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Niger: le transport urbain paralysé
Publié le vendredi 8 janvier 2016   |  Afrique Actualite




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La circulation était très fluide ce 7 janvier sur les grandes artères de Niamey et aux alentours des grands centres commerciaux. Et pour cause ! L'absence très remarquée des taxis « tête rouge » et de mini bus communément appelés « Faba-faba » assurant le transport urbain à Niamey. En effet, à l'appel d'un collectif de syndicats, les conducteurs observent une grève générale d'avertissement de 24 heures à Niamey et dans l'ensemble des huit régions du Niger.

Par cet arrêt de travail, les transporteurs exigent du gouvernement le respect du protocole d'accord signé avec ce dernier le 28 août 2012. « Nous, collectif des syndicats du secteur des transports, nous avons respecté ce protocole d'accord. Mais le gouvernement a violé ce protocole d'accord. C'est pourquoi nous sommes fâchés et avons décidé de faire un cadeau de grève de 24 heures comme avertissement », affirme le secrétaire général du collectif. « Nous lançons un appel au président de la République pour voir la situation entre le collectif et le gouvernement. »

Essence

La principale revendication reste la réduction du coût (très élevé) du carburant à la pompe, mais aussi l'arrêt des tracasseries policières. Pour rappel, lors de la signature du protocole d'accord, le ministre de l'Energie et du Pétrole Foumakoye Gado avait annoncé la réduction des prix des hydrocarbures en 2016. « Aujourd'hui nous sommes le 7 janvier 2016, mais rien n'a été fait », regrette le secrétaire général du collectif des syndicats de transports. « Nous sommes prêts à passer à la vitesse supérieure », a-t-il averti.

« L'année ne s'arrête pas au mois de janvier, il fallait donner du temps au gouvernement avant de réagir, » constate Abdou, membre du syndicat des propriétaires des taxis, qui n'a pas caché son intention de boycotter la grève. Mais de l'avis des grévistes, le mouvement est suivi à 100%. « La grève est largement suivie », témoigne Amadou, un client des taxis obligé ce jour de réduire ses mouvements.

Le Niger est rentré dans les rangs des pays producteurs du pétrole depuis le 11 novembre 2011. Depuis, les prix du carburant (540 francs à la pompe, environ 0,8 euros, 600 francs sur le marché informel le litre) produit et raffiné au Niger sont jugés trop chers par les consommateurs, mais aussi les acteurs de la société civile.

Face aux multiples mouvements de revendication, le ministre du Pétrole a annoncé la réduction du prix des carburants « à l'horizon 2016 ». Le ministre prenait en effet en compte le démarrage de l'exportation du brut nigérien. Elle peine encore à se concrétiser.

Taxis-motos

L'arrêt de travail des conducteurs des taxis profite aux conducteurs des taxis-mots. « Comme les taxis ne fonctionnent pas aujourd'hui, on prend la personne au grand marché ou quelque part à 500 francs CFA (les taxis prenaient à 200 francs). De fois on prend deux personnes. Il n'y a pas de problème. La police ne nous dérange pas pour le moment », témoigne Moussa Ali, un conducteur de taxi motos.

Il faut dire que l'activité des taxi-motos n'est pas autorisée à Niamey, contrairement aux autres régions où l'activité constitue la principale occupation des jeunes. Seuls quelques personnes exercent l'activité et se limitent aux quartiers périphériques de Niamey. Avec la grève des taxis et des mini bus de transport urbain, les taxis motos ont pris le relais. Comme quoi, à quelque chose, malheur est bon.
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