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Déclaration du Collectif des Journalistes pour la protection de la liberté de presse au Niger
Publié le mercredi 2 decembre 2015   |  tamtaminfo


Niger
© Autre presse par DR
Niger : les journalistes "exigent" la libération de deux de leurs confrères


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Réuni ce jour 30 Novembre 2015 à la Maison de la presse, leCollectif des Journalistes pour la protection de la liberté de presse au Niger rend la déclaration dont la teneur suit :
Dans l’exercice de leur métier au Niger, les hommes de medias sont victimes d’intimidations, d’agressions physiques, de confiscations de leurs matériels de travail.

A l’occasion des couvertures de certains évènements, ils sont régulièrement pris à partie par les forces de l’ordre. Après ces graves violations de la liberté de presse observées dans notre pays et face au silence complice des plus hautes autorités ; les hommes de medias ont librement décidé de protester à travers un collectif qui a vu le jour. Dans cet élan, nous boycottons les activités officielles commémorant la 2ème édition de la journée nationale de la liberté de presse prévue le 30 novembre 2015.

Quelques jours après le lancement de ce boycott de la journée nationale de la liberté de presse, le microcosme médiatique nigérien est en ébullition. Cette décision a suscité une vague de réactions. Les associations de défense des journalistes se sont réunies d’urgence pour discuter du sujet, c’est le cas de la maison de la presse mais surtout des promoteurs qui ont chacun en ce qui le concerne et sans aucune pression extérieure décidé de soutenir ou non cette décision. Nous les saluons tous pour la spontanéité de leurs réactions et prenons acte des décisions qui en sont issues.

Nous prenons acte surtout de cette décision des promoteurs d’observer, via leurs organes de presse audiovisuels respectifs près de deux heures d’ « écran noir » et de « silence radio » (de 19h30 à 21h30) en soutien à leurs agents victimes de la barbarie des forces de l’ordre qui ne manquent jamais une occasion de prendre à partie les journalistes en les bastonnant, les enfermant et confisquant leurs matériels de travail.

Cette décision témoigne si besoin est de leur soucis d’être aux côtés de leurs agents pendant les moments difficiles.

Le collectif signataire du communiqué du 21 novembre dernier salue aussi et surtout les hommes de médias qui ont compris et accepté d’eux-mêmes sans pression aucune le message du boycott de la journée.

Par ailleurs le collectif apprécie positivement l’ampleur que cette décision a prise tant au Niger qu’à l’extérieur, en atteste le désintéressement des certains organes très respectés, mais se dit indigné du silence des autorités, ce qui prouve qu’elles cautionnent ou qu’elles ne regrettent pas ce qui est arrivé aux journalistes depuis le début de l’année, cela prouve surtout que malgré leur profession de foi, la liberté de la presse n’est qu’un vain mot chez elles.

Partant de tout cela, nous pensons que notre choix du boycott est justifié, un choix que nous assumons entièrement sans aucun regret parce que cette journée n’est qu’une journée politique.

Face à ces épreuves brutales et vexatoires imposées à la presse nigérienne, nous, Collectif des Journalistes pour la protection de la liberté de presse :
rappelons au président de la république, signataire de la déclaration de la Table de la Montagne, son Serment confessionnel de respecter, protéger et défendre les libertés individuelles et collectives dont la liberté d’expression et de presse ;

Appelons les médias à respecter l’éthique et la déontologie dans leur travail ;
A œuvrer pour la défense et la protection de la liberté de la presse chèrement acquise dans notre pays ;
Mettons en garde les prédateurs de la liberté de presse les préviennent qu’ils ne pourront jamais remettre en cause ce qui a été arraché de haute lutte.

Fait à Niamey, le 30 novembre 2015

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