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Cérémonie officielle de restitution du rapport de synthèse de l’audit du fichier électoral : Quitus des experts de l’OIF pour l’utilisation du fichier électoral sous réserves de l’application immédiate de quelques recommandations
Publié le mardi 5 janvier 2016   |  Le Sahel


Cérémonie
© Autre presse par DR
Cérémonie officielle de restitution du rapport de synthèse de l`audit du fichier électoral


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Les experts de l'Organisation International de la Francophonie (OIF), auxquels la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a confié la tâche de l'audit du fichier électoral ont présenté, hier après midi, le rapport de synthèse de leurs travaux. Le Général Siaka Sangaré, chef de la mission des experts, a présenté la synthèse de leurs travaux, lors d'une cérémonie officielle qui a eu lieu à l'auditorium Sani Bako, en présence des membres du gouvernement, des représentants des autres institutions de la République, du corps diplomatique, des acteurs politiques, des représentants des couches socioprofessionnelles, notamment les leaders religieux, et des membres de la société civile.


Après six jours de travaux, les experts de l'OIF, qui avaient à leur côté des observateurs désignés par la CENI, ont présenté les résultats de l'audit qu'ils ont mené sur le fichier électoral qui doit servir pour l'organisation des élections générales de février 2016 au Niger. Ils ont mené ce travail conformément aux termes de références élaborés par la CENI, a précisé, le Général Siaka Sangaré.


Globalement, le fichier présenté à l'issue de cet audit comporte 7.681.545 électeurs repartis à travers 25.792 bureaux de votes. Les membres du comité ayant conduit l'audit ont travaillé «sans aucune contrainte et sont tous signataires du rapport», a relevé le Général Siaka Sangaré. En conclusion, il a déclaré que le fichier est «fiable » et peut servir à l'organisation des élections générales de 2016 au Niger « à condition que les recommandations à effet immédiat, soient mises en application».


Ce fichier a pris en compte plus de 80% des électeurs. Ce qui, selon le Général Siaka Sangaré, est très appréciable, car ce n'est pas toujours le cas dans certains pays africains où les taux tournent autour de 75%. Aussi, il a indiqué que les recommandations à effet immédiat peuvent être mises en application dans deux ou trois jours sans problème.

Lors de la présentation du rapport de synthèse des travaux, le chef de la mission des experts a expliqué la manière dont le travail a été conduit. Il a relevé les forces et les faiblesses du fichier, et donné des détails sur les recommandations formulées à l'endroit de la CENI, des autorités nigériennes et de l'OIF. «Les textes et dispositions des lois ainsi que les standards internationaux ont été respectés», a-t-il noté.


Le rapprochement des électeurs des bureaux de vote, la représentation des différents acteurs au niveau de la CENI, la procédure de réclamation, le recensement de la diaspora, sont entre autres atouts relevés par l'expert, relativement à ce fichier. Toutefois il a aussi relevé quelques faiblesses, portant sur ''le nombre élevé des intervenants dans le recensement, son coût élevé, la non remise de récépissé aux électeurs, le problème des documents exigés, ce qui amène le recours aux témoignages, le dispositif technique, la mauvaise détermination des âges''.
Les recommandations immédiates, a indiqué le Général Siaka Sangaré, portent sur « des dispositions d'ordre juridiques et techniques pour traiter les anomalies identifiées ; la radiation de mineurs du fichier, la correction des inscriptions multiples, en vue du respect du principe «une voix un électeur». D'ores et déjà, il a annoncé la suppression des 323 bureaux de votes qui sont sans électeurs. Et, de ce fait, il a été recommandé également la création d'identifiant unique et la reprise de la numérotation des bureaux de vote.


Aussi, il a été recommandé la publication après traitement du répertoire des bureaux de vote, la publication des listes sur Internet, et de prévoir un niveau de sécurité pour l'authentification des cartes d'électeurs. Toutes ces recommandations peuvent être mises en application sans problème, a relevé le Général Siaka Sangaré. Enfin, il y a parmi les recommandations à effet immédiat, le maintien du comité des observateurs afin de suivre la mise en œuvre de celles-ci.
A moyen terme, les experts de l'OIF ont recommandé l'établissement d'un état civil moderne consolidé et intégré, car a estimé le Général Siaka Sangaré « toutes les anomalies qui ont été décelées tirent essentiellement leur origine des défaillances de l'état civil et des insuffisances techniques». Les experts ont recommandé aussi l'utilisation de la biométrie. En ce qui concerne l'OIF, ils ont recommandé le maintien sur place d'un expert pour accompagner la CENI dans la correction des anomalies décelées, et, à long terme la mise à la disposition de la structure d'un expert pour la gestion des opérations électorales. «Ce qui est important à dire, c'est qu'à aucun moment de nos travaux, nous n'avons décelé des tentatives, une volonté, ou des mécanismes de fraude. Nous l'avons dit, et nous continuons à le dire, la qualité du fichier électoral est tributaire de la qualité de l'état civil», a déclaré le Général Siaka Sangaré.


Auparavant, le président de la CENI, M. Boubé Ibrahim, a remercié les membres du comité des experts et les observateurs, pour leurs précieuses contributions dans l'audit du fichier, sans oublier tous ceux qui ont travaillé sans relâche pour son élaboration.

Souley Moutari(onep)

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