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Lutte contre le blanchiment d’argent : Les magistrats du pôle judiciaire en conclave
Publié le lundi 11 fevrier 2013   |  tamtaminfo.com


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© Autre presse par DR
Lutte contre le blanchiment d’argent


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Les magistrats du pôle judiciaire en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme étaient en conclave les lundi 4 et mardi 5 février 2013 à l’Hôtel Gawèye de Niamey.

Une rencontre de deux jours en atelier à l’initiative de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) avec l’appui technique du PAJED de l’ Européenne. Le but de cette rencontre était de muscler le niveau de formation des magistrats du pôle judiciaire sur les techniques efficaces de lutte contre le blanchiment de l’argent sale et le financement du terrorisme. Cette hydre tentaculaire que constituent le crime transfrontalier et les flux des capitaux d’origine criminelle représente une préoccupation au niveau mondial, et l’on tente à différents niveaux, le Gafi au plan international ou le Giaba au niveau régional, d’intervenir pour enrayer le fléau.

Dans la sous-région oust-africaine, on évalue à plusieurs centaines de milliards le flux des capitaux issus de la drogue et d’autres trafics illicites notamment les rançons de prise d’otages, qui inondent le circuit financier. Ce qui constitue une grave menace pour l’économie et la stabilité des Etats. «En témoigne, les événements qui secouent actuellement le Mali, pays voisin et plusieurs pays de la sous-région», a indiqué le Ministre nigérien des finances Gilles Baillet. Il y a donc à la fois nécessité et urgence de prendre les mesures qui s’imposent et de mettre en place des dispositifs efficaces et adaptés pour répondre à l’ingéniosité de ceux qui veulent utiliser nos territoires et nos systèmes financiers pour accomplir leurs desseins criminels, a prévenu l’argentier national.

L’ingéniosité, le Ministre des finances a bien placé le mot pour désigner la finesse et la ruse avec lesquelles le grand banditisme parvient à introduire des capitaux importants d’origine criminelle dans le circuit normal et qui ressortent complètement blanchis pour financer d’autres activités criminels et du terrorisme. L’atelier de la CENTIF destiné aux magistrats devait ainsi les doter des techniques plus poussées dans le cadre de leur enquête sur la traçabilité des virements bancaires et les mouvements des capitaux. «Sans votre implication directe, autorité de poursuite et de répression, tout est vain», a indiqué le Ministre de la justice Marou Amadou en direction des magistrats du pôle judiciaire en charge de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Mais pour cela, les magistrats ont besoin de constituer suffisamment d’expertise en matière de techniques d’enquête financière. L’encadrement technique des magistrats nigériens au cours de ces deux journées de formation a été appuyé par des experts internationaux, notamment Philippe De Koster, vice-président de la cellule de traitement des informations financières CETIF de Belgique et Cheik Bamba Niang, magistrat expert régional en lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Après la série de formation des différents acteurs et professionnels du secteur financier qui interviennent dans le dispositif de prévention, la CENTIF entame le volet répressif avec la formation des magistrats.

«La lutte contre la criminalité financière étant une chaîne d’actions de tous les acteurs impliqués, la CENTIF continue la formation et la sensibilisation aujourd’hui sur le volet répressif du dispositif », a annoncé Tchimadan Hadatan Sanady, présidente de la CENTIF Niger et correspondante du GIABA, qui travaille en relation avec les assujettis à la collecte et au traitement de l’information financière. Si le volet préventif porte sur le dispositif de surveillance et de vigilance au niveau des assujettis, le volet répressif est entre les mains des tribunaux. Et ce sont les rapports circonstanciés élaborés par la CENTIF et transmis à la justice qui peuvent être le point de départ des poursuites judiciaires contre les auteurs de blanchiment et de financement du terrorisme.

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