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26ème sommet de l’Union africaine (UA), à Addis Abéba, en Ethiopie : Idriss Déby à la tête de l’Union africaine pour un mandat d’un an
Publié le mercredi 3 fevrier 2016   |  Onep


Ouverture
© AFP par TONY KARUMBA
Ouverture du 26e sommet de l`Union africaine à Addis-Abeba
Samedi 30 Janvier 2016. Ethiopie. Les chefs d`Etat et de gouvernement sont réunis pour une session de deux jours, placée sous le thème "2016: Année des droits de l`Homme en Afrique, avec un accent particulier sur les droits des femmes".


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Les Chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Union Africaine se sont réunis, le 31 janvier dernier, à Addis Abéba, en Ethiopie. Pour cette 26ème session du sommet de l'UA, les dirigeants africains ont abordé plusieurs sujets du moment, notamment sur l'Accord pour l'envoi de la Mission africaine de prévention et de protection au Burundi (Maprobu), qui a été finalement rejeté devant le refus des autorités de Bujumbura d'accueillir toute présence militaire étrangère sur leur sol. Les troubles en Somalie, en Soudan du Sud, en Libye, le nord du Mali ont été longuement discutés lors du huis clos des chefs d'Etat et de gouvernement. D'autre part, le président tchadien Idriss Déby Itno a été désigné à la tête de l'Union africaine pour un an, succédant ainsi au président zimbabwéen Robert Mugabe, 91 ans.


Prenant le flambeau que lui a cédé Robert Mugabe, le président tchadien a lancé : «c'est difficile de succéder à Robert Mugabe (...), infatigable militant de l'indépendance et de la dignité de l'Afrique ». Le nouveau président en exercice de l'UA, M. Idriss Déby Itno, a surtout insisté sur les crises du continent. Ainsi, a-t-il appelé les pays africains à régler eux-mêmes les crises. Avançant que « vu que le terrorisme se nourrit de la pauvreté, notre organisation doit consacrer l'essentiel de ses efforts sur les régions du sahel, du Lac du Tchad et de la corne de l'Afrique qui constituent le terreau fertile à l'expansion du phénomène terroriste ».

Se prononçant sur les crises qui minent le continent noir, il fera savoir que tout ce que nous entreprenons maintenant et même plus tard sera vain si nous laissons se perpétuer en Afrique les crises, parfois insupportables : Soudan du sud, Libye, Somalie, Burundi, Sahel, Bassin du Lac Tchad. « Nous devons, par la diplomatie ou par la force, selon la nature et l'ampleur de la crise, mettre un terme à ces tragédies de tous âges », a-t-il martelé. Il a encouragé, dans la même optique, la mise en place d'un comité des Chefs d'Etat, soutenu par l'Onu en vue de parachever les efforts faits par l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies en Libye. Il a invité le conseil de sécurité de l'Onu à accélérer les réformes « parce que nous ne pouvons plus nous complaire dans cette injustice et parce que nous voulons exercer notre droit légitime à décider de notre destin. Le changement que nous voulons voir s'opérer au sein de la commission de l'Union africaine est tributaire des changements à mener dans nos propres Etats.». Il nous faut modifier notre manière de penser et de gérer nos difficultés, notre manière de pratiquer la coopération. Il nous faut changer nous-mêmes. Nous devons penser africain, agir africain, parler africain et pourquoi pas consommer, s'habiller ou se distraire africain. Se faisant, nous récréerons une personnalité et un esprit africains qui, malheureusement, se diluent progressivement dans la mondialisation. Nous contribuerons également à booster l'économie africaine et à diminuer sensiblement le chômage des jeunes ».


Il faut rappeler que lors de la cérémonie d'ouverture des travaux de la Conférence, le président zimbabwéen Robert Mugabe n'a pas dérogé à la règle qui est de ''cracher'' ses quatre vérités à l'Occident. C'est ainsi que, dans un discours fleuve d'environ une heure d'horloge, il a fustigé les Occidentaux sous une salve d'applaudissements. En effet, pour sa dernière intervention en tant que président de l'UA, M. Robert Mugabe s'est lancé dans un procès sévère, notamment contre Barack Obama, les ONG, les Nations-Unies, les Blancs, bref, tout le monde en a pris pour son grade. « Ils sont partout sur le continent par le truchement des ONG, des espions qui prétendent venir en Afrique pour nous aider», a-t-il déclaré. Il n'a épargné personne, et surtout pas ceux qui souhaitent son départ après trente-cinq ans de pouvoir. « Mugabe devrait partir ? Dites-leur de se taire ! », a-t-il poursuivi.


Pour sa part, le président kényan, M. Uhuru Kenyatta, a mené l'offensive contre la Cour pénale internationale (CPI), lui-même poursuivi par l'instance avant que les charges ne soient levées à la fin de 2014. Ses confrères africains ont suivi. Sa proposition, adoptée à l'issue du sommet de l'UA, vise au désengagement des pays africains du statut de Rome, ratifié par 123 Etats. «La CPI s'acharne beaucoup plus sur l'Afrique et sur les Chefs d'Etat africains, y compris en exercice, alors que des violations des droits de l'homme flagrantes se font ailleurs, mais personne n'est inquiété (...). Nous avons décidé d'harmoniser notre position en attendant que la CPI prenne la mesure de l'importance de la position africaine sur la question », a ajouté pour sa part le président tchadien, Idriss Déby, lors d'une conférence de presse.
C'est le Rwanda qui abritera le prochain sommet de l'UA, fin juin-début juillet 2016.

Assane Soumana(onep)

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