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JUSTICE : Le détenu Hama amadou transféré à la prison civile de Niamey
Publié le mardi 1 decembre 2015   |  ActuNiger


Hama
© Autre presse par DR (Photo d`archive)
Hama Amadou, ex président de l’Assemblée Nationale du Niger


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Le ministre de la Justice Marou Amadou a signé un arrêté relatif au transfèrement du détenu Hama Amadou de la prison civile de Filingué à celle de Niamey à partir de ce lundi 30 novembre.
Le prisonnier le plus célèbre du Niger regagnera donc la prison de la capitale, conformément aux termes du mandat d’arrêt émis contre lui et qui a été exécuté le samedi 12 novembre dernier à son retour d’exil de plus d’une année à Paris. C’est d’ailleurs au niveau de la maison d’arrêt de Niamey que l’opposant, et candidat déclaré aux prochaines présidentielles au titre du MODEN Lumana, a été brièvement gardé quelques instants après son arrestation avant que, sur arrêté du ministre de la justice, il ne soit finalement et nuitamment transféré à la prison civile de Filingué.

Les autorités ont justifié ce transfèrement par des raisons de « sécurité et de risques de troubles à l’ordre public » alors que les avocats de Hama Amadou dénonçaient une « décision illégale qui viole la procédure normale ».

Au moment des faits, Me Mossi Boubacar, principal avocat de Hama Amadou, a maintenu que « ce transfèrement est illégal en référence aux dispositions du mandat d’arrêt présenté à son client et d’après lequel il sera détenu à la maison d’arrêt de Niamey ».

Selon Marou Amadou le ministre de la justice, « Hama Amadou a été transféré pour sa sécurité comme pour l’ordre public » arguant que la prison civile de Niamey avec ses 1.200 prisonniers est déjà surpeuplée et « qu’aucune personnalité interpellée dans le dossier du trafic de bébés n’a été détenue à Niamey ». C’est du reste, et dans une moindre mesure, les mêmes explications ressassées par le ministre d’Etat à la présidence et président du PNDS Tarrayya, à Jeune Afrique. Bazoum Mohamed a déclaré que ladétention de Hama Amadou aurait été trop compliquée à gérer à Niamey car « beaucoup de personnes auraient souhaité le voir et cela aurait créé des problèmes ».

La polémique aurait pu s’arrêter si entre temps l’ordre des avocats n’était pas entré en scène à travers le bâtonnier Me Samna Daouda, lequel saisi par la défense de Hama Amadou, a interpellé le ministre de la Justice sur la question. Le bâtonnier a clairement indiqué que cette décision à l’égard d’un détenu prévenu est une violation de l’article 49 alinéa premier du décret 99-368/PCRN/MJ du 03 septembre 1999 qui dispose que « les transfèrements des ‘détenus prévenus’ sont requis par les magistrats saisis de la procédure ».

Me Samna, a estimé par la suite «qu’il parait judicieux, que les conséquences soient rapidement tirées pour que soient restaurées les formes légales, valeurs essentielles à même de garantir les droits intangibles de la défense ».

A travers cette nouvelle décision, le régime semble faire marche arrière ce qui a poussé Marou Amadou à revoir sa copie. Il est vrai qu’en plus de l’ordre des avocats, plusieurs autres structures comme le syndicat des magistrats, l’ANDDH ou la CNDH ont fait cas de certaines violations du droit du prévenu.

Le pouvoir de Niamey qui fait tout pour que cette affaire reste dans le cadre strictement judiciaire n’avait visiblement pas le choix au risque de conforter les partisans de Hama Amadou qui crient à « une cabale politique orchestrée par le régime ». Pour ces derniers d’ailleurs, le fait que Marou Amadou revienne sur sa décision est déjà une première victoire en attendant la suite qui porte sur la demande de liberté provisoire introduite par les avocats de l’ancien premier ministre de Tandja Mamadou.

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