Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Niger    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage


 Autres articles



Comment

Politique

Deuxième session ordinaire l’Assemblée nationale au titre de l’année 2013 : Un rude combat en perspective entre le pouvoir et l’opposition
Publié le mercredi 2 octobre 2013   |  La Griffe


Assemblée
© Autre presse par DR
Assemblée nationale : Une vue de la plénière


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

C’est en principe le vendredi 04 octobre que va s’ouvrir la deuxième session ordinaire au titre de l’année 2013 de l’Assemblée nationale. Même si elle sera essentiellement consacrée à l’examen et à l’adoption du budget 2014, cette session est beaucoup plus attendue des Nigériens en raison du contexte politique tumultueux dans lequel elle va se tenir.

Après son retrait, le 22 août dernier de la Mouvance pour la Renaissance du Niger (MRN) soutenant le Président de la République, le Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN/FA Lumana-Africa) du Président de l’Assemblée nationale a finalement décidé de rejoindre l’opposition. L’annonce de cette décision a été faite la semaine dernière, lors d’une réunion du bureau politique du parti de Hama Amadou.

Principal artisan de la victoire du Président Issoufou Mahamadou aux élections présidentielles de 2011, le MODEN/FA Lumana-Africa bascule ainsi du côté de l’opposition menée par le Mouvement national pour la société de développement (MNSD-NASSARA) et la Convention démocratique et sociale (CDS-RAHAMA), tous deux représentés à l’Assemblée nationale par le groupe parlementaire de l’Alliance pour la réconciliation nationale (ARN). Même si le parti de Hama Amadou et l’ancienne opposition n’ont pas encore officialisé leur union, on apprend que cela n’est qu’une question de jours. Pour ainsi dire, la prochaine session de l’Assemblée nationale s’ouvre avec une recomposition politique dont les effets vont certainement commencer à se manifester au niveau du parlement. En effet, avec ses 25 députés, le MODEN/FA Lumana affaiblit du coup la majorité parlementaire qui va désormais se retrouver avec 57 députés au lieu de 83 auparavant, sur les 113 que compte l’Assemblée nationale. Quant à l’opposition, elle passe de 30 à 55 députés, soit deux seulement de moins que la mouvance présidentielle. Même si le pouvoir dit bénéficier du soutien de certains parlementaires de l’opposition, on s’aperçoit que le rapport de force peut basculer à tout moment en faveur d’un camp ou d’un autre. En cas du vote du budget ou d’une éventuelle motion de censure par exemple, Dieu seul sait qui de la majorité parlementaire ou de l’opposition peut triompher sur l’autre. En effet, de la même façon que le pouvoir peut soudoyer certains de ses députés pour voter en sa faveur, l’opposition peut aussi bénéficier du vote de certains députés de la majorité. Mais c’est surtout en cas de dépôt d’une motion de défiance contre le Président de l’Assemblée nationale que le pouvoir risque de perdre la face. En effet, selon la Constitution, il faut un vote favorable de 2/3 des députés pour faire passer une motion de défiance. Cela veut dire que sur les 113 députés il faut réunir 76 votes favorables. Il faudra donc qu’en plus de ses 57 députés le pouvoir décroche 19 autres dans les rangs de l’opposition. Qui du pouvoir et de l’opposition va tirer le premier sur l’autre, avec le risque de démoraliser ses troupes au cas où il rate sa cible ? Les Nigériens ont en tout cas retenu leur souffle et attendent impatiemment l’ouverture de la session de l’Assemblée nationale.

 Commentaires