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Menaces sur l’unité nationale l’alerte du barreau
Publié le vendredi 4 decembre 2015   |  Tamtam Info


Hama
© Autre presse par DR
Hama Amadou


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Le Barreau du Niger s’est réuni, la semaine dernière, afin d’apprécier la situation sociopolitique du pays, quelques jours après le retour du fugitif, Hama Amadou. Le Barreau du Niger dont les sorties médiatiques sont très rares, est sorti de sa réserve, face au péril grave qui plane sur le Niger avec les appels à la haine ethnique qui se multiplient à travers les réseaux sociaux, de la part de militants de certains partis politiques de l’opposition, et des allusions ré- gionalistes distillés dans certains médias.

Cet appel du barreau intitulé « Appel citoyen du Barreau nigérien » équivaut à un avertissement à l’endroit des parties prenantes. En effet, « pendant que le Niger fait face avec courage à de nombreux défis, le Barreau constate avec inquiétude qu’une atmosphère sociale délétère s’installe, mettant en péril notre bien commun le plus cher : l’unité nationale ». Le barreau indique que, « depuis quelques jours, certaines personnes se livrent allégrement par médias interposés ou à travers les ré- seaux sociaux, à des propos injurieux, haineux, claniques et ethnocentriques d’une extrême violence.

Le Barreau connaît la puissance destructrice de tels actes, les drames que ce genre de propos ont engendré dans certains pays et qui sont encore frais dans la mémoire collective. » C’est pourquoi, l’ordre des avocats du Niger a appelé « la classe politique, toutes tendances et tous bords confondus, qu’il lui incombe de maintenir la quié- tude sociale et de bannir tout comportement insensé en rupture totale avec les mœurs, le Pacte Républicain du vouloir vivre ensemble que symbolise la devise du Niger, fraternité, travail, progrès et les dispositions des articles 4 et suivants de la Constitution. »

Le Barreau dit à l’intention des associations religieuses, « qu’il leur appartient d’insuffler toujours la paix dans le cœur des croyants. A la société civile, son rôle d’acteur et d’observateur neutre de la démocratie ; à la chefferie traditionnelle, qu’elle est le socle de l’humanisme et la gardienne de nos valeurs. Aux organes de presse, qu’ils sont à l’avant-garde de la paix sociale ; à la justice, que de son devoir d’impartialité dépend la quiétude sociale. A tous les citoyens, à quelque niveau qu’ils se trouvent, que l’exercice des droits et libertés doit se faire dans le respect des lois et rè- glements de la République ; que chacun est comptable de ses actes devant le peuple et devant l’histoire. »

Le Barreau a mis en garde les auteurs de telles pratiques en ces termes : « le Barreau, institution de défense des droits de l’Homme et de la démocratie, résolu à assumer sa part du destin et convaincu du poison mortel de la désunion que portent les germes de tels propos : met en garde la classe politique toutes tendances confondues contre toute remise en cause des acquis démocratiques et de l’unité nationale ; exhorte les autorités judiciaires à engager, en toute impartialité, des poursuites appropriées contre toute personne, sans distinction de rang social, qui porterait atteinte, par ses propos ou par ses actes, à la cohésion et à l’unité nationale. »

Il faut dire que ces dernières semaines, le Niger a assisté à un phénomène jusque là inconnu, à savoir les appels à la division au nom d’intérêts politiques mesquins. Ces appels proviennent particulièrement des partisans du président du Moden Fa Lumana, Hama Amadou. Ces actes irresponsables doivent être combattus avec la dernière énergie, ce qui explique la sorite des avocats du Niger qui ont ainsi donné le signal d’alarme. Du reste, l’Article 8 de la constitution stipule que « la République du Niger est un Etat de droit. Elle assure à tous l’égalité devant la loi, sans distinction de sexe, d’origine sociale, raciale, ethnique ou religieuse.

Elle respecte et protège toutes les croyances. Aucune religion, aucune croyance ne peut s’arroger le pouvoir politique ni s’immiscer dans les affaires de l’Etat. Toute propagande particulariste de caractère régionaliste, raciale ou ethnique, toute manifestation de discrimination raciale, sociale, sexiste, ethnique, politique ou religieuse sont punies par la loi ». A l’alinéa 3 de l’article 9 de la constituions, il est dit que « les partis politiques à caractère ethnique, régionaliste ou religieux sont interdits. Aucun parti ne saurait être créé dans le but de promouvoir une ethnie, une région ou une religion, sous peine des sanctions prévues par la loi.

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