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Le Sahel N° du 11/2/2016

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Interview de M. Taher Hassane, secrétaire général du Ministère de l`Economie et des Finances (MEF) : «Le Ministère de l`Economie et des Finances étant l`acteur principal de l`élaboration et de l`exécution du budget de l’Etat (...)
Publié le vendredi 12 fevrier 2016   |  Le Sahel




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Monsieur le Secrétaire Général, on a toujours dit que le volet Communication constitue un des maillons faibles de votre département ministériel. Face à cette situation, vous avez voulu innover en dressant un plan de communication sur certains sujets d'importance. Qu'est-ce qui justifie cette nouvelle démarche entreprise par le Ministère ?
Permettez-moi tout d'abord de vous remercier de l'occasion que vous m'offrez pour parler des missions dévolues à notre département ministériel. Je profite de l'occasion pour souhaiter à vos lecteurs une bonne et heureuse 2016. Qu'elle soit pour notre pays une année de paix, de sécurité et de grande mobilisation des ressources pour le financement de nos programmes d'investissements structurants, créateurs de richesses et d'emplois.
Pour ce qui est de votre question, à mon avis, il faudra nuancer l'affirmation. En effet, le Ministère de l'Economie et des Finances (MEF) étant l'acteur principal de l'élaboration et de l'exécution du budget de l'Etat, qui est en quelque sorte une traduction chiffrée des politiques publiques, il est de son devoir de partager l'information financière avec les citoyens. Ceci est une exigence de la démocratie.
Afin de permettre une meilleure visibilité des actions qu'il mène, le MEF n'a cessé de promouvoir une large information du public, mais à travers des supports peut-être moins adaptés ou insuffisamment cernés. Du reste, cette information était partagée tout au long du processus d'élaboration et d'adoption du budget de l'Etat, au cours duquel nous discutons avec les principaux acteurs que sont notamment la société civile intéressée par les questions budgétaires, la Chambre de Commerce, les partenaires techniques et financiers etc. En outre, nous avons mis en place un site web où nous publions certaines de nos actions, en particulier celles liées au budget, dont les données historiques de base viennent d'ailleurs d'être assainies et seront bientôt mises en ligne afin d'améliorer leur analyse. N'oubliez pas également que depuis peu, nous élaborons et publions un budget citoyen afin de rendre plus aisée la compréhension du budget de l'Etat.

Essentiellement, quels seront les grands axes de communication que se propose de véhiculer le MEF au public ?
Ces grands axes se rattachent aux missions et domaines d'intervention du Ministère de l'Économie et des Finances, notamment la mobilisation des ressources internes et externes ; le respect scrupuleux des règles de la comptabilité publique ; la gestion du patrimoine de l'Etat ; la reddition des comptes publics ; la conduite des réformes et du programme économique et financier appuyé par la facilité de crédit du FMI. Outre ces axes, une communication plus détaillée sera développée sur les autres missions importantes se rapportant au financement de l'économie ; à l'implantation et au développement des réseaux bancaires et financiers ; au contrôle des transactions bancaires et à la lutte contre le blanchiment des capitaux.
Pouvez-vous nous édifier sur les attributions de votre département ministériel et les principales missions qui lui sont assignées à travers la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre, Chef du Gouvernement ?
Les principales missions de notre département ministériel sont l'organisation générale de l'économie et la coordination de la promotion du développement ; l'organisation générale de la politique financière de l'Etat ; la gestion des finances publiques ; la gestion de la politique de l'Etat en matière de la monnaie, de l'épargne, du crédit et l'organisation des professions bancaires, des assurances et des professions connexes ; l'évaluation des politiques publiques.
Plus spécifiquement, les principales missions qui nous sont assignées à travers la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre sont la mobilisation des ressources conséquentes internes et externes pour l'accélération de la réalisation des OMD ; le rétablissement du monopole fiscal de l'Etat ; le relèvement du taux de pression fiscale à 20% ; la garantie de l'égal accès aux marchés publics ; la réforme profonde du système de contrôle des finances publiques ; la garantie d'une croissance économique moyenne et durable de 7% ; le maintien du taux d'inflation annuel à moins de 3% en moyenne ; le soutien approprié à la demande de crédits des entreprises et des ménages.
Ces missions ont été entièrement déclinées dans le plan d'actions que le Ministère a mis en œuvre entre 2011 et 2015.
Une de vos missions essentielles porte sur la mobilisation des ressources financières internes, mais également sur l'édification d'un cadre économique plus
vivace. Quels sont les efforts réalisés dans ce sens au cours des cinq dernières années ?
Des efforts importants ont été accomplis par les régies financières dans le sens d'une mobilisation de plus en plus accrue de recettes en vue de financer les actions de développement économique et social de notre pays.
A ce sujet, en dépit du contexte d'insécurité qui a négativement affecté le commerce extérieur et la production de l'uranium, les régies ont réalisé 3.960,363 milliards de francs CFA de recettes soit une performance de 132%, dépassant largement l'objectif du Programme de Renaissance.

Ce résultat a été obtenu grâce aux réformes entreprises durant ces dernières années mais aussi grâce à la détermination des agents de notre Ministère, avec un renforcement des moyens logistiques et humains, un contrôle plus rigoureux des activités.
En ce qui concerne le deuxième volet de votre question, c'est-à-dire l'édification d'un cadre économique plus vivace, plusieurs actions ont été menées à cet effet, dont la consolidation du cadre macroéconomique ; la prise de mesures d'amélioration du climat des affaires ; la vulgarisation de nouveaux instruments de financement du développement, notamment la mise en place d'un cadre de gestion des partenariats publics-privés ; le respect des principaux engagements financiers de l'Etat malgré la situation sécuritaire qui prévaut et les pressions qu'elle exerce sur le budget de l'Etat ; tout ceci sous-tendu par la mise en œuvre de politiques sectorielles au niveau des différents départements ministériels.

Pouvez-vous nous faire une brève présentation des grandes orientations retenues par le MEF pour l'année 2016 ?
Les grandes orientations retenues pour 2016 s'articulent autour de l'atteinte des objectifs macroéconomiques à travers le renforcement de la mobilisation des recettes internes et externes, l'amélioration de la gestion des finances publiques et du climat des affaires, la poursuite de la gestion prudente de la dette publique. Ces orientations ont été traduites pour l'essentiel dans la loi de finances 2016 qui a prévu des dispositions à même de permettre au Gouvernement d'atteindre ses objectifs.
Ces dispositions concernent d'une part les mesures fiscales nouvelles, qui visent principalement un allègement de certains impôts, une simplification de notre système fiscal et l'amélioration du climat des affaires, et d'autre part, des mesures d'ordre administratif visant essentiellement un accroissement des ressources publiques, l'amélioration de la qualité de la dépense publique. Ces dernières se traduiront entre autres par la modernisation des services et des procédures ; l'amélioration de l'encadrement des agents ; le renforcement des contrôles à tous les niveaux ; le respect de la déontologie.

Assane Soumana(onep)

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