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Election présidentielle de février 2016 : L’improbable second mandat d’Issoufou Mahamadou
Publié le samedi 30 janvier 2016   |  Le Courrier


Un
© AFP par SEYLLOU
Un bureau de vote à Niamey


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Entre précampagne illégale et autres entorses aux lois et règlements de la République, le président candidat, a nommé son directeur de campagne en la personne d’Ouhoumoudou Mahamadou. Visiblement, Issoufou Mahamadou aime s’entourer de quidams englués dans des affaires des plus fumeuses. Quand le vice devient une qualité, cela s’appelle la Renaissance version Charlie.
Ridicule pré campagne


Selon les organes de presse étatiques, les virées du chef de l’Etat Issoufou Mahamadou à l’intérieur du pays, sont des « tournées de prise de contact avec les populations ». Une façon dévoyée de parler d’une pré campagne initiée en toute illégalité. Issoufou Mahamadou est bel et bien en campagne, ce, avant l’heure, au grand dam des autres challengeurs à la présidentielle.


Usant et abusant des moyens de l’Etat, le candidat Issoufou viole ouvertement les lois de la République. Spécifiquement, la loi n°2014- 01 du 28 mars 2014, portant régime général des élections présidentielles, locales et référendaires. Cette loi constitue à n’en point douter le rempart prévu par le législateur afin de stopper des pratiques telles que celles auxquelles se livrent le candidat sortant et sa cohorte de thuriféraires. L’interdiction est clairement énoncée à l’article 21 de la présente loi : « Avant l’ouverture de pagne électorale, tous actes de propagande électorale déguisée, toutes manifestations ou déclarations publiques de soutien à un candidat, ou à un parti politique ou coalition de partis politiques, faits directement ou indirectement par toute personne, association, ou groupement de personnes, quels qu’en soient la nature ou le caractère, sont interdits. Il est interdit à toutes les autorités de l’Etat sur le territoire national, à partir de la date de convocation du corps électoral, d’entreprendre toutes visites et tournées à caractère économique, social ou autrement qualifiées et qui donnent lieu à de telles manifestations ou déclarations. L’autorité chargée de la régulation de la communication et le ministère chargé de l’Intérieur veillent à l’application stricte de cette interdiction.» Voilà qui est clairement dit. Au vu de cette disposition légale, les tournées d’Issoufou Mahamadou sont purement électoralistes, et de ce fait, violent la loi susmentionnée. Egalement, cet article de loi, met le CSC devant ses responsabilités consistant à réguler la communication, notamment l’équitable accès aux medias étatiques. Quant au ministère de l’Intérieur, autant ne rien espérer de ce côté, tant son actuel occupant est un sbire au service exclusif d’Issoufou Charlie. Mais violer les lois, c’est le quotidien du camp présidentiel, ce, depuis le départ de Hama Amadou de la MRN. Le peuple a vu toutes les formes imaginables d’entorses aux lois et règlements.


Il y a d’abord cette levée ubuesque de l’immunité parlementaire de Hama Amadou, sa destitution, et pour finir, son emprisonnent illégal. L’ancien faiseur de roi étant devenu le prisonnier de l’homme qu’il aida à accéder au pouvoir. Aussi, nous avons assisté à la révocation par décret pris en conseil de ministres, du maire central de Niamey. Son tort, c’est d’être de Lumana, le parti à enterrer à tout prix. Loin de voir la fin de cette ignoble persécution, les cadres de ce parti sont purement et simplement mis aux arrêts sans aucun motif juridiquement valable. C’est dans ce climat fortement teinté d’injustice, qu’Issoufou Mahamadou foule au pied la loi n°2014-01 du 28 mars 2014, en entamant une honteuse campagne électorale avant l’heure. Un directeur de campagne entaché Pour ceux qui l’auraient oublié, Ouhoumoudou Mahamadou, est un fidèle d’entre les fidèles acquis à la cause d’Issoufou Mahamadou. Mais son haut fait d’arme, est connu des nigériens suite à son passage à la tête du ministère des Finances. C’était un scandaleux conflit d’intérêt portant sur un marché de plusieurs milliards de FCFA. Pour noyer le poisson dans l’eau, Issoufou Mahamadou recasa son ami aux commandes de la BIA. Autre retour d’ascenseur, Ouhoumoudou Mahamadou fut ramené à la Président de la République, en qualité de conseiller avec rang de ministre. Aujourd’hui, signe d’une grande confiance, Ouhoumoudou Mahamadou est parachuté directeur de campagne du candidat président. Si vous êtes à cheval sur l’éthique dans la gestion des affaires de l’Etat, ne comptez pas avec les méthodes des Tarayyistes. En effet, voilà un homme qui traîne une longue file de casseroles, qui devient directeur de campagne, en d’autres termes, chargé de faire réélire son employeur. Vous imaginez les compromissions à venir ?


Alpha

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