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Niger : Une coalition contre la réélection d’Issoufou
Publié le dimanche 31 janvier 2016   |  Afrique Actualité


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© AFP par ALAIN JOCARD
Le président nigérien Mahamadou Issoufou lors de son discours à l`ouverture de la COP21 au Bourget
Lundi 30 novembre 2015. Paris(France). Le président nigérien Mahamadou Issoufou lors de son discours à l`ouverture de la COP21 au Bourget, près de Paris


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Intervenant à moins d’un mois de l’élection présidentielle couplée aux législatives du 21 février prochain, la création de cette nouvelle coalition vise surtout à contrecarrer la réélection du président Issoufou Mahamadou dès le premier. « Un coup KO », disent les militants et alliés du PNDS, parti au pouvoir depuis 2011. En fait, ce parti et ses alliés ne cachent pas leur ambition de voir leur candidat dès le premier tour, et d’avoir une majorité confortable à l’Assemblée nationale. « Issoufou Mahamadou et ses acolytes disent qu’ils passeront dès le premier tour. Mais ils savent qu’ils rêvent, et ils rêvent les yeux ouverts », déclare Ousseini Salatou, porte-parole de l’opposition. « Ils savent que l’histoire du Niger est la réalité politique du Niger ne leur permettent pas de passer dès le premier Tour et même au second tour. Surement, ils pensent que les militaires sont encore là pour leur donner un coup de pousse comme en 2011 », ajoute-t-il.

Bloquer la réélection de Issoufou
«Mais leur volonté de se proclamer vainqueur dès le premier tour rencontrera la farouche détermination de notre coalition et de ses militants», prévient l’opposition. «Il n’y a jamais eu au Niger et n’aura pas en 2016 au Niger un passage au 1er Tour», insiste l’opposition. Ainsi, à la veille de l’ouverture de la campagne électorale, l’opposition s’est imposée trois impératifs. Elle invite ainsi ses militants à retirer leurs cartes d’électeurs. Elle leur demande de se constituer en soldat de l’opposition et de la démocratie en devenant délégué de bureau de vote ou membre de bureau de vote, ou superviseur et enfin de ne pas accepter de se faire voler des résultats sortis des urnes.

L’opposition durcie le ton
Il faut dire que le démarrage de la campagne électorale intervient à un moment où plusieurs cadres politiques du MODEN-FA et du MNSD sont gardés en prison, notamment dans le cadre de la tentive déjouée du coup d’état du 18 décembre 2015. Pour protester contre ces arrestations, la coalition pour l’alternance 2016, dans une déclaration rendue publique, le 28 janvier, décide de ne pas signer le code de bonne conduite proposé par les partenaires techniques et financiers du Niger. «C’est pourquoi, pour marquer notre désapprobation et notre indignation face à ces arrestations arbitraires, nous avons décidé ce matin de ne pas signer le code de bonne conduite jusqu’à ce nos camarades soient libres», indique la déclaration.

A noter qu’en prélude aux élections générales de 2016, le Niger et ses partenaires ont signé le même un code de bonne conduite en période électorale. Ainsi, à quelques encablures des scrutins, le climat politique reste toujours tendu entre pouvoir et opposition. Toute chose qui inquiète pour un pays cerné de part et d’autre de foyers de tension.
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