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Le Sahel et l’Afrique de l’ouest enregistrent un excédent céréalier de 16%
Publié le mercredi 20 mars 2013   |  Niger Depeches




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Selon un avis conjoint sur la situation alimentaire et nutritionnelle, au Sahel et en Afrique de l’Ouest, publié le 14 mars passé à l’issue de la concertation régionale sur la situation alimentaire et nutritionnelle organisée à Dakar, au Sénégal, du 12 au 14 mars 2013, la production céréalière brute de la campagne 2012-2013 au Sahel et en Afrique de l’Ouest révisée en mars 2013 est estimée à 54,6 millions de tonnes. Soit une hausse respectivement de 16% par rapport à 2011-2012 et de 1% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Cet avis rendu par le Cilss, la FAO, le PAM et Fews net, indique que tous les pays ont connu un accroissement de la production par rapport à la moyenne à l’exception du Nigéria (-8%).

Un accroissement des productions tout azimut

Le maïs avec 17,6 millions de tonnes est en progression de 30% par rapport à la moyenne quinquennale. La filière maïs s’affirme de plus en plus comme une filière marchande dans l’espace ouest africain, souligne cet avis conjoint, avant de préciser qu’au Sahel, cette production céréalière est de 22,5 millions de tonnes. Elle est en hausse de 37% par rapport à la dernière campagne agricole et de 34% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Le Niger, le Burkina Faso et le Tchad dégagent des excédents céréaliers contrairement à l’année dernière. Le Sénégal et la Mauritanie enregistrent une forte hausse de productions céréalières (50%) par rapport à l’année dernière, note la même source.
Cependant, les stocks publics et privés ne sont pas reconstitués à leur niveau optimal en raison de leur épuisement en 2012, du manque de financement et du lancement encore timide des appels d’offre des offices dans les pays.

Par ailleurs, la production régionale de manioc et d’igname se chiffre à 122,5 millions de tonnes. Celle-ci est en baisse de 7% par rapport à l’année dernière en raison des pertes subies au Nigéria, mais elle est similaire à la moyenne quinquennale.

La production arachidière, excepté le Mali et le Nigéria, est estimée à 2,9 millions de tonnes, soit une hausse de 82% par rapport à la moyenne quinquennale. Cette production est tirée par les filières locales de transformation, notamment au Sénégal et au Tchad. La production de niébé est de 4,1 millions de tonnes, en hausse de 5% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Concernant la situation pastorale, l’avis conjoint souligne qu’une bonne production fourragère et une amélioration de la disponibilité des produits forestiers non ligneux ont été observées. Depuis la fin des récoltes, les niveaux d’approvisionnement des marchés se sont améliorés. L’offre a engendré des baisses de prix significatives de septembre-octobre 2012 à janvier 2013. Cependant, les niveaux des prix pratiqués sur les marchés sont restés plus élevés que la moyenne des cinq dernières années, souligne le même document.

Hausse continue des prix au Niger et Nigeria

Depuis février 2013, les prix ont amorcé la phase de remontée dans certaines zones de production, notamment à Maradi et Zinder, au Niger et à Kano, au Nigéria, où les niveaux des prix du mil se situent entre 30 et 45% au dessus de la moyenne quinquennale. Dans les zones structurellement déficitaires, notamment le nord du Mali, la région Sahel du Burkina Faso et le Nord du Niger, des niveaux élevés de prix allant de 20% à 30% au dessus de la moyenne quinquennale ont été observés. A Gao, le prix du mil en février 2013 se situait à plus de 55% au dessus de la moyenne quinquennale.

Les principaux flux de céréales dans la région se poursuivent normalement excepté au Nord du Mali et au Nord du Nigeria à cause de l’insécurité, une situation qui affecte aussi le marché du bétail, notamment du Tchad et du Sud-Est du Niger vers le Nigéria, du Mali vers le Sénégal et la Côte d’Ivoire, ainsi que la transhumance de la Mauritanie vers le Mali, relève l’avis conjoint. Par ailleurs, les termes de l’échange (bétail/céréale) se sont globalement améliorés, excepté au Nord du Mali et au Centre-Ouest du Tchad. Les termes de l’échange entre les cultures de rente à savoir : coton, niébé et arachide, ainsi que les céréales sont favorables en ce moment au Burkina Faso, Sénégal, Mali et Niger, si l’on en croit l’avis conjoint.

Les troubles sociaux et politiques au Mali et au Nigéria risquent d’engendrer de fortes pressions sur le marché régional et pousser davantage les prix à la hausse, préviennent les experts du Cilss, FAO, PAM et Fews net. Aussi, l’accès à l’alimentation des ménages les plus vulnérables dans la région, déjà compromise, risque de s’aggraver à l’entrée de la période de soudure.

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