Niger : les experts de l`OIF remettent les résultats de l`audit du fichier électoral à la CENI #aNiamey

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Niger : les experts de l`OIF remettent les résultats de l`audit du fichier électoral à la CENI

Publié le mardi 5 janvier 2016 | Agence de Presse Africaine

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Michaëlle Jean, secrétaire générale de l`Organisation internationale de la francophonie (OIF)

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Elections présidentielle et législative 2016

Niamey (Niger) - Le comité d’experts de l’OIF sollicités pour auditer le fichier électoral du Niger, a remis le résultat de ses travaux lundi après-midi la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Plusieurs anomalies ont été détectées mais selon le général Siaka Sangaré, chef de ladite délégation, ces anomalies ne sont pas de nature à remettre en cause la fiabilité de ce fichier.

L'analyse du fichier électoral auquel a procédé l'équipe des quatre experts de l'OIF, une semaine durant, tant dans sa forme que dans son contenu, a révélé notamment l'existence de 323 bureaux de vote fictifs, 25 000 doublons, 32 000 électeurs qui n'ont pas atteint l'âge de la majorité mais surtout quelques 250 000 électeurs qui se sont fait recenser sans prénom ou sans nom. Conséquence du recensement par témoignages qui fait ressortir, selon le général Sangaré, que seuls 5% de Nigériens disposent de carte d'électeur.

Selon ce dernier, ce fichier n'est cependant pas mauvais, il suffit juste de corriger ces anomalies pour qu'il soit fiable.

Des anomalies que le président de la CENI, Boubé Ibrahim, qui s'est dit satisfait de ce contrôle, s'est engagé à corriger tout en assurant que cela ne va en aucun cas impacter sur le chronogramme des élections prévues en février 2016 pour le premier tour de la présidentielle et les législatives.

Cet audit vient ainsi réconforter les uns et les autres notamment l'opposition politique qui l'avait réclamé à cor et à cri et qui avait récusé avec véhémence l'audit national commandité par les autorités de la 7ème république. En son temps, la CENI avait justifié l'appel à l'OIF pour procéder à cet audit, du fait, justement, des contestations de l'opposition, en partant du principe que s'il y a contestation au début, il y en aura forcément à la fin.

En vue d'aider la CENI à corriger les anomalies relevées, un des experts de l'OIF va rester à Niamey tandis qu'un autre, de haut niveau, spécialiste des questions électorales, est attendu
prochainement pour assister la CENI dans l'organisation de ces élections de 2016.

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