazoum Mohamed) s’est permis au mépris de la présomption d’innocence de spéculer et d’imaginer la nature de la décision que rendra le juge en charge d’une affaire (ndlr: trafic de bébés) pendante devant les juridictions", s’est insurgé le SAMAN.

M. Mohamed a également "mis en cause l’intégrité" des juges en insinuant "qu’ils ont sciemment fait retarder les choses contre de l’argent", a relevé ce syndicat.

Le SAMAN "ne saurait tolérer" ces "allégations mensongères" et "se réserve le droit de porter plainte", a averti le syndicat.

Hama Amadou, candidat à la présidentielle de 2016, a été arrêté le 14 novembre dès sa descente d’avion à Niamey lors de son retour au Niger après un an d’exil en France après sa mise en cause dans un trafic de bébés avec le Nigeria.

L’opposant a toujours dénoncé un "dossier politique" alors que le gouvernement parle d’un "dossier de droit commun".

Fin avril, les magistrats du Niger ont déjà porté plainte pour "outrage" contre Hassoumi Massaoudou, le ministre de l’Intérieur, après qu’il eut qualifié de "suspect" la décision d’un juge de se déclarer "incompétent" pour juger l’affaire sur le trafic de bébés.

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