Récusation de Bakary Fofana par l’opposition nigérienne : L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) réagit #aNiamey

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Récusation de Bakary Fofana par l’opposition nigérienne : L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) réagit

Publié le jeudi 10 decembre 2015 | ActuNiger

© Autre presse par DR
Bakary Fofana, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Guinéenne

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« L’histoire nous donne raison. Aujourd’hui, nous sommes dans un village planétaire. Tout ce qui se passe dans un coin de la planète est connu partout. Comme nous l’avions toujours dit à l’UFDG, l’élection présidentielle d’octobre sous la direction de Bakary Fofana a été tout sauf une élection, voilà que le Niger nous donne raison », a réagi ce mardi soir au téléphone de Guinéenews© le vice-président de l’UFDG après la récusation par l’opposition nigérienne de Bakary Fofana. Le président de la CENI fait partie d’une délégation de la CEDEAO devant apporter son expertise électorale au Niger qui s’apprête à organiser la présidentielle en 2016.

Par cette élection de 2015, enchaine Fodé Oussou Fofana, la CENI s’est offerte en spectacles. « Elle rentre dans l’histoire par la petite porte. Aujourd’hui, on ne peut qu’être fier. On ne dénonce pas pour le simple plaisir de dénoncer, mais on dénonce parce que le scrutin est médiocre. Une CENI qui est contestée depuis l’étranger, une CENI qui organise l’élection avec un fichier électoral où les noms ne sont pas rangés par ordre alphabétique, une CENI qui enrôle des mineurs, une CENI qui recense un corps électoral où le nombre d’électeurs est supérieur à la moitié de la population, une CENI qui change les règles du jeu au cours de la même élection, une CENI qui autorise le vote au-delà de 20 heures, une CENI qui autorise le vote sans enveloppe, sans fiche d’émargement, sans carte d’électeurs, avec toutes ses défaillances, je pense que le Niger a parfaitement raison de refuser que M. Bakary Fofana apporte l’expérience électorale guinéenne chez eux », déclare Dr Oussou.

Pour lui, ce n’est pas le Niger seulement qui devrait récuser Bakary Fofana. « Mais, dit-il, tout pays qui aspire à des élections propres. Je le dis parce qu’une telle expérience peut provoquer des conflits. Donc, ceux qui pensent que la Guinée est coupée du reste du monde se trompent », fait remarquer Dr Fofana.

« Aujourd’hui, nous sommes réconfortés à plus d’un titre car l’histoire nous a donnés raison. C’est la plus mauvaise élection organisée en Afrique depuis les indépendances. La CENI a prouvé qu’elle ne peut même pas organiser des élections de quartier », dit-il.

Pour le vice-président de l’UFDG, la Guinée est une mauvaise donneuse de leçon en matière électorale contrairement à d’autres pays de la sous-région. « En Côte d’Ivoire, personne n’a contesté les élections. Au Burkina Faso aussi, personne n’a contesté les élections. En Guinée, les résultats ont été contestés parce qu’il y a eu tout sauf une élection. Depuis sa prise de fonction, Bakary Fofana n’a jamais eu l’amabilité de rencontrer les acteurs politiques. Personnellement, je pense que Bakary Fofana récolte ce qu’il a semé et il ne doit s’en prendre à personne. Il n’a rien à apporter comme expertise à l’étranger, sauf peut-être l’expérience de la tricherie, de la mascarade électorale et du vol. Personne n’est fier de ces élections, même le RPG-Arc-en-ciel», soutient Dr Oussou.

Ce qui me fait mal, poursuit-il, « c’est le fait que la Guinée est devenue la risée de l’Afrique. Je suis gêné au fond de moi-même. Je rappelle qu’au lendemain de la présidentielle de 2010, le président de la CENI d’alors, le Malien Toumany Sangaré, avait été invité au Niger pour la même cause mais il n’avait pas été contesté par l’opposition nigérienne. Pourquoi les Nigériens ont récusé Bakary Fofana cette année, pourquoi c’est lui seul qui est contesté parmi la délégation de la CEDEAO, qui est attendue à Niamey », s’est interrogé le vice-président de l’UFDG.

« Je demande à tout un chacun de revenir à des meilleurs sentiments pour parler de l’avenir de la CENI », conclut Dr Oussou.

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