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Fin des assises de la ré du Comité Afrique de l’Internationale socialiste sur la situation au Mali : Attachement des participants à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale du Mali
Publié le mercredi 20 mars 2013   |  Le Sahel




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Ouvertes samedi dernier, les assises de la ré du Comité Afrique de l'Internationale socialiste ont pris fin, mardi dernier, au palais des Congrès de Niamey. Au cours de la séance de lundi, les participants ont procédé à l'élection des membres du bureau du Comité.

C'est ainsi que M. Emmanuel Golou a été élu au poste de président du Comité Afrique, tandis que le sud-africain, M. Ibrahim Ibrahim, occupe la Vice-présidence dudit Comité. En tirant une conclusion sur les travaux, le président élu du Comité, M. Emmanuel Golou, a noté qu'il y a eu des interventions très riches. « Au cours des travaux, nous avons parlé de la sécurité et de la réconciliation nationale au Mali ; nous avons également parlé des élections transparentes et de développement au Mali», a-t-il souligné. Ces travaux ont été sanctionnés par une déclaration dite de Niamey. Dans cette déclaration lue par le Président du PNDS-Tarraya, M. Mohamed Bazoum, les participants ont lancé un appel solennel en vue de soutenir la paix, la démocratie et la sécurité au Sahel.

Notant que cette rencontre se tient dans un contexte majeur marqué par la guerre au Mali, les participants on salué la décision courageuse du Président François Hollande d'engager l'armée française au Mali pour mettre fin à l'occupation du pays par les groupes terroristes. Ils ont également salué le leadership régional avisé du Président Mahamadou Issoufou sur la même question. « Le Comité Afrique de l'Internationale socialiste a réaffirmé sa solidarité avec le peuple malien, ainsi que son attachement à l'intégrité territoriale et à l'unité nationale du Mali, et sa condamnation du terrorisme sous toutes ses formes », indique la déclaration.

Dans la même lancée, le Comité Afrique de l'Internationale socialiste a relevé que « l'occupation du Nord Mali par des groupes armés est la conséquence du délabrement de l'Etat dont les causes sont multiples et complexes » Auparavant, tout au long de cette dernière journée de travaux, d'importantes communications ont été faites sur le thème principal portant sur le soutien à la paix, à la démocratie et à la sécurité dans le Sahel. Des débats très enrichissants ont été enregistrés, au nombre desquels les interventions remarquables de SEM. Hama Amadou, président de l'Assemblée nationale et du parti Moden FA Lumana Africa, qui a appelé la classe malienne à se ressaisir face aux enjeux du moment.

Quant au Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM. Brigi Rafini, il a édifié les participants sur les dispositions prises par les autorités nigériennes pour mettre le Niger à l'abri des conséquences des crises enregistrés, aussi bien au Mali que dans d'autres pays voisins. Pour sa part, le président par intérim du PNDS-Tarraya, M. Mohamed Bazoum, a présenté une communication dans laquelle il a fait la genèse et l'historique de la crise malienne, avant d'en aborder les défis qui se présentent pour le Mali, au stade actuel du dénouement de la crise. Parlant du contexte ayant conduit à la dislocation de l'Etat malien, il a d'abord indexé la défaite des troupes maliennes face aux groupes armés.

«En effet, au-delà de la déliquescence de l'appareil sécuritaire du pays (un des piliers essentiels de l'Etat), c'est la gouvernance dans ce pays qui était en cause, en particulier dans sa partie septentrionale», a-t-il souligné. Notant que dans les régions du nord, l'Etat s'est délégitimé vis-à-vis des populations locales, il a déploré la pratique consistant à déléguer une partie de ses fonctions régaliennes à des sous-traitants (narcotrafiquants, milices privées, etc.). « Les services et biens publics n'étaient plus délivrés dans un territoire devenu du coup un no man's land ou plutôt une zone franche pour le narco-terrorisme. Même les écoles publiques avaient été remplacées par des écoles coraniques sous la direction des djihadistes», a-t-il affirmé.

Selon M. Mohamed Bazoum, «l'occupation militaire du Nord Mali par les groupes rebelles et terroristes, à partir de janvier 2012, se situe dans le prolongement de cette destruction progressive de l'Etat entamée plusieurs années plutôt avec le Pacte National et l'autorisation implicite donnée à AQMI de s'installer dans les montagnes de l'Adrar des Ifoghas ». En jetant un regard sur l'histoire, le conférencier a précisé que les origines lointaines de cette situation remontent au pacte national et, avant lui, aux Accords de Tamarasset de 1991. « Des nombreuses erreurs stratégiques ont, en effet, été commises», a-t-il noté. A titre illustratif, il a cité l'article 1er du Pacte national qui dit :

«Les dispositions du présent Pacte sont applicables dans le Nord du Mali appelé 6ème, 7ème et 8ème Régions par le Gouvernement et Azawad par les Mouvements et Fronts Unifiés de l'Azawad ». Il a estimé que le gouvernement de la République du Mali aurait dû s'opposer à l'appellation "Azawad" pour ces régions. Aussi, a-t-il poursuivi, « par ces accords, le gouvernement malien a accepté la démilitarisation du Nord du pays et consacré l'absence de son armée sur une portion de son territoire. Il a donc renoncé à sa souveraineté au profit d'acteurs qui lui disputent son monopole de la violence légitime ».

Abordant le point sur la sanctuarisation d'AQMI au Nord Mali, il a fait remarquer que tout est parti de l'installation d'AQMI avec la bienveillance du pouvoir malien dans l'Adrar des Ifhoghas, ce qui a complètement changé la nature du conflit et son impact. Car, a-t-il ajouté, avec les rebelles touaregs, le conflit était de faible intensité et le rapport de forces avait toujours été en faveur de l'Etat. A cet égard, a relevé le conférencier, il était dés lors toujours possible de trouver une solution politique. Mais, l'arrivée d'AQMI a eu comme conséquences l'amplification de la violence et l'internationalisation du conflit avec notamment les prises d'otages occidentaux dans les pays voisins.

« L'alliance stratégique avec les indépendantistes touaregs du MNLA et les nouveaux « djihadistes » touaregs d'Ansardine a fini par assurer à AQMI la tutelle des différents groupes armés ». Quant aux grands défis qui se présentent pour le Mali, il a dit qu'ils sont nombreux et complexes. Il a abordé, entre autres, le défi de la réconciliation nationale, celui de l'unité nationale, le défi de l'organisation des élections

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