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Le Sahel N° du 23/12/2015

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Lancement du rapport de l`étude nationale sur l`ampleur et les déterminants des violences basées sur le genre : La lutte contre le phénomène s`impose
Publié le lundi 28 decembre 2015   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Dr Maikibi Kadidiatou Dandobi, ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l`Enfant


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La ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant Mme Maikibi Kadidiatou Dandobi a procédé, mardi dernier, à Niamey au lancement officiel du rapport de l'étude nationale sur l'ampleur et les déterminants des violences basées sur le genre au Niger. Cette étude a été commanditée et réalisée par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) au Niger sous le leadership du ministère de la population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant. La cérémonie de présentation des résultats du rapport de l'étude s'est déroulée en présence de la représentante de l'UNFPA au Niger Mme Monique Clesca, du secrétaire exécutif du cadre de concertation des intervenants en matière de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants ainsi que de plusieurs invités.
Les violences basées sur le genre constituent un phénomène social majeur qui affecte particulièrement les femmes et les enfants. D'après la ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant Mme Maikibi Kadidiatou Dandobi, aucune étude d'envergure nationale n'a été réalisée auparavant malgré l'ampleur des conséquences de ces violences sur les femmes et la société. C'est dire que la présente étude vient à point nommé car elle a permis, de par son caractère national, de cerner de manière objective et détaillée l'ampleur et les déterminants des violences basées sur le genre. En effet, l'étude fait ressortir que les violences psychologiques occupent la première place avec 32% suivies de la violence physique 31,4% et 53% de la population enquêtée déclare avoir subi au moins une violence au cours de sa vie.

Les résultats de cette étude, a dit la ministre de la population permettent également d'élaborer une stratégie efficace et adaptée de lutte contre les violences basées sur le genre. Mais compte tenu de l'ampleur du phénomène, il est capital de mettre l'accent sur la prévention en vue de réduire, voire éliminer les causes profondes des violences. Dans cette optique, le ministère de la Population envisage la création des centres holistiques de prise en charge des victimes des violences basées sur le genre en partenariat avec les parties prenantes car les victimes ont également besoin d'aide pour sortir du cycle de violence.
Auparavant, la représentante de l'UNFPA au Niger Mme Monique Clesca a précisé que la réalisation de ce rapport d'étude a pris près d'un an, et son objectif est de disposer de données complètes, fiables et actualisées permettant d'aboutir à la mise en place d'une stratégie efficace de prise en charge et de prévention des violences basées sur le genre au Niger. Il s'agit à terme de changer les comportements ainsi que les normes sociales pour que les violences basées sur le genre cessent au Niger. Le rapport de l'étude a fourni des résultats qui montrent l'ampleur réelle des violences basées sur le genre au Niger. Des violences multiformes avec une prévalence variable selon le sexe, la taille du ménage, le sexe du chef de ménage, l'âge, le niveau d'instruction, la situation sociale, la ruralité ou l'urbanité, le lieu de résidence et le type de violences basées sur le genre.
Les données les plus saillantes montrent que les violences physiques et psychologiques paraissent comme les types de violence les plus fréquents. Selon Monique Clesca, ces deux types de violences (physique et psychologique) sont suivies par les violences culturelles (21%) et sexuelles (9%). Il s'agit des violences produites dans le cadre de rapports inégalitaires de genre, autant dans le cadre familial que sociétal. L'étude a démontré clairement et de manière scientifique que les victimes sont principalement des filles et des femmes. Elle a par ailleurs relevé aussi que les adolescentes de 10-14 ans courent des risques de subir des violences au cours de leur vie.
Le rapport de l'étude a été présenté aux participants avant que la représentante de l'UNFPA ne procède à la remise officielle du document à la ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant.
Hassane Daouda(onep)

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